Import substitution : Sujet en débat au Cameroon investment Forum

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La quatrième édition du Cameroon Investment Forum ouverte le 17 avril 2024 à Douala, la métropol économique du pays, a connu des débats sur l’épineuse question de la substitution pour remplacer les importations

 Le sujet a été soulevé par les acteurs du privé qui ont plaidé pour des allégements. Comme on le voit donc le forum s’est concentré en grande partie sur la politique d’import-substitution dans les secteurs du riz, du maïs, du poisson, du lait et de l’huile de palme. Une politique lancée en 2021 avec pour objectif majeur : remplacer les importations par une production locale soutenue. Dans les débats, les acteurs du secteur privé ont présenté leurs doléances au gouvernement, soulevant les améliorations utiles pour la mise œuvre effective de cette politique.

Pour Célestin Tawamba, tout nouveau président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam). La démarche est toute simple. « Pour produire du riz au niveau local, du maïs, du poisson, du lait et de l’huile de palme, nous avons besoin de terrains. Le problème foncier est bien connu au Cameroun. Actuellement, le titre foncier ne garantit rien car il peut être révoqué par le ministre du domaine du jour au lendemain. Comment envisager de développer l’agriculture si le titre foncier, qui est l’outil fondamental, n’offre aucune garantie ? », s’est-il longuement interrogé.

Import substitution : Sujet en débat au Cameroon investment Forum

 

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Des inquiétudes partagées par Leonel Kungaba Fongoh, PDG de Global Corporation Group, une entité orientée dans l’accompagnement des investisseurs et qui se projette de s’installer au Cameroun. Il faut « faciliter l’accès à la terre pour les projets d’investissement » ; soutient-il non sans faire d’autres suggestions en faveur des investisseurs étrangers, pour lui, il faut « leur allouer des terrains à condition qu’ils s’associent avec des Camerounais. C’est une pratique courante dans d’autres pays. Nous avons également des expériences dans d’autres pays en développement où l’État joue un rôle actif pour soutenir l’investissement privé», a-t-il tenu à expliquer.

 

841 000 tonnes de riz importés en 2022

 

Pour les représentants du secteur privé, il est impératif d’améliorer les réformes afin de réduire les importations de produits tels que le riz, le maïs, le poisson, le lait et l’huile de palme, pour la réussite de l’import-substitution. Les statistiques présentées au Cameroon Investment Forum (CIF) révèlent qu’en 2022, le Cameroun a importé plus de 841 000 tonnes de riz pour un coût de 264 milliards Fcfa et 143 000 tonnes d’huile de palme pour un montant de 57 milliards Fcfa.

Alexandra Russel Mouto.

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