Écarté à trois semaines de la CAN, Marc Brys sort de son silence. Le technicien belge revient sur son départ brutal et accuse directement Samuel Eto’o, qu’il juge responsable d’un « climat agressif » et d’une décision « illégale ».
À trois semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc, la Fécafoot a limogé Marc Brys pour « manquements professionnels » et nommé David Pagou. Le coach belge, arrivé en avril 2024 sous l’impulsion du ministère des Sports, avait vécu un mandat tendu en raison de son conflit ouvert avec la Fédération présidée par Samuel Eto’o.
Dans un entretien accordé à VTM NIEUWS, Marc Brys revient en détail sur ces mois agités et pointe directement la responsabilité du patron du football camerounais.
L’ancien sélectionneur critique d’abord la décision de Samuel Eto’o, qu’il accuse d’avoir remplacé tout le personnel nommé par le ministère. Selon lui : « Récemment, le grand président Samuel Eto’o a vu son mandat prolongé de quatre ans. Il n’y avait d’ailleurs pas d’autres candidats. J’ai le sentiment qu’il a tiré parti de cette situation pour prendre une décision illégale et ridicule. Il a libéré tous les postes au ministère des Sports, y compris ceux du staff de l’équipe nationale, et les a remis à des collaborateurs de son choix. Licencier tout le monde me semble très illégal. On ne peut pas faire ça sans raison valable […]. »
« J’en ai assez »
Il dénonce également un timing qu’il juge aberrant : « Juste avant un tournoi important pour notre équipe nationale, il les remplace par des personnes qui ne sont pas préparées. Cela ne se fait nulle part ailleurs dans le monde. (…) J’ai d’autres ambitions que d’être constamment sur le qui-vive. C’est trop agressif, trop trompeur. J’en ai assez. Trop de négativité pour pouvoir travailler correctement. Eto’o a toujours cherché à m’évincer au plus vite. Dès la première minute, il m’a insulté et j’ai réagi. J’étais une trop grande menace pour lui. Ça m’a servi de leçon. Je le recommande à tout le monde, mais ça ne doit pas durer trop longtemps. Soit on a peur et on ne veut pas s’engager dans ce combat, soit on le voit comme une expérience enrichissante. »
« Mon contrat court jusqu’en septembre »
Malgré ce contexte explosif, Marc Brys affirme disposer d’un contrat toujours valide avec le ministère des Sports. Il rappelle : « Devenir sélectionneur du Cameroun a été un défi pour moi. On verra quelles en seront les conséquences […]. Mon contrat court jusqu’en septembre. C’est un contrat avec le ministre, et il ne m’a pas renvoyé […]. Mais tout ce mystère, cette pression et ce sabotage, ce n’est sûrement pas l’intention. »















