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Décès d’Anicet Ekane : Le régime s’en prend à l’Ue

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A travers un communiqué, le Mincom dénonce une «ingérence» après le décès du président du Manidem, Anicet Ekane.

Le gouvernement en a après l’Union européenne. Dans un communiqué du 5 décembre, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi rejette en bloc. Les accusations formulées par l’Union européenne. Des accusations contenues dans une déclaration du 1er décembre relative au décès en détention du président du Manidem.

L’Union européenne met en garde contre l’absence de garanties de sécurité et d’intégrité physique pour les personnes arrêtées dans le cadre de la crise post-électorale. La communauté d’États européens s’offusque contre  le recours excessif à la violence, les violations des droits humains et les arrestations arbitraires imputées aux forces de l’ordre.

Pour l’Union européenne, la situation impose au gouvernement camerounais de renforcer les protections accordées aux opposants. L’organisme invite les autorités à « garantir la sécurité et l’intégrité physique de tous les acteurs politiques et [à] faire justice, afin de lutter contre le recours excessif à la violence et les violations des droits humains ».

Une attitude contredite par René Emmanuel Sadi. Selon lui, « il n’y a pas lieu d’alléguer hâtivement des arrestations arbitraires ou des violations des droits humains, en jetant par ailleurs le discrédit sur les institutions camerounaises et sur l’enquête engagée, destinée à faire toute la lumière sur la situation ».

Nécrologie : Anicet Ekane décède en détention

Caractère souverain de l’État

Selon le régime en place, l’Union européenne est allée plus loin, fourrant son nez dans une affaire qui ne la concerne point.  Pour le gouvernement, lesdits griefs sont « inadmissibles ». René Emmanuel Sadi insiste sur le caractère souverain de l’État camerounais : « Il va de soi qu’une mission diplomatique, fût-elle de l’Union européenne, ne saurait adresser des injonctions ou prescrire des orientations à un État souverain, toute chose qui pourrait s’apparenter à une volonté d’ingérence inadmissible. »

A en croire le ministre de la Communication,  « le gouvernement désapprouve sans réserve une telle initiative, contraire en tous points aux usages et aux règles qui régissent les relations diplomatiques entre les États, fondées sur le respect mutuel et leur souveraineté».

Fragiliser la crédibilité des institutions

Le membre du gouvernement reproche à la déclaration européenne de fragiliser la crédibilité des institutions nationales à un moment où celles-ci affirment enquêter sur les circonstances du décès.

Rappelons que cette sortie de l’Union européenne intervient après la mort d’Anicet Ekanè, président du parti politique Manidem. Lui qui avait été interpellé le 24 octobre à Douala, puis transféré dans une cellule de la gendarmerie nationale à Yaoundé. Ses conditions de détention y ont rapidement suscité l’inquiétude de ses proches, alors que l’opposant était connu pour sa santé fragile.

Son arrestation s’inscrit dans ce qui est apparu comme une purge visant les soutiens d’Issa Tchiroma Bakary au lendemain de la présidentielle. Le ministère de la Défense annonce qu’une enquête avait été ouverte à la suite du décès d’Anicet Ekanè

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