Tournée et appels lancés par les hiérarques du parti, réédition du livre culte du chef de l’État et attaques contre l’opposition constituent des signes avant-coureurs d’une campagne qui ne dit pas son nom.
Les observateurs de la scène sociopolitique camerounaise le savent : les États major du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), à chaque veille d’élections remettent en selle “Pour le libéralisme communautaire”, livre-feuille de route présentée par Paul Biya au lendemain de son accession à la magistrature. Le schéma est reconduit depuis quelques temps par les stratèges du “Renouveau”. La sortie de la nouvelle est en effet prévue cette mi-mars 2024.
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De fait, les stratèges du Rassemblement démocratique du peuple camerounais et le chef de file de cette formation politique confirment implicitement la candidature du candidat naturel du Rdpc à la prochaine élection présidentielle.
Au-delà de l’implicite, la sortie du secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, Jean Nkuete vient élargir le spectre des multiples indices que livre le parti de Paul Biya depuis quelques temps. Après sa tournée de remobilisation nationale initiée tout au long de l’année 2023, le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais indique ce qui peut être considéré, à juste titre, comme l’agenda électoral du président de la République.
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En effet, au cours d’une cérémonie funéraire, il y a quelques jours, le patron du Comité central du Rdpc a laissé glisser que l’élection présidentielle se tiendra avant les élections municipales et législatives. Sur la base des prévisions logiques sur le calendrier électoral, l’on peut déduire que l’élection présidentielle se tiendra avant février 2025, date butoire pour la tenue des élections municipales et législatives au Cameroun.
La multiplication des appels à la candidature lancés par les militants et hiérarques du Rassemblement démocratique du peuple camerounais est un autre marqueur des habitudes du parti présidentiel à la veille de tous scrutins électoraux au Cameroun. Après la traditionnelle lancée de bouée du département de la Lekie, le ton est donné par la région du Sud où des voies s’élèvent aussi pour appeler à la candidature de Paul Biya.
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Dernières en date, la sortie musclée du ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, contre des plateformes de l’opposition. Comme pour donner du change à une adversité qui, elle aussi, fourbie ses armes en prévision de toutes éventualités liée au calendrier électoral. La campagne électorale pour la présidentielle est elle lancée, un dernier indice est donné par le porte-parole du gouvernement. Le ministre de la communication, René Emmanuel Sadi ne dément pas les indices qui s’amoncellent, sans pour autant être affirmatif.
