Des milliers d’Américains défilent samedi, de New York à San Francisco. Ils dénoncent Donald Trump. La droite contre-attaque. Elle accuse le mouvement d’incarner la haine de l’Amérique. Tension maximale. Mobilisation nationale. Opposition frontale.
Des millions d’Américains descendent dans la rue. Mot d’ordre : “No Kings”. Objectif : dénoncer la dérive autoritaire de Donald Trump. Le président est accusé de concentrer les pouvoirs. Les organisateurs parlent d’un tournant dangereux. La mobilisation s’annonce massive. La tension monte.
Hannah Foster, 41 ans, marche à Times Square. Elle travaille dans une entreprise de bijoux. Elle ne mâche pas ses mots : “Il faut agir. Résister. La démocratie s’effondre.” Le cortège grossit. Des milliers de manifestants avancent. L’urgence est palpable.
Colleen Hoffman, retraitée, ne cache pas son inquiétude. Elle redoute un régime cruel et autoritaire. Pour elle, les États-Unis ont déjà franchi une ligne. Les droits s’effacent. La dignité recule. Le pouvoir écrase.
Plus de 2 700 rassemblements. Partout aux États-Unis. Des métropoles aux villages. Même au Canada et en Espagne. Le mouvement “No Kings” s’étend. La contestation devient mondiale. Le message : pas de rois. Pas d’absolutisme.
À Washington, la foule se masse près du Congrès. Elle crie : “Trump, dégage.” En Floride, devant Mar-a-Lago, des pancartes fusent. Trump y est caricaturé en Staline. En reine d’Angleterre. L’image est claire : pouvoir absolu, culte de la personnalité. La contestation s’intensifie.
– Hippopotame –
En juin, Trump menaçait d’une “très grande force”. Cette semaine, il tempère. Sur Fox News, il déclare : “Ils me qualifient de roi. Je ne suis pas un roi.” Le contraste est frappant. La tension reste.
Des élus républicains ont comparé les manifestants à des terroristes. Mike Johnson évoque le Hamas et les antifas. Tom Emmer parle d’une “aile terroriste” chez les démocrates. La tension politique atteint un nouveau palier
La parole politique se radicalise. Mike Johnson, chef républicain de la Chambre, ne parle plus de désaccord — il parle de menace. En qualifiant la mobilisation “No Kings” de “haineuse contre l’Amérique”, il trace une ligne : ceux qui protestent ne sont plus des citoyens, mais des ennemis.
Il parie sur la présence de “partisans du Hamas et des antifas”, deux mouvances que le président vient de classer comme “organisations terroristes”. Ce glissement sémantique transforme la rue en champ de guerre symbolique. La démocratie devient suspecte. Et la dissidence, un crime. Ce n’est plus seulement une bataille politique — c’est une lutte pour le droit d’exister en désaccord.
En réponse aux accusations de haine, des manifestants optent pour l’ironie. Costumes de pingouin, grenouille, hippopotame. Drapeaux américains brandis haut. Le message : patriotisme et dérision. La rue défie le pouvoir, avec humour.
Mi-juin, le collectif “No Kings” frappe fort. 300 associations. Des millions de manifestants. Tous âges, toutes régions. C’est la plus grande contestation depuis le retour de Trump. Le signal est clair : la rue ne plie pas.
Le 14 juin, Donald Trump fête ses 79 ans. À Washington, il organise une parade militaire. 7 000 soldats, 150 véhicules, des avions. Grande pompe. Pendant que la rue proteste, le président célèbre. Deux visions. Deux Amériques.
– « Réduire au silence » –
Depuis janvier, Trump bouscule les institutions. Il empiète sur les pouvoirs du Congrès et des États. Il menace ses opposants de poursuites. L’équilibre démocratique vacille. La séparation des pouvoirs est fragilisée.
Ashley, 37 ans, manifeste à Forest Hills. Elle accuse Trump de violer la loi et la Constitution. Elle ne mâche pas ses mots. Pour elle, le président outrepasse tout. La colère est frontale. L’accusation, sans détour.
Cette nouvelle journée de mobilisation survient en pleine paralysie budgétaire de l’État fédéral et alors que Donald Trump a déployé des militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour selon lui lutter contre l’immigration illégale et la criminalité.
En signe de contestation, plusieurs défilés doivent se tenir dans les villes où il a envoyé la Garde nationale comme à Chicago ou Los Angeles, où les organisateurs prévoient de défiler avec un ballon géant représentant le président américain comme un enfant portant une couche.
« Ne laissez pas Donald Trump et les républicains vous intimider et vous réduire au silence », a exhorté tôt samedi le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer dans un message sur X.
Un appel à manifester également relayé par la candidate malheureuse à la présidentielle de 2024 Kamala Harris et la star d’Hollywood Robert De Niro.
Source: Agence France-Presse
















