Depuis quelques jours, les débats autour de l’affaire Emmanuel Lebou du nom de l’ancien président de l’Unisport du Haut-Nkam refait surface. Chacun allant de ses arguments pour démontrer tant bien que mal que ladite affaire mérite que l’on lui accorde une attention particulière.
« Autant que certaines autres affaires liées aux détournements de deniers publics et à la corruption. Glencore, Lignes 94, 65 etc », soutient Joseph Marie Eloundou, leader d’opinion. Qui se demande « pourquoi cette affaire laissent-elle indifférent les grands médias, les grands leaders d’opinion, les grands influenceurs, ces avocats qui se constituent souvent si vite à la moindre affaire de mœurs ? » Et de poursuivre : « sommes-nous là face à une opinion à tête chercheuse ? ».
Lire aussi : Prison principale de Kondengui : les dessous de la rencontre Nintcheu-Ayuk Tabe
Si cette affaire a refait surface depuis lors c’est sans doute parce qu’une information fait état de ce que Emmanuel Leubou aurait décidé de verser dans la caisse publique la somme de 7milliards de Fcfa. « D’aucun pourrait estimer que cette somme est forte, tant ils n’ont pas idée des sommes en jeu. Il se dit que ce compatriote détournait 1milliard 800millions tous les mois pendant 10 ans durant, soit 21milliards 600 millions Fcfa tous les ans. Il l’a fait 10 ans durant ce qui porte à près de 211 milliards d’argent du peuple volé. La sueur des camerounais. Je vous rappelle qu’en ce moment, l’Etat du Cameroun à travers le ministère des finances, cherche 200 milliards à travers un emprunt obligataire. Pourquoi est-on si complaisant avec ce Monsieur ? » Fulmine ledit leader.
Lire aussi : Sérail : Imbroglio au sommet de l’État
Non sans pester : « Il paraît qu’il a été condamné à 104 ans de prison. C’est une blague ou quoi? Normalement Leubou et tous ses complices méritent plus. Il nous nargue. Après nous avoir pris 211milliards, il nous remet 7milliards ? Il doit d’abord demander pardon au peuple camerounais. Ensuite remettre déjà au moins 150 milliards en liquide et le reste en biens. L’attitude du système vis-à-vis de cette forfaitaire nous laisse subodorer la circulation de fortes sommes en termes de bakchich ».