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Succession à la tête de l’État : Paul Biya sera-t-il de nouveau candidat?

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Alors que la présidentielle est prévue en 2025, le président de la République qui fête ses 91 ans ne montre aucun signe pour atténuer la tension qui enfle.

Le militants et sympathisants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) sont comme à l’accoutumée, plongés dans les festivités marquant l’anniversaire du président national de ce parti politique et chef de l’État, Paul Biya. Une célébration qui se déroule sous fond de questionnements même chez les plus hardis des supporters de l’homme du Renouveau qui souffle sur sa 91eme bougie. Inquiétude renforcée par l’absence du principal bénéficiaire de l’activisme dont font montre les hiérarques du parti et la quasi-totalité des hauts cadres de l’administration en ce 13 février 2024.

Sous cape, nombre de militants, sympathisants et autres proches du président ont la question sur les lèvres : le président sera-t-il candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle prévue en 2024? La question est d’autant plus lancinante qu’au sein du parti présidentiel,  nul ne peut pronostiquer sur la date du prochain congrès du Rassemblement Démocratique du peuple Camerounais. Un moment au cours duquel le parti a coutume d’adouber son candidat naturel.

Les Supporters

Si les inquiétudes sur la posture du président ont une telle amplitude chez ses propres supporters, c’est que l’espace Politique et social bruisse de rumeurs sur la fragilité de la santé de l’homme. Rumeurs ni infirmée ni confirmée qui est néanmoins distillée dans l’opinion à dose homéopathique par des acteurs du sérail eux-mêmes. Au point où les postures, les dissonances et les divergences observées dans l’espace gouvernementale et les milieux proches du Rdpc sont scrutées sous le prisme des batailles de positionnement entre les lieutenants du président.

Dans l’espace public, la notion de camps divergents au sein de l’establishment est telle que militants et sympathisants de la base ne cachent plus leur désarroi. Les vingt dernières années ont même entamé l’appartenance de nombreux parmi eux. Dans cette ambiance feutrée de lutte de positionnement, d’intrigues et de polémiques, les plus courageux ont d’ores et déjà renoncé à leur appartenance au parti présidentiel pour se définir comme des “Biyaiste”. Tendance en vogue pour désigner les supporters de l’homme Biya. Une catégorie de militants diamétralement opposés aux idéaux du parti que dirige Paul Biya.

La succession

Débat engagé dans les milieux restreints du Rassemblement Démocratique du peuple Camerounais et les chaumières, il y a quelques années, la succession à la tête de l’Etat occupe de plus en plus l’espace public. Au point où, sur les plateaux de radio et de télévision, les militants et sympathisants s’embarrasse de moins en moins de la discipline du parti, chère au Rdpc, pour s’étripent en mondo vision. Dans ce jeu insolite, certains ne ménagent pas les pronostics pour hypothéquer la survie du Rassemblement démocratique du peuple camerounais après son créateur, Paul Biya.

L’ampleur du débat sur la succession du président au sein même de son parti est telle que le zèle affiché de certains hiérarques cache mal le malaise provoqué par le silence de la quasi absence de l’homme lion de l’espace public. Réputé taiseux, le silence du président semble un peu plus pesant depuis l’entame du mandat obtenu au terme de l’élection présidentielle d’octobre 2018.

La situation paraît plus complexe au regard des rancœurs entretenues par d’anciens collaborateurs de l’homme du 6 novembre 1982. Dans le sillage de l’opération d’assainissement de l’espace public des prévaricateurs, nombre parmi des anciens caciques ont le regard figé sur le sablier, attendant avec une impatience à peine contenue le départ de celui qu’ils considèrent désormais comme leur bourreau.

Les batailles

Entre ceux qui croupissent dans les deux principaux centres pénitenciers du Cameroun et ceux qui semblent bénéficier de la confiance du président, d’autres batailles se déroulent à distance. Par groupuscules et affidés interposés, l’opinion assiste souvent à des levées de boucliers sans fard.

Dans cette bataille de grands fauves qui se déroule au cœur de la cité, le président doit aussi faire face à une scène géopolitique internationale qui ne manque pas souvent de lui décocher quelques flèches. L’affaire est loin de trouver un arrangement consensuel avec la survenue des rumeurs liées à sa volonté de passer le pouvoir à sa progéniture. Un schéma qui met à jour d’autres connexions au sein du pouvoir. De nouveaux camps farouchement opposés au projet supposé ou réel de Paul Biya. Est-ce la somme de ces réalités qui nourrit ce que quelques biographe et supporters du président ” les silences du président”?

Qu’importe le prisme d’interprétation de la réalité de l’espace Politique au sein du parti au pouvoir, la question reste lancinante: Paul Biya, 92 ans en 2025, sera-t-il candidat à sa propre succession ?

                                                                                                   Joseph Olinga Ndoa

 

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