Ce geste novateur, est mis en valeur par la maison de design Pine Kazi au Kenya, qui transforme ces déchets en une ressource lucrative.
Au Kenya, l’ananas ne se présenterait plus jamais comme un simple fruit. Il est dorénavant transformé en une matière première pour la création des textiles durables à travers un processus de recyclage. Cette initiative offre ainsi aux agriculteurs, une nouvelle source de revenus et contribue également à l’essor d’une industrie de textile respectueuse de l’environnement dans le pays.
James Kinuthia, cultivateur d’ananas dans le comté de la localité de Kiambuz, témoigne que « dans le passé, ils brulaient, jetaient ou plantaient les restes d’ananas. Mais après avoir rencontré l’entreprise Pine Kazi, ils leur vendent un rejet à 15 shilling kényan chacun (0,092 USD) ».
La maison Pine Kazi, qui transforme désormais des épluchures d’ananas et le caoutchouc recyclés en chaussures à la mode, a déjà attiré l’attention des investisseurs et remporté des éloges pour ses performances durables. Olivia Awuor, Mike Langat et Angela Nzomo co-fondateurs de l’entreprise expliquent que l’idée est née d’un projet universitaire, où ils ont été frappés par l’énorme quantité de déchets d’ananas gaspillés.
Au Kenya, environ 80 000 tonnes de déchets d’ananas sont produites chaque année. Et comme à l’accoutumé, ces déchets sont brûlés ou décomposés chimiquement, contribuant ainsi aux émissions de gaz à effet de serre.
Au niveau mondial, les chiffres de gaspillage sont encore plus alarmants, avec environ 766 millions de tonnes de pulpe d’ananas produites annuellement. Des solutions durables comme les textiles fabriqués à partir ces déchets d’ananas offrent une alternative bienvenue à cette tendance destructrice.
Massoda Chamberline(stg)