Nommé à la faveur d’un conseil d’administration qui s’est tenu le 15 février dernier dans la capitale politique, le nouveau directeur général de la Cameroon oil transportation company (Cotco) est assis sur un volcan qui pourrait entrer en éruption à tout moment.
L’ex directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara) avait été remplacé le 9 février 2024 par Harouna Bako, ex directeur général de Cotco. Si certains observateurs avertis de la scène politique y voient un véritable chamboulement à la tête de ces deux importantes entités, d’autres, les plus nombreux affirment qu’il s’agit ni plus ni moins d’un véritable jeu de chaises musicales. « On a pris l’un pour remplacer l’autre et vice-versa », constatent malheureusement les derniers cités.
Eux qui soutiennent mordicus que le nouveau directeur général de Cotco n’est pas en terrain conquis. Lui qui a quitté l’entreprise sous fond de polémiques. La Sonara croupis sous le poids d’une dette de 700 milliards de Fcfa. A cela se greffe 200 milliards de Fcfa destinés à la reconstruction de la Sonara. Aussi relève-t-on le non règlement d’une convention de restructuration de 237 milliards de Fcfa.
Le Tchad est l’actionnaire majoritaire de la Cotco avec 74, 83 % des parts, contre 25, 1 % pour le Cameroun. Attendu comme le maçon au pied du mur, le nouveau directeur général de Cotco n’a pas droit à l’erreur. L’occupation du poste de directeur général de la Cotco obéissant à un système de rotation convenu entre le Cameroun et le Tchad, entente entérinée au mois de mai 2023, à Paris, nulle doute que l’Etat Tchadien ne manquera pas d’exiger sa tête en cas d’échec.
Blaise Pascal Dassie Aucune étiquette pour cette publication.