Pharmacopée traditionnelle : La bataille de la reconnaissance

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Pour y arriver, les chercheurs camerounais ont dû batailler durement.

Le premier qui avait semblé impressionner le gouvernement est l’archevêque de Douala, Monseigneur Samuel Kleda qui, dès le mois de mars 2020, s’était révélé à la communauté nationale et internationale, en annonçant, humblement, mais péremptoirement, qu’il avait préparé un médicament qu’il avait déjà commencé à administrer aux malades atteints du coronavirus.

Le prêtre de l’Eglise catholique s’était montré tellement sérieux que le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, avait dépêché chez lui une équipe de scientifiques pour recueillir sa formule, et la tester dans les laboratoires du ministère de la santé à Yaoundé.

Entre temps, l’évêque naturopathe a fait des sorties médiatiques pour annoncer qu’il avait déjà soigné plusieurs milliers de patients depuis le début de la pandémie. Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, qui avait attrapé le terrible virus dans les allées et venues lors de la gestion des passagers des fameux vols d’Air France et e Sn Bussells du 17 mars 2020, avait révélé, après sa guérison, qu’il avait été sauvé par la potion du prélat. Ce qui avait davantage donné de l’espoir lorsqu’il avait fait savoir que le produit était non seulement disponible à Douala, mais qu’il était déjà progressivement distribué, gratuitement, dans d’autres diocèses du Cameroun.

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Le 26 mai 2020, le natif de Yagoua avait été reçu par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, « sur instruction du président de la République » du Cameroun, Paul Biya.

A sa sortie de l’audience, l’archevêque métropolitain de Douala avait glissé une information de nature à susciter quelques inquiétudes. Il avait dit qu’il lui fallait des moyens.

On peut citer aussi Dr Fru, Dr Ngepah Julius et Mohamadoul Aminou qui ont mis au point des produits ayant combattu le covid-19. A l’unanimité, ils ont soutenu qu’« il faut décoloniser mentalement  les dirigeants africains afin qu’ils soient capables de décoloniser la recherche, et donc d’en promouvoir les résultats, comme ce à quoi nous assistons de plus en plus. Covid-19 est venu démontrer la capacité de la pharmacopée traditionnelle. On a annoncé les morts en surnombre en Afrique. Mais le Cameroun a montré le contraire… ».

A la survenu du Covid-19, des chercheurs de la pharmacopée africaine ont commencé à proposer leurs solutions pour sauver les malades du coronavirus et les députés camerounais ont fini par inviter certains de ces chercheurs pour un entretien à l’Assemblée nationale. Ne dit-on pas que « Mieux vaut tard que jamais. »

Elise Murielle Seh

 

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