Plus du tiers des membres démocrates du Sénat américain ont appelé mercredi le président Joe Biden à pousser davantage à la création d’un Etat palestinien, au moment où Washington affiche de plus en plus son impatience vis-à-vis de son proche partenaire israélien.
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La crise au Moyen-Orient « a atteint un point critique » qui nécessite que les Etats-Unis fassent plus que seulement « faciliter » les discussions entre Israéliens et Palestiniens, écrivent dans une lettre ouverte les 19 sénateurs menés par Tom Carper, partenaire politique de Joe Biden depuis des années.
« Nous demandons ainsi à l’administration Biden de rapidement mettre en place et rendre public un plan solide détaillant les mesures nécessaires » à la création d’un Etat palestinien en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, ajoutent-ils.
– « Pas de conseils » à donner –
Leurs collègues républicains, dont le solide soutien à Israël n’a pas varié, ont quant à eux échangé en début d’après-midi avec le Premier ministre israélien Benajamin Netanyahu, par visioconférence.
« Il nous a fait une présentation et nous lui avons posé des questions », a affirmé le ténor républicain Mitch McConnell. « Je lui ai clairement fait comprendre que les Etats-Unis n’ont pas à donner à un allié démocratique des conseils sur la tenue d’élections ou sur le type de campagne militaire à mener. »
Le Premier ministre israélien a également échangé en début de matinée avec le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.
L’offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait près de 32.000 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dans ce territoire où la famine menace et où l’aide humanitaire peine à être livrée.
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La guerre a commencé après l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre, qui a entraîné la mort d’au moins 1.160 personnes en Israël, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles israéliennes.
Si Joe Biden et son chef de la diplomatie Antony Blinken disent soutenir la « solution à deux Etats », leurs propos en sont restés à des déclarations d’intention.
Et Benjamin Netanyahu, à la tête d’un gouvernement comptant plusieurs ministres d’extrême droite, s’y oppose catégoriquement.
Source: Agence France-Presse