Chute des ailes du Moulin Rouge: “comme si on coupait la tête de la tour Eiffel”

Date:

“Le Moulin Rouge sans ses ailes, c’est plus le Moulin Rouge!”. Il régnait jeudi matin à Pigalle une étrange atmosphère après la chute des ailes du célèbre cabaret parisien, un choc pour les habitants du quartier comme pour les touristes, “comme si on coupait la tête de la tour Eiffel“.

Les pales du mythique établissement parisien se sont effondrées un peu avant 02H00 du matin, embarquant avec elles les trois premières lettres de son nom accrochées sur la façade donnant sur le boulevard de Clichy, dans le 18e arrondissement.

Le Moulin Rouge sans ses ailes, c'est plus le Moulin Rouge!

 

A lire: Cinq choses à savoir sur le Moulin rouge, berceau du French Cancan

 

 

En entendant le “bruit assourdissant” de la chute, Assama Mohammad a d’abord cru à “un bombardement” et a eu “très, très peur”. La jeune femme de 35 ans, qui vit à deux pas de l’établissement depuis dix ans, s’est alors précipitée à sa fenêtre. “Là, je vois les ailes par terre. Je me suis dit qu’il allait y avoir des morts, des blessés”, explique-t-elle à l’AFP.

L’incident n’a fort heureusement blessé personne et ne serait d’ailleurs pas lié à un “acte malveillant”, selon la direction qui évoque simplement “un problème technique”.

 

– “Un symbole” –

 

Pour autant, riverains et touristes se sentent un peu endeuillés. “Ça fait drôle. C’est comme si on coupait la tête de la tour Eiffel”, s’émeut Daniel, 58 ans, qui passe devant le bâtiment tous les jours pour se rendre au travail, alors qu’une équipe est en train de charger les ailes dans la benne d’un camion.

Une opération de déblayage effectuée dans le calme, devant les yeux de quelques badauds et de nombreux journalistes, qui a commencé vers 07H00 (05H00 GMT) pour s’achever un une heure et demie plus tard.

“C’est émouvant parce que c’est vraiment un symbole ici (…) C’est une source de vie dans le quartier”, abonde Céline Ligonie, 52 ans, qui habite juste à côté. “Je pense aussi aux touristes à qui ça va faire bizarre”, ajoute la mère de famille.

“Ca fait drôle”, confirme Joël Gernaud, Charentais de 77 ans, en vacances pour une semaine dans la capitale. “J’ai pris une photo souvenir, qui sera peut-être assez rare”, confie-t-il dans un sourire.

Le Cameroun inaugure le musée d'un de ses plus vieux et influents royaumes

 

A lire: Le Cameroun inaugure le musée d’un de ses plus vieux et influents royaumes

 

 

Venue du Costa Rica, Monica Villegas ne sait pas ce qu’elle manque puisqu’elle n’avait jamais vu le Moulin Rouge avant. La pétillante quadragénaire se dit toutefois “un peu déçue” de le voir sans ses ailes. “Mais au moins, ça fera une histoire à raconter”, assure-t-elle en riant.

Mais avec ou sans ses ailes, le Moulin Rouge fera toujours le plein, affirme, confiant, le patron du restaurant Rouge bis, situé juste en face du cabaret.

D’autant que la direction a affirmé que cet accident n’aurait “aucune conséquence” sur la programmation.

“C’est surprenant de voir le moulin comme ça… Le Moulin Rouge sans ses ailes, c’est plus le Moulin Rouge!”, regrette Sébastien Patrier, qui a repris l’établissement il y a deux ans et demi. Mais “les touristes vont venir quand même, évidemment. Au moins pour voir comment c’est sans les ailes”, présume le quinquagénaire.

 

– “L’esprit du Moulin Rouge” –

 

La propriétaire du bar The Station, à deux pas du cabaret, partage le même constat et ne craint “pas du tout” d’impact sur la fréquentation de son établissement.

Figure du quartier depuis 47 ans, cette rousse flamboyante de 83 ans dit espérer que le Moulin Rouge soit reconstruit rapidement et “à l’identique”.

Palais du sultan du Peuple Bamoun

 

A lire: Peuple Bamoun : Un patrimoine fascinant et un voyage captivant

 

 

“Le moulin sans ses ailes, c’est triste (…) Mais il ne faut pas que ça change, il faut que ça garde l’esprit du Moulin Rouge”, martèle celle que tout le monde surnomme la “Dame de la Station”.

“Il est magnifique” et doit rester comme tel, renchérit Sofia Rezzik, 37 ans, qui vit dans le quartier depuis toujours. Cette Parisienne a pour habitude de prendre une photo de l’établissement illuminé “dès qu'(elle) revien(t)de soirée”.

“C’est un petit phare dans la nuit”, explique de son côté Julia Ménard-Rossini. “Et maintenant je vais devoir me débrouiller pour rentrer chez moi sans le phare”, regrette la jeune femme de 27 ans.

 

 

Source: Agence France-Presse

- Pub -
Pages jaunes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager :

spot_imgspot_img

Populaires

Dans la même catégorie
Associé

Le gala du Met, incontournable rendez-vous des stars, prêt à s’emparer de New York

Une déferlante de célébrités vêtues avec démesure et extravagance...

L’artiste Vanister fait des révélations sur sa vie avant la musique

Dans cette confidence, le musicien affirme qu' après le...

Les 50 ans de carrière de Francis Sumegne célébrés

 « Joseph Francis Sumegne est effectivement un maître dans l’art...