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Qualification mondiale 2026 : 28 sélectionnés pour les barrages

La Fecafoot a publié la liste des 28 joueurs sélectionnés par Marc Brys, pour les barrages de qualification du Mondial 2026. Entre retours attendus, absences remarquées et décisions discutées, cette sélection fait déjà parler.

Le Cameroun connaît désormais les joueurs retenus pour affronter la République démocratique du Congo lors des barrages du Mondial 2026. Après plusieurs jours de tension avec la Fecafoot, la liste de Marc Brys a été publiée le 9 novembre 2025.

Il s’agit de la dernière liste rendue publique avant le début de la fenêtre Fifa de novembre. La publication a été retardée par la Fecafoot, qui exigeait la présence de Brys à Yaoundé.

La liste a finalement été diffusée via le programme d’arrivée des joueurs. Le sélectionneur a convoqué 28 joueurs, alors que la fédération avait fixé la limite à 26, montrant ainsi la tension qui existe entre l’entraineur et l’instance. Dans sa liste, Marc Brys se concentre sur la stabilité de l’équipe et combine expérience et jeunesse.

Du côté des gardiens, on retrouve André Onana, Simon Omossola et Devis Epassy. Pour la défense, la ligne arrière est renforcée par Malcom Bokélé, Enzo Boyomo, Jackson Tchatchoua, Aboubakar Nagida, Nouhou Tolo, Michael Ngadeu, Darlin Yongwa, Jean-Charles Castelletto et Yvan Neyou.

Au milieu de terrain, le sélectionneur s’appuie sur Zambo Anguissa, Martin Hongla, Danny Namaso et Carlos Baleba. Il complète son milieu avec Willity Younoussa, Jean Onana et Arthur Avom, formant un groupe équilibré et expérimenté. Enfin, l’attaque comprend Karl Etta Eyong, Bryan Mbeumo, Eric Maxim Choupo-Moting et Vincent Aboubakar, apportant puissance et vitesse.

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Jean Onana fait son retour

Le secteur offensif est complété par Georges Nkoudou, Nicolas Moumi Ngamaleu, Patrick Soko, Christian Bassogog et Frank Magri, pour la profondeur. Jean Onana fait son retour après plusieurs mois d’absence, malgré peu de temps de jeu en club, et Brys compte sur lui pour renforcer le milieu. Par ailleurs, parmi les absences remarquées, Christian Koffi ne rejoindra pas le groupe, malgré sa convocation annoncée par son club.

Le Cameroun jouera le 13 novembre au Maroc, puis le match retour à Yaoundé une semaine plus tard. Ces deux matchs seront décisifs pour la qualification du Cameroun. Marc Brys compte sur l’expérience et la solidarité de ses joueurs pour réussir. Le Cameroun attend de son côté des résultats sur le terrain.

Trafic d’ossements humains : Un phénomène qui inquiète

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La région de l’Est est devant de la scène avec cette affaire de trafic d’ossements humains. Les gendarmes ont interpellé une bande qui transportait un squelette humain.

Les faits se sont produits le 26 octobre 2025 à Ampaya, localité située dans la région de l’Est. En suivant le récit d’un confrère, trois jeunes gens ont été interpellés par des gendarmes du poste de Mboy 2. Ceci, après exploitation de renseignements.

Le squelette entier d’une femme

Bref,  dans les sources de la Gendarmerie nationale, les suspects transportaient un squelette humain d’une femme. Ils s’apprêtaient à livrer leur «marchandise» à un preneur qui les attendait dans le village voisin de Mparo. Et le commanditaire présumé de la transaction a été mis aux arrêts.

A en croire Ben Benjo, « les gars avaient dissimulé le colis bien emballé comme une planche. Du moins, ils se sont fait passer pour des livreurs de bois. Les gendarmes au contrôle ce jour ont eu le flair. C’est alors qu’ils vont découvrir le squelette entier d’une femme. Et les trois suspects vont être arrêtés ainsi que celui qui les avait envoyés pour livrer le colis. L’acheteur est resté introuvable», relate le journaliste.

Alors, il y a deux mois. Plus précisément le 19 septembre 2025, à Bandjoun, dans la région de l’Ouest. La brigade de gendarmerie avait démantelé un gang accusé de trafiquer des ossements humains. Trois membres du groupe ont été interpellés en possession d’un sac contenant deux squelettes.

en princie, l’un complet et l’autre partiel, avait alors indiqué la Gendarmerie nationale. Ces deux affaires, survenues à l’Est et à l’Ouest, laissent planer une recrudescence du phénomène. Dans les services en charge de mener des enquêtes, on parle des motivations mystico-religieuses. Et des croyances liées à la recherche de prospérité, de pouvoir ou de protection spirituelle.

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Les transactions se font souvent sur commande

Certaines policières estiment que les trafiquants exploitent la précarité de jeunes désœuvrés, attirés par la promesse de gains rapides. En fait l’on nous révèle que les transactions se font souvent sur commande. AUssi, des individus ont la charge d’exhumer des corps. Ceci, à la demande de clients, parfois installés dans d’autres régions du pays ou de la sous-région.

Pour les esprits avertis, le phénomène n’est pas nouveau. On se rappelle encore du mois d’octobre 2024. Trois individus sortant de Maroua, dans l’Extrême-Nord, avaient été arrêtés au quartier Mvan à Yaoundé en possession de restes humains. L’enquête avait conduit les forces de l’ordre jusqu’à Pouss, un village de l’arrondissement de Maga (Mayo-Danay), où près de 30 tombes avaient été profanées.

Et pour les enquêteurs, le squelette saisi, d’une valeur estimée à six millions Fcfa devait être vendu à un acheteur expatrié. Les ossements devaient servir à la fabrication d’une drogue appelée « caillou», vendue à 75 000 Fcfa le gramme.

