La France vit depuis quelque temps au rythme de démissions des premiers ministres. Toute chose qui rend le gouvernement instable.
La série de démission des Premiers ministres se poursuit en France créant un climat politique tendu. Selon le quai d’Orsay, le Premier ministre a remis la démission de son gouvernement. Au président de la République, qui l’a acceptée.
Le premier étage du nouveau gouvernement du Premier ministre Sébastien Lecornu avait été annoncé dimanche soir. Par le secrétaire général de l’Élysée, Emmanuel Moulin. C’était quelques jours seulement après le renversement du gouvernement de François Bayrou le 8 septembre.
Cette nouvelle équipe, menée par l’ancien ministre des Armées, misait largement sur la continuité aux fonctions régaliennes. Ainsi, le statu quo était maintenu aux postes clés : Bruno Retailleau reste à l’Intérieur, Gérald Darmanin à la Justice. Elisabeth Borne à l’Éducation nationale, Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères. Et Rachida Dati à la Culture, parmi de nombreux ministres reconduits.
Mouvements majeurs
Néanmoins, deux mouvements majeurs étaient à noter. Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie de 2017 à 2024, fait son entrée au gouvernement. En tant que ministre des Armées et des Anciens combattants. Son ancien portefeuille était repris par le député Renaissance Roland Lescure. Ce dernier héritait du poste crucial de ministre de l’Économie. Avec l’objectif immédiat de faire adopter le budget 2026 avant la fin de l’année 2025.
Le gouvernement, composé de 18 ministres dans cette première mouture, allait être complété par des ministres délégués. Après les discours de politique générale du Premier ministre prévus ce mardi à l’Assemblée nationale et mercredi au Sénat. Le premier Conseil des ministres sous la présidence d’Emmanuel Macron était d’ores et déjà fixé à lundi prochain. Il faudra encore attendre.
Irresponsabilité individuelle
Pour Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée, « l’irresponsabilité individuelle, les ambitions présidentielles. Et les petits calculs mesquins sont en train de faire sombrer le pays dans le chaos. Au bout, les seules victimes seront les Français. J’ai honte de voir tout cela étalé devant les yeux de nos concitoyens, qui peuvent légitimement être en colère ».
« J’ai honte devant les conséquences à venir, s’il n’y a pas de sursaut. Car elles frapperont d’abord les plus modestes et les plus fragiles. Maintenant, que ceux qui refusent ce chaos, qui ne se résolvent pas à l’impuissance. Qui aiment notre pays par-dessus toute autre considération, se parlent enfin et vraiment.»
Il ajoute : « Je prendrai personnellement toute ma part pour faire vivre ce dialogue indispensable. Pour parvenir à des solutions pour le pays. Nous, au MoDem et au groupe parlementaire Les Démocrates, nous ne dévierons pas de nos responsabilités. Nous ne renoncerons pas et nous jetterons toutes nos forces dans cette bataille. Pour trouver un compromis historique pour la France. »
















