Lundi, Volodymyr Zelensky a martelé une position sans équivoque : pour Kiev, la souveraineté non négociable interdit toute concession territoriale à la Russie. La question des frontières, point névralgique des discussions, domine les négociations de paix menées sous médiation américaine.
Cette affirmation ne traduit pas seulement un refus. Elle marque une souveraineté défendue comme une ligne rouge. Ainsi, elle devient une frontière symbolique entre compromis diplomatique et survie nationale.
Lors d’une conférence de presse en ligne, Volodymyr Zelensky a martelé une ligne rouge : « Envisageons-nous de céder des territoires ? Nous n’avons aucun droit légal, en vertu de la loi ukrainienne, de notre constitution et du droit international.
Et nous n’avons aucun droit moral non plus. Dans cette déclaration résonne plus qu’un refus : c’est l’affirmation d’une souveraineté inaliénable, défendue à la fois par le droit et par l’éthique. Une position qui transforme la question territoriale en symbole de résistance nationale et en pierre angulaire des négociations de paix.
Zelensky a réaffirmé lundi : « La Russie insiste pour que nous cédions des territoires, mais nous ne voulons rien céder. Nous nous battons pour cela.» Il a ajouté que les États-Unis tentaient de trouver un compromis sur ce point.
Zelensky a reconnu lundi que la question des territoires reste un problème difficile. Aucun compromis n’a encore été trouvé.
Le dirigeant ukrainien s’est exprimé à l’issue d’une rencontre à Londres avec des responsables européens.
– Kiev refuse les conditions de Moscou –
Le président ukrainien a indiqué que des responsables sécuritaires, ukrainiens et européens, vont plancher sur la dernière version du plan américain. Après la réunion au Kremlin la semaine passée, ce travail apparaît crucial. Ainsi, les discussions entrent dans une phase technique. Dès lors, la pression monte.
Zelensky a déclaré : « Nous allons travailler sur ces 20 points du plan. Nous n’aimons pas tout ce que nos partenaires ont ramené de Moscou. »
Le président ukrainien a indiqué que la nouvelle version du plan, élaborée avec les Européens, pourrait être finalisée mardi soir et transmise à Washington. Il a également évoqué des discussions autour d’une entente visant des garanties de sécurité.
Enfin, il a souligné : « L’essentiel est de savoir ce que nos partenaires feront en cas de nouvelle agression russe. À ce jour, je n’ai reçu aucune réponse. »
Après Bruxelles, où il a rencontré lundi soir des responsables de l’Otan et de l’UE, le président ukrainien a annoncé son départ pour l’Italie dans la nuit. Ainsi, sa tournée européenne se poursuit. Dès lors, les discussions prennent une dimension stratégique.
Lundi, un haut responsable a déclaré à l’AFP que la question territoriale reste le principal obstacle aux négociations de paix. Moscou, de son côté, exige le retrait immédiat des forces ukrainiennes des zones qu’elles tiennent encore. Ainsi, les discussions s’enlisent. En conséquence, le compromis paraît lointain.
La Russie contrôle déjà une grande partie du Donbass. Elle exige désormais l’ensemble du territoire, une demande que Kiev rejette systématiquement.
Source: Agence France-Presse















