La dette de l’ensemble de l’Afrique a quintuplé au cours des 20 dernières années et s’élève à 700 milliards de dollars, la part des créanciers chinois représentant 12 % du montant total.
Le Ghana arrive en première position sur la liste des débiteurs de la Chine avec 31 milliards de dollars, la Guinée en deuxième position avec 21 milliards de dollars et l’Éthiopie en troisième avec 14 milliards de dollars, écrit la publication française Mondafrique.
Le Ghana négocie actuellement avec le FMI la possibilité d’accorder un prêt de 3 milliards de dollars, mais la dette envers la Chine empêche le pays de recevoir ces fonds. Pékin bloque une restructuration de dette de 30 milliards de dollars, affirme Mondafrique. Le ministre ghanéen des Finances et de la Planification économique, Ken Ofori-Atta, a déclaré que 33 pays africains paient des intérêts sur les montants dépassant les budgets de santé et d’éducation de chacun de ces États, note la publication.
La situation en Zambie n’est pas plus facile. Bien que le pays ne figure pas parmi les principaux débiteurs de la Chine, il a fait défaut en 2020 et tente de restructurer 8,4 milliards de dollars de dette, dont 6 milliards de dollars sont dus aux créanciers chinois. La dette totale de la Zambie approche les 20 milliards de dollars et, faute d’accord de restructuration, l’État est en train de devenir un paria sur les marchés financiers internationaux, a ajouté Mondafrique.
Les États-Unis et d’autres pays occidentaux ont fait pression sur la Chine pour qu’elle restructure ses dettes, ce qui signifie qu’elle acceptera de perdre de l’argent, a déclaré Mondafrique. Selon le journal, Pékin bloque ces tentatives depuis deux ans, exigeant que les institutions financières multilatérales occidentales (Banque mondiale, FMI) participent également aux négociations de restructuration. Mais les institutions occidentales ont refusé les Chinois parce qu’elles accordent des prêts à des taux d’intérêt très bas juste pour rembourser les dettes chinoises.
Blaise Pascal Dassie Aucune étiquette pour cette publication.
