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Lutte contre la vie chère : Ce que propose Louis-Marie Kakdeu

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Le deuxième Vice-Président national du Sdf propose trois mesures concrètes pour lutter contre la vie chère en 15 mois.

En premier, lutter contre les pertes post-récoltes. Parce que dit-il, « l’on enregistre officiellement 43% de pertes post-récoltes au Cameroun depuis bientôt une décennie. Cela signifie que près de la moitié de la production agricole du pays pourrit bord champ. L’action de ramener toute cette production sur le marché garantirait l’augmentation automatique de l’offre et donc, la baisse généralisée des prix. En effet, l’économie camerounaise est orientée produit jusqu’ici. Cela signifie que bon nombre de producteurs se lancent dans l’activité sans avoir la garantie du marché ; les gens produisent d’abord avant de chercher le marché après. En 2024, la personne qui fait une tonne de piment, de citron, d’ananas, de tomates, de pastèques, de manioc, etc., risque de manquer de marché ».

 

Lire aussi : Lutte contre la vie chère : les prix de l’huile « Mayor » revue à la baisse

 

 

Deuxièmement, subventionner l’agriculture plutôt sous forme de prime à la production. « Le ministère en charge de l’agriculture dispose depuis quelques années d’environ 119 milliards de Fcfa de budget annuel sans compter une enveloppe plus importante qui arrive sous forme de projets (plus d’une centaine de projets repartis comme des gâteaux à 13 ministres). Le pays dispose des projets dont l’enveloppe avoisine ou dépasse les 50 ou 65 milliards de Fcfa et qui finissent sans impact. Par exemple, le projet PACA avait pour vocation de produire le riz. Ce projet a été clôturé en 2015 et l’argent a été dilapidé. Il est impossible en 2024 de montrer un seul bénéficiaire qui continue la production. 40 milliards en fumée. Je peux parler du projet PIDMA (50 milliards en fumée) ou encore d’Agropole (usine à gaz encore en cours). Véritables arnaques sur le dos des producteurs. Il est temps d’arrêter la saignée. Il faut faire autrement. Le Cameroun dispose d’après le recensement de 2005 (20 ans en arrière) de 3 millions d’exploitations familiales. Ce sont ces exploitations familiales qui fournissent les ménages de nos jours. Si vous voulez avoir un impact immédiat sur la consommation des ménages, alors vous ciblez plutôt ces exploitations familiales. Vous leur apportez une subvention au lieu de créer des projets fantômes ».

 

Lire aussi : Huile raffinée : le ministère du commerce annonce une baisse de prix

 

Troisièmementpromouvoir les semences améliorées. De l’avis de cet économiste, « Il est impossible d’être efficace lorsque les actions gouvernementales sont cloisonnées. Il y a 13 ministères cloisonnés qui s’occupent de la production au Cameroun sans compter ceux qui s’occupent de la transformation (industrie) et du commerce. Comment pouvons-nous comprendre que le taux d’utilisation des semences améliorées au Cameroun soit de 3% alors que ce matériel végétal et animal est bel et bien disponible à l’IRAD ? » Se demande-t-il au final.

 

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