Une cinquantaine d’écoorganismes chargés de piloter la collecte et le tri des déchets dans leurs pays respectifs ont exprimé le souhait de voir la responsabilité du polleur-payeur reconnue dans le texte final des négociations mondiales sur la lutte contre la pollution plastique, qui reprennent mardi au Canada.
Cinq mois après leur dernière rencontre au Kenya, les négociateurs de 175 pays se retrouvent à partir de mardi à Ottawa au Canada pour avancer sur un traité mondial contraignant pour mettre fin aux déchets plastiques, et ce jusqu’à lundi 29 avril.
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Une dizaine de nouveaux pays comme le Canada, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Inde et l’Australie sont partenaires de la coalition d’intérêts baptisée “Producer responsibility coalition”, initialement européenne, précise le communiqué.
En matière de gestion des déchets, le système REP repose sur la responsabilité des entreprises qui ont fabriqué et mis les produits sur le marché.
Pour le plastique par exemple, qu’il s’agisse d’emballages alimentaires, cosmétiques, de pièces automobiles ou d’équipement médicaux, les industriels producteurs paient une contribution à un écoorganisme qui s’occupe d’organiser et financer la gestion de leur fin de vie, lorsqu’ils sont à l’état de déchet (collecte, tri, recyclage…).
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“La REP est un outil efficace, concret, adaptable et immédiatement applicable (…) au service d’une gestion optimisée des déchets à l’échelle mondiale. (…) Nous devons l’actionner ensemble et partout où c’est possible pour lutter contre la pollution de tous les déchets”, déclare dans le communiqué Jean Hornain, directeur général de Citeo, écoorganisme français spécialisé dans la gestion des emballages ménagers en France, dont les emballages plastiques, à l’origine de la coalition.
“La REP n’est pas le seul outil pour lutter contre la pollution plastique, mais il est indéniablement une solution concrète dont nous ne devons pas nous passer”, ajoute le communiqué.
Système initié depuis le début des années 90 en Europe, en Allemagne et en France essentiellement, la REP s’est développée depuis dans la majorité des pays européens.
Depuis le début des années 2000, elle s’étend à d’autres pays non européens et à une large gamme de déchets différents, organisés en “filières” (emballages, déchets électroniques, textile..)
Source: Agence France-Presse