Cette initiative gouvernementale s’inscrit dans le cadre de la 5ᵉ campagne nationale de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA).
Les contours de cette 5ᵉ campagne nationale de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) ont été déclinés le 11 décembre à Yaoundé.
Selon le Ministre de la Santé publique, Dr Malachie Manaouda, cette opération est pilotée par le Programme National de Lutte contre le Paludisme. Elle vise à réduire la morbidité et la mortalité liées à la maladie. Au total, 16,8 millions de moustiquaires seront distribuées sur l’ensemble du territoire. Une attention particulière sera accordée aux communautés vulnérables, notamment orphelinats, internats, centres pénitentiaires et patients hospitalisés.
Relief très diversifié
Précisons que le Cameroun a un milieu naturel et un relief très diversifié. Avec, bien entendu des écosystèmes multiples favorables au développement du vecteur du paludisme. Qui est une maladie parasitaire causée par un parasite du genre Plasmodium et transmise par la piqûre d’un moustique femelle, du genre Anophèle.
En Afrique, il existe quatre espèces différentes de Plasmodium qui causent le paludisme chez l’homme. Le Rapport sur le paludisme dans le monde 2018 a estimé à 219 millions le nombre de cas de paludisme survenus dans le monde en 2017. Et à 435 000 le nombre de décès liés à ce fléau sur la même période.
Un nouveau type de moustiquaire a « empêché » 13 millions de cas de paludisme en Afrique
Le continent africain compte 10 des 11 pays du monde qui ont rapporté le plus de cas et donc l’augmentation des cas est estimée à plus de 3,5 millions en 2017 par rapport aux années antérieures. Avec une estimation à 7,3 millions de cas et à 11 566 décès survenus au cours de l’année 2017, le Cameroun est compté parmi ces 10 pays africains subissant le plus lourd fardeau du paludisme.
Tendance à l’augmentation
Sur le plan national, le nombre de cas enregistré dans les formations sanitaires est quasi-stagnant depuis 2011 et avec une tendance à l’augmentation à partir de l’année 2017. Le nombre de décès, après une évolution à la baisse sur plusieurs années, connait une tendance à la hausse depuis l’année 2017 également.
Il a représenté 24.3% des consultations toutes causes confondues et 12,8% des décès survenus dans les formations sanitaires du pays (Rapport annuel PNLP, 2017). En réponse à ce fléau, le Gouvernement a fait de la lutte contre le paludisme une priorité nationale soulignée dans les documents de planification stratégique du pays, notamment, la Stratégie Sectorielle de Santé (SSS) 2016-2027.
Dans ce cadre, quatre générations successives de Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme (PSNLP) ont été développées et mises en œuvre, respectivement pour les périodes 2002-2006, 2007- 2010, 2011-2015, 2014-2018.















