Depuis quelques jours, les artistes ont le ciel en courroux suite a une mesure gouvernementale. Et pour cause l’intrusion du secrétaire général à la présidence de la république et du premier ministre. Ces deux membres du gouvernement ont pour ainsi dire réussi l’espoir de susciter la colère des artistes. Dans cette bataille pour le moins spectaculaire, le Sgpr contredit le premier ministre.
Le 23 mai 2023, à travers une correspondance ayant pour objet: domiciliation du paiement des redevances dues par la Crtv au titre des droits d’auteur pour la période 2015, 2016 2017…Chief Ndion Ngute demande au ministre des Arts et de la Culture de ne prendre en compte que la libre volonté des organismes de gestion suivants: Ogc, Sociladra, Scap, Socadap, Cmc…Eux qui ont choisi un opérateur privé, la banque SCB pour la domiciliation des arriérés de redevances par la Crtv des droits d’auteur et droits voisins d’un montant de 850 millions de Fcfa. Bien plus, le premier ministre va plus loin, en rappelant que les fonds ou les ressources de ces différents organismes de gestion collective sont privés ; et par conséquent l’administration n’y a aucune compétence.
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Alors que l’on croyait le débat terminé sur ce sujet qu’une autre correspondance du Sgprc datant du 20 Février 2024 surgisse. Elle exige bizarrement au Directeur de la Crtv de poser les 850 millions à la CBC Bank. Une situation qui ne manque pas de semer le doute dans le rang des artistes non sans susciter la colère. Pour les membres des différents organismes, la situation est incompréhensible. « Pourquoi et comment le collaborateur de Paul Biya se trouve dans ce dossier au point d’être celui qui indique la banque et même le numéro de compte dans lequel cet argent doit être reversé ? » se questionne-t-on. Et de fulminer : « Après la correspondance du Premier ministre au ministre des Arts et de la Culture, nous avons cru que ce problème était enfin résolu. Que la CRTV allait reverser cet argent à la SCB.
La lettre du SGPRC vient semer une pagaille pas possible et on se demande pourquoi il intervient dans cette affaire-là ? Ce sont des fonds privés. La loi est claire sur le sujet ».