Les prévisions sur le climat inquiètent. Une alerte a été lancée par les autorités en rapport avec la chaleur qui va avoir de graves conséquences sur l’agriculture et l’élevage.
La canicule qui sévit dans la région de l’Ouest du Cameroun depuis quelque temps laisse planer une grosse peur les autorités administres qui ont vite fait de tirer la sonnette d’alarme. On vient de le voir à travers le communiqué signé par le Délégué régional du ministère des Transports pour l’Ouest, et qui date du 2 mai 2024 pour prévenir les populations sur les températures élevées annoncées par la météorologie qui présagent une « longue pause sèche ainsi que des pluies sporadiques et irrégulières pour la période de mai à juillet», a indiqué Biya Paul. Pour être plus explicite, «la région de l’Ouest va dans les jours à venir, connaître une pluviométrie qui va aller de la normale au déficitaire, avec des cumuls saisonniers qui pourront se situer entre 80 et 75% par rapport à la normale », pout-on lire dans ledit communiqué.
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Les effets se font déjà même sentir. Jean Foléfack est un agriculteur établi dans le département de la Menoua à Dschang. Plus de 15 ans en activité, ce dernier dit n’avoir jamais connu ce genre de climat « c’est la pluie qui fait germer les graines. Si on prend le maïs par exemple. Si on le plante et la pluie ne tombe pas un des semaines après, il va pousser avec une taille anormale et les fleurs vont sortir sans épis presque. Chez le pistache c’est pareil. Et cela va affecter toute la chaine alimentaire je veux dire mêmes les éleveurs vont prendre un cout sérieux. Les graines ne vont pas sortir pour nourrir les poules, le pâturage va manquer aux bêtes. Bref tout le monde va être affecté. Donc nous avons bien peur avec ce que nous entendons-là. Il faut seulement que les autorités nous aident pour affronter ces moments annoncés… », a-t-il dit.
Pour Ddier Yimkoua : « Cela va impacter plusieurs secteurs d’activités non sans entraîner le stress. On va assister à une baisse des productions agricoles et des pâturages, l’appauvrissement des sols et des perturbations dans la production hydroélectrique », dit le précurseur du mouvement Ecologie, des mots comme ceux du délégué Biya.
Blanche Jeannette Ntoumba