Conscient des dangers encourus par ces camerounais, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain Célestine K. Courtes demande aux populations installées sur des zones à risques de vite libérer le site.
Selon la météo, il y a de graves risques d’inondations dans les villes de Yaoundé et de Douala. Face à cette menace avérée, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain Célestine K. Courtes a fait une descente surprise dans plusieurs zones à risques de Yaoundé le 05 Juin dernier. Le membre du gouvernement a bravé boue, rigoles et autres buissons épineux pour évaluer avec ses plus proches collaborateurs, certains élus municipaux les dangers et autres catastrophes à venir si rien n’est fait.
La ministre a demandé aux populations installées sur des zones à risques de vite libérer le site. « La ville de Yaoundé ne doit perdre personne du fait des inondations cette année. Les populations doivent libérer au plus vite les sites à risques. Le gouvernement va agir dans l’intérêt des populations. Mais déjà, libérez ces endroits… » a intimé la Minhdu.
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Nous le disions déjà, Yaoundé et Douala sont sous la menace des inondations. L’Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC) avait tiré la sonnette d’alarme dans son bulletin de prévisions et alertes climatiques, comptant pour la période du 1er au 10 juin 2024. Ladite période, avisait l’observatoire, sera marquée par un risque d’enregistrer des cas d’inondation dans la région du Centre (Yaoundé –centre; Nkolbison) suite aux fortes pluies qui pourraient se concentrer sur des espaces de temps très courts par rapport à la normale.
L’ONACC alertait, en même temps, sur les risques d’inondation dans les régions du Nord–Ouest (Bamenda, Mbengwi, Batibo, Bamessing, Bambelang); de l’Ouest (Bafoussam, Dschang, Foumban, Foumbot); de l’Adamaoua (Mbe, Nkarna Manga, Wak, Djaoro Ndo); du Littoral (Douala II, IV, V, Yabassi, Edéa, Nkongsamba), du Sud-Ouest (Limbe, Muyuka), en plus des destructions de maisons, plantations, routes, poteaux électriques dans les régions du Sud, du Nord et de l’Extrême-Nord.
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Au regard de l’ampleur de la menace (toutes les régions sont concernées) et du nombre important de victimes potentielles, l’Association des journalistes camerounais pour l’agriculture et le développement (AJAD) invitait alors le gouvernement à ne pas faire les médecins après la mort. C’est maintenant qu’il faut mobiliser les médias, les populations, les forces vives et les dispositifs de prévention. Cette descente de la Minhdu participe de cette logique de prévention.