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10 ans après…. Remember Lapiro de Mbanga !

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Engagé, en opposition frontale avec le président de la République, Paul Biya, et les autorités du pays, le chanteur et guitariste Lapiro de Mbanga est décédé des suites d’une maladie, dimanche 16 mars 2014, à Buffalo, dans l’ouest de l’Etat de New York, où il vivait avec sa femme et ses enfants.

Né Pierre Roger Lambo Sandjo à Mbanga (région du Littoral) au Cameroun, en novembre 1957, il avait 56 ans. Engagé, l’artiste n’avait pas sa langue dans la poche. «En 1991, j’ai échappé à la mort pour avoir pris position contre la barbarie et les casses initiées par les égoïstes pendant les villes mortes au Cameroun. Ces personnes qui tiraient profit de ce complot contre le petit peuple au point de l’envoyer dans les rues se faire tuer et servir de chair à canon n’ont pas toléré que je dénonce leurs méthodes. Elles ont organisé une campagne contre moi pour détruire ma popularité qui, il faut le dire, au sommet de ma carrière, rendait tout le monde jaloux; ces individus ont déclaré que j’ai reçu de l’argent du pouvoir pour me désolidariser de leurs plans d’action et ont incendié mon véhicule. Face à cette situation, mes complices, les laissés pour compte, pendant un moment, ont douté de moi, et de la sincérité de mon combat pour eux », déclarait-il au cours d’une interview.

Paul Biya aux jeunes

 

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« Le pouvoir à qui j’ai toujours donné des insomnies en a profité pour incendier ma boîte de nuit, histoire de me diaboliser et de m’assener le coup fatal. Parce que seul Jéhovah décide, il m’a relevé et m’a placé au top de ma carrière pour que je continue de me battre pour mon peuple. Tous ceux qui me connaissent savent que je n’ai jamais été, et ne serai jamais solidaire avec les plans d’action machiavéliques de ces pseudo opposants qui s’agitent beaucoup plus pour des appels du pied à Paul Biya dont ils étaient autrefois militants du parti, qu’aux intérêts du petit peuple. En 2008, le pouvoir s’est servi de sa justice aux ordres pour me jeter en prison et me punir pour avoir écrit et produit une chanson pour dénoncer la modification de la constitution, qui a permis à Paul Biya de « signer l’indien » au pouvoir contrairement au faux motif de complicité de pillage lors des émeutes de fin février 2008 qu’il m’a collé au dos et qu’il n’a pas réussi à faire passer dans l’opinion.»

Sérail : Imbroglio au sommet de l'État

 

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«On ne devient pas martyr, on naît martyr. Je suis né martyr, et je mourrai certainement en martyr pour mon combat contre l’injustice si tel est mon destin. Pour l’histoire et la postérité, pour mes enfants, mes petits et arrières petits-enfants, j’aurai combattu le bon combat et ma mort ne serait (sic) pas inutile», confiait l’artiste à ses fans. Comme qui dirait l’artiste ne meurt jamais.

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