Douala : La divagation des bœufs interdite

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La divagation des bœufs interdite à Douala. La note est du Gouverneur de la région du Littoral, après le décès tragique d’un moto-taximan.

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, ne veut donc plus voir les bœufs éparpillés dans les rues de Douala, métropole économique du Cameroun. La plus haute autorité administrative a haussé le ton lors d’une réunion avec des responsables de municipalités, des autorités administratives, les services techniques du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales et les responsables des troupeaux le 25 avril 2024 tenue dans ses services.

Douala : La divagation des bœufs interdite

 

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Comme il fallait s’attendre, la décision est tombée après les images du décès d’un conducteur de mototaxi, tué le 22 avril 2024 en voulant éviter un troupeau de bœufs au quartier Yassa dans l’arrondissement de Douala 3ème. Suivant le récit de quelques témoins, « notre camarade, en voulant esquiver un bœuf placé au milieu de la route, s’est retrouvé sous un camion et il est mort écrasé », a expliqué D. M, les initiales de son patronyme. Dans les services du Gouverneur, la situation a suscité un choc et il fallait vite trouver des solutions d’urgence pour éviter que de telles scènes ne se reproduisent.

 

Les bœufs dictent leur loi sur la chaussée

 

Le constat est fait. Le phénomène de divagation des troupeaux de bœufs est permanent à Douala. Si Yassa est cité, Bonapriso, considéré comme un quartier résidentiel n’est pas épargné. La palme d’or revient à Bonabéri dans l’arrondissement de Douala 4è. Le lieudit Carrefour Mutzig est une référence pour la divagation de ces bêtes qui occupent des espaces importants sur la chaussée, obligeant piétons et automobilistes à changer de direction. C’est presque tous les jours qu’on voit des bœufs çà et là sans parfois sans berger en zone urbaine. Une cohabitation avec les humains qui n’est pas sans conséquence. On a vu les bœufs en furie, créer la débandade à Bonabéri. On a connu des accidents de la circulation, la dégradation de biens et la liste des méfaits est longue. Aucun respect de la réglementation en vigueur. Les bœufs dictent plutôt leur loi sur la chaussée.

Il faut donc le rappeler, le décret du 14 septembre 1976 portant réglementation de l’élevage, de la circulation et de l’exploitation du bétail, modifié par le décret du 24 juin 1986, dispose en son article 2 que : « la divagation des animaux à l’intérieur des périmètres urbains, dans les lieux et voies publics est interdite», même si le texte ne précise pas les sanctions contre les propriétaires de ces animaux, l’article 30, alinéa 1 de ce décret dispose que « les infractions aux dispositions dudit texte sont punies des peines prévues à l’article 370 du Code pénal, et que les animaux circulant en contravention de la réglementation peuvent être saisis et vendus aux enchères». Avis donc.

Alphonse Jènè

 

 

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