Le magistrat Daniel Mekobe Sone s’est exprimé lors de l’audience solennelle de rentrée de la Cour suprême.
Face aux corps constitués et au gouvernement, le président de la Cour suprême a fait l’examen de la justice au Cameroun. De prime abord, le magistrat Daniel Mekobe Sone souligne que le climat des affaires est plombé du fait des dysfonctionnements du système judiciaire. Une réalité souvent rappelée par le « Rapport Doing business ».
Au plan social, le président de la Cour suprême fait remarquer la montée de la justice privée et de la justice populaire au Cameroun. « Il s’agit là des dérives intolérables dans un État de droit, même si elles expriment un ras-le-bol de ses auteurs face aux failles des institutions. »
Critiques fondées
Le président de la Cour suprême souligne que « Les critiques formulées à l’égard des institutions judiciaires ne sont pas dénuées de tout fondement. » De même que le magistrat confesse que certains dysfonctionnements du système judiciaire sont endogènes aux juridictions et aux personnels judiciaires.
Le tableau brossé par le président de la Cour suprême est illustratif d’un environnement où les justiciables ne pas toujours confiance à l’objectivité des juges. De même qu’ils doutent régulièrement leur impartialité et de leur indépendance. » Ils pensent qu’ils font l’objet de pressions diverses. »
Au sujet de la privatisation des libertés, le président de la Cour suprême prône l’application de l’article 218 du Code de procédure pénale. Un texte qui stipule que » La détention provisoire est une mesure exceptionnelle qui ne peut être ordonnée qu’en cas de délit ou de crime. Elle a pour but de préserver l’ordre public, la sécurité des personnes et des biens ou d’assurer la conservation des preuves ainsi que la représentation en justice de l’inculpé. » L’énoncé du président de la Cour suprême a pour objectif de rappeler que : » Un inculpé justifiant d’un domicile connu, ne peut faire l’objet d’une détention provisoire qu’en cas de crime. »
Joseph Olinga Ndoa Aucune étiquette pour cette publication.