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Succession au sommet de l’Etat : les confidences d’Albert Léopold Ebéné

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Albert Léopold Ebéné qui dit redouter « un remake du 06 avril 1984 de grande envergure » vient d’adresser une lettre au président français Emmanuel Macron dans laquelle il l’invite à la « clarification de la position de la France face aux velléités successorales dynastiques de Paul Biya au Cameroun et surtout à la purge politique en préparation sous le prétexte d’un coup d’Etat manqué durant lequel certains prisonniers seront tués, des têtes fortes du régime assassinés à leurs domiciles, beaucoup d’opposants et jeunes leaders politiques et d’opinions arrêtés afin d’ouvrir le boulevard successoral à Frank Emmanuel Biya ».

Dans une récente sortie au quotidien Le Messager, il évoquait par ailleurs une possible épuration politique en préparation. A le croire, « beaucoup de collaborateurs et ex collaborateurs de Biya doivent comprendre qu’ils sont dans le viseur pour leur faire taire à jamais pour que les camerounais ne sachent la vérité.  Il en va de même pour Boko Haram qui, avant l’enlèvement de la famille Moulin Fournier en avril 2013, bien que recrutant le personnel venant de partout, n’avait aucun intérêt pour le Cameroun. C’est toujours les hommes politiques camerounais qui sont allés le solliciter au Nigéria pour qu’il agisse au Cameroun afin d’affaiblir Amadou Ali. Du sang inutilement versé pour des petits calculs politiques dans un des pays les plus pauvres d’Afrique », affirme celui qui pense que derrière le conflit anglophone, il y a aussi des calculs politiques.

20 Mai 2024

 

A lire : 20 Mai 2024 : Un maire tué à Belo par les présumés séparatistes

 

Car dit-il, « la question ne se pose plus. Peu de gens se souviennent que parmi tous les anciens  premiers ministres de Biya, Mafany Mousonge a toujours été présenté comme le meilleur,  même s’il a parrainé quelques monstres comme Basile Atangana Kouna. Très adulé par les américains qui voyaient en ce Premier ministre, un potentiel successeur de Biya au moment qu’une branche de l’élite française militait pour Marafa et l’autre branche militait pour le statu quo. L’homme de 82 se sentant acculé par l’oncle Sam n’appréciera guère ces pressions, lui qui, à défaut de mourir au pouvoir, souhaite voir son fils ou quelqu’un de son clan le succéder, mettra en marche grâce à ses hommes de mains, des stratagèmes pour fragiliser Pmm ».

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