La réalité est triste. L’essentiel des entreprises camerounaises sont confrontées ces derniers temps au délestage de l’énergie électrique.
Ces délestages, bien qu’elles soient souvent programmées par le concessionnaire du service public d’électricité, entrainent de nombreux désagréments dans le déroulement des activités des entreprises : pertes de commandes, déficits de production, retards dans l’exécution de certaines commandes…
En gros, disent les patrons, le manque à gagner attribuable aux délestages est estimé à des centaines milliards de de Fcfa. « Les coupures d’électricité nous empêchent de travailler sereinement ; on ne peut plus faire des consultations et conserver certains de nos médicaments au frais », regrette le propriétaire d’une clinique à Douala. Selon le patron d’une Pme, c’est la dèche totale. Les difficultés occasionnées par les perturbations dans la fourniture de l’énergie électrique impactent en outre sur les finances des entreprises. Un promoteur d’un bar dit avoir perdu 60 % de son chiffre d’affaires depuis le retour des délestages.
Dos au mur, le gouvernement tente l’impossible. Cette semaine, le ministre des mines et de l’énergie a effectué une descente à Douala pour calmer le courroux des industriels et autres patrons de petites et moyennes entreprises. Gaston Eloundou Essomba a rencontré les chefs d’entreprise ce jeudi à Douala. Confrontés à une véritable crise énergétique qui obère la production dans les entreprises, les patrons sont en colère. Et ils l’ont vertement signifié à l’envoyé spécial du gouvernement