Le plan d’action de la journée qui est meublé par différentes activités a déjà été mis en branle par le bureau exécutif du SNJC ceci en rapport avec le thème du jour « La presse pour la planète : crise environnementale et urgence du journalisme ».
A l’occasion de la 31eme édition de la journée internationale de la liberté de presse qui se célèbre ce 3 Mai 2024, le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (Snjc) se mobilise dans les 10 régions du pays. Afin de mieux contextualiser le thème de cette année, «La presse pour la planète : crise environnementale et urgence du journalisme ». Un thème évocateur, qui appelle les acteurs de la presse à mettre leurs services pour la protection de l’environnement. Un sujet qui est snobé et abordé en dernière place dans l’actualité dans différents organes de presse.
Lors d’une assemblée qui s’est tenue entre les membres du SNJC sur les différentes activités qui meubleront la journée d’aujourd’hui, la présidente de l’association Marion Obam les a décliné dans une ambiance aussi bien studieuse que récréative . Dans la nomenclature des activités qui meubleront cette journée le Snjc se déploie avec une conférence organisé dans les régions de l’Est et du Sud-Ouest en rapport à l’engagement du journaliste dans la protection de la planète. Le nettoyage des espaces verts à Ebolowa et à Kribi, autour de la plage. Au Centre, trois activités seront au programme, à savoir une conférence à l’ESSTIC sur le journalisme et le syndicat à l’ère de la protection de l’environnement, un tournois de football et une protestation sur la maison de la presse qui a été construite depuis 12 ans, mais n’a jamais été réceptionnée.
A l’Ouest du Cameroun, on aura un média-tour dans les arrondissements, un tournoi de football. Les camarades de cette région ont également résolu de planter des arbres dans la ville de Bafoussam, pour marquer d’une empreinte indélébile leur présence lors de cette journée. La région du Nord-ouest va quant à elle, organiser les awards de la presse en mémoire aux journalistes assassinés entre autres.
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Petit aperçu de la liberté de la presse au Cameroun
Dans la constitution, la liberté de la presse est établie, mais dans la pratique la réalité est tout autre. La menace d’une censure gouvernementale empêche généralement les points de vue de l’opposition d’être diffusé dans la presse . On se souvient par exemple de Raphaël Nkamtcheun, directeur de publication du journal “La Boussole“, qui avait été arrêté pour avoir reçu des documents gouvernementaux prétendument confidentiels de l’ancien ministre des Finances Polycarpe Abah Abah étant en prison en Nkodengui. De ce fait Reporters sans frontières avait dénoncé fermement la détention arbitraire de ce journaliste.
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A ce sujet, Hilaire Hamekoue, secrétaire général du bureau exécutif national du SNJC a fait un rapport décrivant l’état actuel de la liberté de la presse au Cameroun. Pour lui aujourd’hui , ce n’est plus seulement un problème d’emprisonnement des journalistes au Cameroun, mais aussi un problème d’assassinat et ce depuis 2017. L’ONG Reporter Sans Frontières a récemment publié le rapport de son classement annuel sur la liberté de la presse. Le Cameroun est classé comme l’un des pays les plus dangereux en matière de sécurité des journalistes. Nous sommes partis de la 118ème place en 2022, pour la 138ème place en 2023. Donc, nous avons perdu 20 points. La principale raison, étant l’enlèvement et l’assassinat scabreux de l’homme de média Martinez Zogo le 17 janvier 2023 .