L’entreprise CFHC, du consortium Cccc, bénéficie d’un gré à gré de 1000 milliards de Francs CFA.
L’entreprise China first highway engineering corporation (Cfhec) est adjudicataire du marché de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala. L’accord cadre y relatif a été signé le 12 janvier 2024, entre le Ministre des travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi et le Directeur général de Cfhec, Du Siyon. L’accord prévoit la signature de deux marchés publics réalisés en deux lots.
Démarrage des travaux
Des sources proches du ministère des travaux publics indiquent que le démarrage des travaux de la deuxième phase de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala est prévu courant 2024. Les mêmes sources soulignent que l’entreprise China first engineering corporation bénéficie d’un marché de gré à gré dont l’enveloppe est estimée à 1000 milliards de Francs CFA.
Le choix de partir de la réalisation du projet en Partenariat public-privé (PPP) pour un marché de gré à gré est dicté par une instruction présidentielle contenue dans une correspondance du Secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun. « Les hautes instructions du chef de l’Etat ont été communiquées par la correspondance numéro B63/SG/PR du 30 novembre 2023. » Souligne une source interne au ministère des travaux publics.
Le choix de l’entreprise CFHC met un terme à la procédure engagée en 2020 pour sélectionner des entreprises ou groupements d’entreprises pour accompagner l’Etat du Cameroun dans le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé -Douala.
Désistements
La procédure initiale a connu la présélection de trois entreprises ayant répondu à l’appel à manifestation d’intérêt lancé le 4 mars 2020. Les entreprises Sogea-Satom Vinci/Razel -Fayat, Sinohydro-Pcrb-Sdhs ont désisté tandis que Mota Engil a répondu favorablement à l’offre.
Selon des sources internes au ministère des travaux publics, l’entreprise Mota Engil souhaitait que l’Etat s’engage à prendre le risque de départ à hauteur de 70 pour cent de la valeur du marché. De même que Mota Engil souhaitait que l’Etat supporte une partie des coûts d’exploitation. Surtout, l’entreprise écartée du marché de construction de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé -Douala voulait, à priori, procéder à la réalisation des études d’avant-projet avant de présenter son offre. Une procédure jugée trop longue par le gouvernement qui souhaite mettre en exécution la promesse formulée par le chef de l’État lors de son discours de fin d’année 2023.
Préfinancements conditionnés
L’entreprise CFHC, adjudicataire du marché de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala, s’engage à préfinancer le début des travaux mais aussi à accompagner l’Etat dans la recherche des financements. Pour sa part, le gouvernement camerounais entend contracter des prêts concessionnels et commerciaux auprès d’Eximbank et d’autres institutions financières ciblées.
Le vœu du gouvernement camerounais s’engager les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé -Douala est néanmoins conditionné à la signature d’un accord de prêt commercial qui devrait intervenir au mois d’août 2024. Dans le même temps, la signature de l’accord de prêt concessionnel devrait intervenir en février 2025, selon une source proche du ministère de l’économie.
Au ministère des travaux publics, une source précise que l’offre du conglomérat China commercial construction corporation (Cccc), à laquelle appartient la China first highway engineering corporation (Cfhec) est attendu d’ici fin janvier 2024. Cette offre devra indiquer le coût et les délais d’exécution des travaux de la deuxième phase de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala.
