Selon le réseau défense des droits humains en Afrique centrale, l’engagement des jeunes et des femmes en politique, gage de consolidation de la démocratie.
Le réseau défense des droits humains en Afrique centrale ( Redhac) a organisé une rencontre des dialogues politiques à Douala. Y ont pris part : défenseurs des droits humains, membres des organisations de la société civile, acteurs politiques, représentants de l’administration, représentants des chefs traditionnels, associations des personnes handicapés…et journalistes.
Selon Henriette Ekwe, journaliste et acteure politique qui a brossé un rappel historique de l’engagement des femmes et des jeunes en politique, Il en ressort selon elle que de 1960 jusqu’ en 1990 au Cameroun, les femmes n’avaient pas le droit à s’impliquer dans la vie politique. Au plus elles étaient réduites à constituer la foule et non à postuler comme candidate pour un poste électif.
Mais après 1990, avec le retour du multipartisme consacré par le décret du 19 décembre 1990, le parti au pouvoir autant que les autres partis politiques qui ont été créés, ont connu un réel engagement des femmes et des jeunes en politique. « Je dois vous avouer que c’est grâce à l’engagement des jeunes que l’opération des villes mortes a pu connaître un succès autant à Douala que dans les autres villes. Cet engagement des jeunes en politique leur a coûté très cher en même temps. Ils sont nombreux qui y ont laissé de leur vies et qui ont perdu des membres. Leur courage à faire régner les villes mortes a eu souvent comme conséquence une répression sanglante de la part de la police et de l’armée »,avoue-t-elle .
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Poursuivant, elle affirme qu’ « au sein du parti au pouvoir notamment le Rdpc, personne ne peut oublier une militante comme Françoise Foning, qui n’est pas seulement restée dans l’organe des femmes du parti ( Ofrdpc), mais elle est allée tutoyer les hommes dans le Rdpc où les hommes trônaient en maîtres. Elle a pu plusieurs fois se faire élire comme président de la section du Wouri ».
Malheureusement : « cet engagement des femmes et des jeunes en politique n’a pas fait long feu », regrette Henriette Ekwe.
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