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Mbonjo : Le marché est au vert

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La petite localité située dans l’arrondissement de Fiko, département du Moungo, Littoral a fait la 2ᵉ édition du Marché vert Synaparcam. L’événement a eu lieu du 03 au 04 décembre 2025

Et c’est donc dans une ambiance de fête que les populations de Mbonjo se sont retrouvées bien nombreuses le 03 décembre 2025. Elles se sont amassées aux abords du fleuve Moungo où se trouve l’espace marchand. Lieu encore en chantier, mais dédié au projet/programme dénommé « Marché vert de Synaparcam» .

Selon, certaines explications, il s’agit non seulement de promouvoir une agriculture sans engrais chimiques. Mais aussi, de valoriser les efforts de la femme rurale. Celle qui représente 40 % de la main-d’œuvre agricole.

Et on les a vues à l’œuvre avec une production assez abondante de plantains, d’ignames, de patates, . Des macabos, des arachides, et autres. Le marché était bien rempli de produits agricoles venus de Malendé, Misselele, Penda Mboko, Dibombari, de Bonalée, de Mbonjo, Misaka.

Il y a le plantain

Mirabelle est exposante. « C’est moi-même qui produit tout ce que vous voyez-là. En creusant le sol, on va trouver à manger. On travaille parce que nous savons que les visiteurs doivent trouver à manger. Il y a le plantain, il y a le piment, les ignames et des macabos. Il y a tout. Je cultive sur 1 hectare les ignames, sur 1 demi-hectare le plantain. Je n’ai pas apporté de manioc aujourd’hui. Mais il y en a. Je loue les espaces. C’est 60 mille 1 hectare et 50 mille Fcfa pour défricher. C’est un investissement », va expliquer Nguenya Mirabelle.

Mbonjo : l’alimentation bio au menu

Pour elle encore, « les femmes doivent travailler pour aider leurs maris. On n peut pas choisir de rester à la maison alors que la terre est là ».

Justement parlant des terres cultivables, la présidente des femmes de Synaparcam fait son constat. « Nous pouvons noter ici que 20% seulement ont accès ou alors sont des propriétaires terriennes. Il serait utopique de réaliser tout ce qui est exposé sans posséder des espaces cultivables. Malheureusement, les agro-industries comme la Socapalm, la PHP et autres. Pourtant elle est la pièce maîtresse dans le concept de marché vert ».

Aussi, elle est le levier de la sécurité alimentaire. Dans le concept actuel, nous pouvons citer les difficultés que la femme rurale rencontre. L’accès aux terres, l’accès au service financier. A la protection sociale et des techniques agricoles pour améliorer les conditions de travail. Et puis sa production manque de moyens pour l’approvisionnement des semences. Il y a aussi le défaut de création des espaces marchands.

L’économie verte

Pour revenir donc sur le marché vert, il faut relever que cela va déboucher sur la notion de l’économie verte. Les géographes parlent d’une création pour accroître la participation des populations rurales dans la production. Et une production qui est bio.

Pour le Pr. Gabriel Elong, « Il faut qu’on encourage cela pour la qualité de la santé de la population rurale. Cette population rurale qui ravitaille les villes. Si elle rate son niveau de production de qualité. C’est les grands consommateurs qui sont dans les centres urbains qui vont en pâtir », dit le géographe.

Mbonjo : les agriculteurs à l’école de la comptabilité

Au-delà de la santé, il y a le volet économique. « Pour l’arrondissement de Fiko, ce marché vert va d’abord permettre de multiplier les pôles de ravitaillement. De décentraliser Souza, qui est le grand marché de regroupement de la production », va-t-il expliquer en évoquant les problèmes fonciers. « C’est vrai qu’il y a les grandes industries, la Socapalm et bien d’autres. On a un problème foncier auquel il faut apporter des solutions en interpellant toutes ces sociétés qui ont accaparé les terres. En leur demandant une pratique de la rétrocession des terres et c’est là qu’il y a des blocages », va-t-il nous répondre. Non sans encourager le projet. « C’est une bonne initiative qui a été prise de voir toute cette population qui est impliquée. Et qui est encouragée à produire de manière saine et de manière durable ».

La cosmétique et l’alimentaire industriel

A côté de l’agriculture bio, l’on aura constaté la présence de la cosmétique et l’alimentaire industriel faits à base des produits naturels : « Quand on entend parler du marché vert, on voit aussi la couleur verte de Cha Cha. C’est ce qui nous a encore poussés à venir ici pour présenter nos produits fabriqués à base des plantes naturelles qui n’ont aucun effet secondaire. On les consomme sans modération. Et après la découverte de ce marché, nous donnons un mot d’ordre aux populations de Mbonjo Beach que nous serons au moins une fois par semaine. Les prix sont dérisoires », va expliquer Laurent Mbassi, cadre au département marketing et communication.

Durant deux jours, les femmes rurales ont fait sensation. Avec la présentation et la commercialisation des tonnes de produits agricoles, fruits de leurs efforts. Synergie nationale des paysans et riverains du Cameroun (Synaparcam). Sous la conduite d’Emmanuel Elong, promet de mettre la barre plus haut à la 3ᵉ édition en 2026.

Des produits à base de plantes naturelles

 

 

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