Les start-ups africaines, à la fois source d’innovation et moteur du développement économique, ont enregistré une baisse considérable du financement en 2023.
Selon les chiffres d’Africa : The Big Deal site spécialisé qui surveille chaque jour les levées de fonds à travers le continent, le montant total des financements des start-ups a chuté de 39% en 2023.
D’après les chiffres avancés par le site spécialisé The Big Deal, le montant total des financements est en baisse de 39 % par rapport à 2022. Année où la tech africaine a battu le record des investissements avec 4,6 milliards de dollars investis dans le secteur. En 2023, 87 % des investissements ont convergés vers les quatre grands marchés de la tech africaine, à savoir le Kenya (800 millions de dollars), l’Égypte (640 millions de dollars), l’Afrique du Sud (600 millions) et le Nigeria (410 millions de dollars).
Comprendre la baisse du financement
La chute du financement des start-ups africaines peut être attribuée à plusieurs facteurs. Selon l’analyse du journal Jeune Afrique « Le relèvement des taux directeurs des banques centrales, suivi par l’inflation des prix a eu pour effet de rendre le crédit plus cher et le secteur du capital-risque n’est pas épargné. Bien que nombreux sont les spécialistes du capital-risque ayant finalisé de nouveaux fonds en 2023, tous ont donné comme mot d’ordre aux start-up qu’ils accompagnent de se concentrer sur la rentabilité plutôt que sur la croissance de leur activité. » Provoquant à cet effet « un attentisme certain chez les investisseurs et une sobriété imposée chez tous les acteurs du secteur », indique le journal.
Selon le journal Jeune Afrique, l’impact de ce manque de fond à conduit à la fermeture de nombreuses « Success stories ». Parmi lesquelles des plus connues comme Sendy le spécialiste kényan du e-commerce, 54Gene la banque de gènes nigériane. Tout comme explique le journal « La sobriété financière imposée par l’investisseur et le marché a aussi poussé les entrepreneurs à se séparer d’une partie de leurs équipes. »
Il ressort des analyses de nombreux économistes du continent que ce ralentissement des financements aux start-ups africaines est parti pour s’étendre jusqu’au 2ème trimestre de l’année 2024. Malgré les défis actuels, l’Afrique reste un terrain fertile pour l’entrepreneuriat créatif. Les opportunités sont vastes et avec le bon soutien, les start-ups africaines pourraient émerger encore plus fortes et prospères dans les années à venir.