Le journaliste Bruno Bidjan de la chaine de télévision vision 4, a comparu aujourd’hui 11 avril 2024 devant le tribunal militaire de Yaoundé, sans toutefois avoir été jugé.
Le journaliste Bruno Bidjan et ex directeur générale de la chaine de télévision vision 4 qui est placé en détention à la prison centrale de Nkodengui depuis 2 mois déjà, a comparu le 11 Avril 2024 devant le tribunal militaire de Yaoundé. En effet, l’audience de ce jour a été reportée pour le 9 mai prochain, pour réquisitions du ministère public sur la peine. En attendant, l’accusé rentrera dans sa cellule pour attendre le jour de son procès.
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C’est la énième fois que le procès du journaliste est reporté depuis son incarcération. Le 8 février dernier, il avait comparu devant le tribunal militaire de Yaoundé, où le juge l’avait renvoyé devant le SED pour une « enquête plus approfondie ». Le détenu de la prison centrale de NKODENGUI avait comparu à nouveau devant le tribunal le mardi 13 février et avait encore été interrogé, selon une source du magazine jeune Afrique.
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Pour rappel, Bruno Bidjang avait été interpellé par le SED le 6 Février dernier, sur la base des allégations de rébellion en lien avec une vidéo publié sur les réseaux sociaux. Les déclarations de Bruno Bidjang dans la vidéo et qui avait été virale, ont été considérées comme un appel à la révolte contre les autorités de l’état camerounais. Le 8 Février dernier, après la détention du journaliste dans les locaux du SED, le ministre de la Communications René Emmanuel Sadi avait publié un communiqué de presse général, qui affirmait que la liberté d’expression ne saurait être comprise comme le droit à des excès de toute nature, notamment «l’incitation à la sédition et même l’hostilité contre la patrie ».
Dans un recensement carcéral annuel du CPJ (Comité pour la protection des journalistes), il est noté qu’ « avec six journalistes emprisonnés au 1er décembre 2023, le Cameroun occupe le troisième rang des pays qui emprisonnement le plus de journalistes en Afrique subsaharienne. Un journaliste, Stanislas Désiré Tchoua, a été libéré le 28 décembre dernier, après avoir purgé une peine de prison pour diffamation et injure.