La commémoration du trentième anniversaire du génocide rwandais a débuté, comme chaque année depuis 1994, ce 6 avril 2024 dans plusieurs villes du Rwanda. Une autre occasion pour les Rwandais et la communauté internationale de se rappeler ce triste événement qui a donne à voir ce que l’humain a de plus détestable.
Pour la mémoire des victimes, environ un million d’individus. Et pour ne pas oublier leur martyre. La Commission des droits de l’homme du Cameroun, CDHC, s’est saisie de cette date pour sensibiliser et prévenir la survenance d’un tel événement au Cameroun dans une Déclaration publiée ce 7 avril à Yaoundé. La CDHC se félicite ainsi des six mesures et trois activités organisées par la Commission nationale de la Communication, CNC, concernant la lutte contre les discours de haine et les appels à l’intolérance relayés dans les médias et les réseaux sociaux depuis la célébration du 29eme anniversaire du drame rwandais. La CNC a en effet pris des sanctions contre des journalistes et quelques médias allant de l’avertissement à l’interdiction définitive d’exercer en passant par la suspension temporaire d’exercer.
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Parallèlement à ces mesures coercitives, le gendarme des pairs de la profession de journaliste au Cameroun a aussi organisé des ateliers de renforcement des capacités aux professionnels de la presse sur le thème de la lutte contre la stigmatisation sociale. L’organisation présidée par le Pr James Mouangue Kobila tient également dans sa Déclaration à saluer l’engagement de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, CNPBM. Notamment à travers trois activités visant à promouvoir le vivre-ensemble et le rejet du discours de haine.
Il s’agit précisément de la campagne de sensibilisation sur le terrain dans les dix régions du pays ; la participation de la Cnpbm a la conférence de presse du ministre de l’Administration territoriale sur les dangers de la prolifération des discours xénophobes, entres autres ; et enfin la participation du même président au symposium organisé à l’université de Douala en tant de co-président dont le thème portait sur les discours de haine et la violence au Cameroun : genèses sociales, formes émergentes et pistes de réponse.
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Pour finir, si la CDHC se montre plutôt satisfaite que certaines de ses recommandations aient été adoptées par certaines administrations publiques, elle reste néanmoins préoccupée par la non ratification par le Cameroun de la Convention de l’Onu pour la prévention et la répression du crime de génocide adoptée le 9 décembre 1948 et en profite pour réitérer donc l’ensemble de ses recommandations formulées le 7 avril 2023.