Les gabelous prennent le dessus sur les trafiquants. Les éléments de la Brigade Commerciale des Douanes de Fotokol (Région de l’Extrême-Nord) ont saisi 25 dindons sauvages dont 24 vivants et 01 mort. La saisie est intervenue le 18 mars dernier aux environs de 08h00 à quelques encablures de la frontière avec le Nigéria. Agissant dans le cadre d’une mission de police du rayon, les douaniers ont interpellé un camionneur transportant des cartons perforés et contenant des oiseaux. N’étant pas convaincus de la réponse du camionneur arguant transporter des poules, ils ont aussitôt engagé une fouille minutieuse du contenu. Laquelle a permis de découvrir le pot aux roses. Les dindons sauvages, espèces fauniques protégées par la CITES, ont été sauvés in extremis d’une tentative de trafic illicite entre le Nigéria et le Cameroun. Le camionneur ne détenait aucun document justifiant la détention de ces oiseaux. La Douane continue de veiller aux frontières et à l’intérieur du territoire national.
A lire: L’eau, un facteur de prospérité et de paix quand le partage est équitable, pour l’ONU
Pourtant protégées par la législation faunique camerounaise, ces espèces sont menacées de disparition. Elles se vendent librement dans les marchés .Au marché de Nkoldongo par exemple, on y rencontre tous les types de viande de brousse et de poissons. C’est le marché le plus connu de la capitale pour ses viandes. Les prix pratiqués dans ces marchés varient en fonction de la grosseur de la viande. Certains commerçants affirment même faire le commerce des écailles du pangolin qu’ils vendent. Ces commerçants, avons-nous appris, sont régulièrement ravitaillés par les plus grands chasseurs des régions du Sud, de l’est et du Centre. L’administration faunique effectue souvent des descentes dans les points de vente. « Les agents du ministère des forêts ne me font pas peur. Je leur donne toujours un peu d’argent pour qu’ils ne m’embêtent pas », nous confie un commerçant.
