Les membres du Collectif « Kod’A Mboa » entendez l’amour des intérêts du terroir, collectif constitué des membres des familles sinistrées de l’espace Dikolo, viennent de donner une conférence de presse à Douala pour faire le point sur l’affaire, et ils ont la conviction que la victoire sera au bout du combat, selon les propos de Patrick Moudissa Bell, porte-parole des sinistrés de Dikolo.
Selon Charles Jengou-Lottin, membre fondateur du Collectif Kod’A Mboa, ce combat ne concerne pas seulement les Sawa, il concerne toutes les populations camerounaises qui sont victimes d’expropriations irrégulières, quelle que soit l’origine ethnique et la contrée où elles se trouvent. A la question de savoir qui sont les personnes qui ont reçu les prétendues indemnisations, dame Marie-Nadine Mbaka du Collectif des sinistrés, nous fait comprendre que les personnes indemnisées étaient les locataires trouvés et recensés sur le site par des agents de l’administration, et que les véritables propriétaires des terres et des maisons n’étaient en rien concernés par les indemnisations, d’autant plus que la plupart avait refusé de percevoir quoi que ce soit.
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A l’aune de la décision qui vient d’être rendue par le tribunal administratif de Douala-Bonanjo et le pourvoi en cassation déposé à la cour suprême de Yaoundé, il est clair que l’affaire Dikolo est loin d’avoir rendu son verdict final. Pour l’heure, les familles déguerpies de Dikolo-Bali dans l’arrondissement de Douala 1er, attendent toujours d’être fixées sur leur sort, si elles doivent effectivement partir au quel cas elles doivent être proprement indemnisées, ou retourner sur leurs terres.
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On se souvient que le 15 février 2024, le tribunal administratif de Doual-Bonanjo a rendu une décision rendant nulle et de nul effet, l’expropriation pour cause d’utilité publique des terres de Dikolo, pour défaut de qualité. L’homme d’affaire Chi Nouako avait fait tierce opposition, se greffant ainsi à l’opposition principale faite par les services du premier ministre. Le tribunal a jugé irrecevables ces actions judiciaires qui visaient à conforter l’expropriation pour cause d’utilité.