Plus de 800 ha détruits à Dizanguè. Un véritable désastre écologique à ciel ouvert auquel on assiste dans la localité de Mbambou dans l’arrondissement de Dizanguè, département de la Sanaga-maritime.
Au cœur de ce problème aux allures de mafia, les espaces non exploités appartenant à la concession donnée en location à la Socapalm. Jean-Bosco NGOBE, chef de 3ème degré du village Mbimbe dans le canton Ndonga affirme qu’il s’agit d’un « massacre » écologique qui sévit en ce moment à Mbambou. En effet, depuis bientôt trois ans, des pans immenses de végétation sont détruits pour la simple satisfaction de certains intérêts individuels. « Ils s’accaparent et bradent des terres qui ne leurs appartiennent pas pour les revendre. Les week-ends qui sont leurs jours de prédilection, ils investissent la forêt par centaine pour participer à leurs actes de destruction massive. On entend partout dans la forêt, les ronflements des tronçonneuses,» affirme une source. Des espaces de terres déforestés par les riverains sont la propriété exclusive de la Socapalm de Mbambou. La Socapalm de Mbambou dans sa concession, nous renseigne un cadre de cette société que nous avons pu joindre au téléphone, a, dans le cadre de sa démarche RSPO et en application de sa politique zéro extension et zéro déforestation, laissé plusieurs centaines d’espace de terres inexploitées dans ses parties Nord et Sud.
A lire : Bonendale: 50 ans d’attente
« Et ces populations riveraines et d’ailleurs viennent s’accaparer de l’espace de la Socapalm qui n’a pas été planté, et dévastent pour en faire leur propriété. » explique-t-il. En effet, notre correspondant à l’autre bout du fil ajoute, « Nous sommes heureux que la presse se saisisse enfin de cette affaire dont nous faisons des réclamations depuis un certain temps sans qu’une suite ne nous soit accordée. Ce phénomène a démarré depuis environ cinq ans. Et depuis le début de l’année 2024, l’ampleur est vraiment à son paroxysme. A ce jour, nous estimons entre 250 à 300 ha dans la partie sud idem pour la partie nord de nos terres exploitées par ces hors la loi,» affirme-t-il.
A lire : Fraude à l’eau: la CAMWATER continu sa poursuite contre les voleurs d’eau
Et de poursuivre : « Nous avons saisi les autorités compétentes et fait des constats d’huissier. Nous avons également saisi les chefferies des villages Dikola et Mbimbe, pour dénoncer ces pratiques afin d’éviter à la Socapalm d’être pointée du doigt comme étant l’auteur de cette déforestation. Malheureusement, depuis ces saisines des autorités, rien n’a été fait jusqu’ici. Nous avons même des plateformes de concertation où nous espérons que des réactions puissent se faire entendre. » Aucune étiquette pour cette publication.