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Expropriation foncière : Dikolo, deux ans après

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Après le verdict du tribunal administratif de Douala-Bonanjo, les victimes veulent réintégrer leur site.

Cela fait exactement deux ans que de nombreuses maisons ont été brutalement rasées sur le site de Dikolo à Douala Bali, jetant ainsi à la rue des milliers de familles désemparées et ne sachant à quel saint se vouer. Comme à son habitude, le gouvernement s’est claquemuré dans un mutisme déconcertant. Suite à l’annulation du DUP et le verdict du tribunal administratif de Douala-Bonanjo qui annulait également la convention de cession des terres de Dikolo à Chi-Nouako, les familles veulent rentrer sur leurs terres, mais comment, et que faire du préjudice subi ? Dimanche 02 juin 2024 un culte œcuménique s’est déroulé sur le site de Dikolo à Douala-Bali. C’était en présence des dignitaires et autorités traditionnelles. Il était question d’invoquer Dieu et les ancêtres sur ce qui est désormais convenu d’appeler « Dikolo gate ». Deux ans après les faits, les familles injustement déguerpies ne sont pas toujours fixées sur leur sort. Pourtant le 15 février 2024, le tribunal administratif de Douala-Bonanjo a pris une décision rendant nulle et de nul effet, la convention de cession des terres de Dikolo pour défaut de qualité pour l’Etat et d’ailleurs il a été noté que le contrat de bail n’était pas enregistré.

Le Cameroun

 

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L’homme d’affaires Chi Nouako a fait tierce opposition, se greffant sur celle faite par les services du premier ministre. Le tribunal a jugé irrecevables ces actions judiciaires qui visaient tout simplement à conforter ce qui a été malhonnêtement appelé « expropriation pour cause d’utilité publique ». C’était la suite logique de cette affaire puisque le 24 mai 2023, le tribunal déclarait illégale la Déclaration d’utilité publique (DUP) du premier ministre. Celui-ci avait été débouté de son action.

Douala-Bafoussam

 

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Après le verdict du 15 février 2024, un recours en cassation avait été déposé du côté de Yaoundé, jusqu’à ce jour rien n’a avancé. L’on a le sentiment que le pouvoir veut tuer cette affaire dans le silence. A noter que c’est le 14 mai 2022 que les occupants ont été déguerpis et les maisons cassées sur cette espace.

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