Les juristes Adolphe Minkoa She et Aaron Logmo Mbeleck, sont les nouveaux entrants à la suite du réaménagement du Conseil constitutionnel du Cameroun, le 18 janvier 2024 par le Président de la République. Clément Atangana garde son siège de président.
Les camerounais étaient loin de s’attendre à une telle anticipation de la part du Président de la République. Alors que l’attention était portée au 7 février 2024, date légale de la fin du mandat des membres de l’institution, Paul Biya a surpris tout le monde en procédant à l’aménagement du conseil ce 18 Janvier 2024. Par un décret signé portant renouvellement du mandat de l’ensemble des membres de l’organe pour les six prochaines années, Paul Biya fait état du maintien en fonction de la totalité des membres de l’institution y compris son président, Clément Atangana.
Par ailleurs, un deuxième décret signé datant du même jour, fait entrer les juristes Adolphe Minkoa She et Aaron Logmo Mbeleck au sein Conseil Constitutionnel du Cameroun. Les deux personnalités sont en remplacement des deux postes restés vacants après le décès de leurs titulaires. Notamment Joseph Owona, qui s’en est allé le 6 janvier 2024.
Les nouvelles recrues ?
Minkoa She est le recteur de l’Université de Yaoundé 2. Agrégé en droit et ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de ladite université, le juriste s’était fait remarquer en organisant, en novembre 2016, un colloque controversé sur « les œuvres de Chantal Biya », l’épouse du président.
Bien que retraité depuis avril 2020, celui qui fut aussi président de campagne du RDPC dans l’arrondissement de Lolodorf (région du Sud) a ensuite bénéficié d’une prolongation de carrière, signée par le président. A en croire le magazine Jeune Afrique, la qualité de membre du Conseil constitutionnel étant incompatible l’exercice de toute autre fonction, « il ne fait aucun doute qu’il cédera prochainement son fauteuil d’universitaire ».
Pas aussi connu que son partenaire, Aaron Logmo Mbelek, enseigne le droit dans plusieurs institutions universitaires du Cameroun, notamment à l’École nationale d’administration locale (Nasla). D’après Jeune Afrique, « son expertise sera précieuse au Conseil constitutionnel, en particulier lorsque ce dernier devra statuer sur les conflits d’attribution qui peuvent opposer les institutions étatiques entre elles, les régions entre elles, ou encore l’État central aux régions ».
Natif du Nyong-et-Kéllé dans la région du Centre, Logmo Mbelek, qui par ailleurs est un proche du ministre de l’Enseignement Supérieur Jacques Fame Ndongo, a été directeur de la recherche et de la coopération universitaire au sein du ministère de l’Enseignement supérieur. Aucune étiquette pour cette publication.