Ce que prévoit la loi

L’article 274 (alinéa 1) du Code pénal camerounais « punit la profanation de sépultures et le trafic d’ossements humains de trois mois à cinq ans de prison. Assortis d’une amende de 10 000 à 100 000 Fcfa ».

Industrie textile : Une nouvelle société en création au Cameroun

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L’industrie textile camerounaise est-elle en plein essor ? On est tenté de répondre par l’affirmatif. Il y a un consortium qui réunit Panafritex, la Sodecoton, la Cnps et Marlo Properties Fincorp qui envisage de créer Camtext SA.

Etudes technique et administrative bouclées

Il s’agit d’une société intégrée destinée à transformer localement le coton camerounais. Selon des informations obtenues de sources concordantes, les études technique et administrative sont bouclées. Il ne reste que la mobilisation financière pour lancer ce projet évalué à 180 milliards Fcfa

Les infrastructures vont occuper un espace dans la zone industrialo-portuaire de la Dibamba. Quatre unités au total. En effet, la structure va avoir, des unités de filature, tissage, tricotage et ennoblissement. Le projet, selon nos sources, devrait générer 12 000 emplois.

Aussi, à en complémentarité, il va y avoir, un centre d’excellence textile à Garoua pour former les techniciens et ouvriers. Il va en même temps abriter des activités de confection. Soit alors 3 000 emplois.

En fait, l’essentiel de la production va d’abord cibler le marché camerounais, avant une extension graduelle vers la Cemac. Dans les prévisions, Camtext SA entend transformer 12 000 tonnes de coton de la Sodecoto. Dans une chaîne de valeur intégrée pour limiter les exportations de fibres brutes et maximiser la valeur ajoutée locale.

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Lancement de la phase préparatoire annoncé

Selon certaines, informations, le lancement de la phase préparatoire est annoncé au premier semestre 2026. Avec notamment, les recrutements et la formation des ouvriers. Une étape appuyée par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Du moins, le Minefop va apporter un soutien financier pour la formation et l’installation des unités. Ainsi que la mise en place de l’usine de confection à Garoua. La montée en puissance devrait s’étaler sur quatre ans, avec un palier de capacité optimale visé à l’horizon 2033.

L’on s’est inspiré du modèle béninois. Plus précisément des complexes d’Arise avec un schéma qui entend rivaliser avec les places asiatiques. Notamment les acteurs chinois dominants. Le projet pourrait bénéficier d’exonérations ciblées. C’est-à-dire, l’électricité, les droits de douane et la fiscalité pour abaisser les coûts. L’unité va utiliser une combinaison de fibres coton locales et de fibres synthétiques afin d’optimiser les prix de revient.

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La Cicam ne va pas fermer

Alors, contrairement à certains arguments avancés, la Cicam ne va pas fermer. L’État envisage une modernisation du site public. Camtext devant apporter de la valeur à l’écosystème textile national. Ce projet s’inscrit dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30). Qui aspire à la transformation de 600 000 tonnes de coton /an. Et 50 % de transformation locale d’ici 2030, pour reconstituer une filière compétitive.

A ce jour, les producteurs locaux ne couvrirent qu’environ 5 % du marché national. Un marché concurrencé par des importations et alimenté par les produits de la contrebande. Comme conséquences directes, on note des ateliers fermés, des capacités sous-utilisées et des emplois détruits.

Ainsi donc, le projet cible deux segments prioritaires. L’on parle de l’habillement des corps de défense, de sécurité et de la fonction publique avec 60 % de coton local). De la production d’articles de sport comme des maillots, survêtements, baskets, etc. Couvrant au moins 50 % de la demande intérieure

Moumi Ngamaleu : Scandale sur la vie privée de l’international

L’international camerounais Nicolas Moumi Ngamaleu se retrouve au cœur d’une polémique qui agite les réseaux sociaux. Une vidéo virale le montre, torse nu et visiblement en détresse, entouré de policiers après une dispute avec sa compagne russe, Nikki Seey.

Nicolas Moumi Ngamaleu, joueur camerounais du Dynamo Moscou, traverse une crise personnelle très médiatisée. Une la vidéo virale montre l’ailier surpris dans son appartement, torse nu et visiblement en détresse, alors que la police et des agents de sécurité asseye de le neutraliser. Cette situation serait liée à sa compagne russe, Nikki Seey, qui l’aurait accusé d’infidélité.

Nikki Seey a exprimé sa détresse dans plusieurs messages en ligne. Elle affirme que Moumi Ngamaleu aurait commencé à la tromper en septembre, alors qu’ils évoquaient souvent mariage, famille et enfants.

Pour récupérer ses affaires, elle a dû faire appel à la police, et une autre femme a même été découverte dans l’appartement lors de l’intervention.

Cette polémique survient alors que le joueur était attendu au Maroc pour rejoindre les Lions Indomptables dans le cadre des barrages de la Coupe du Monde. Pour l’heure, ni Moumi Ngamaleu ni son entourage n’ont réagi officiellement.

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Depuis juillet 2025, le joueur avait rendu publique sa relation avec Nikki Seey, influenceuse et créatrice de contenu très suivie sur les réseaux sociaux. Elle est également active dans la musique sous le nom de scène « NIKKI SEEY ».

Pour l’instant, cette affaire reste basée sur des rumeurs et des vidéos virales. La carrière sportive de Moumi Ngamaleu continue, mais cette polémique jette une ombre sur sa préparation avec la sélection nationale.

Cameroun : Issa Tchiroma lance un ultimatum de 48 h au régime

Alors qu’il était présenté comme privé de liberté sur le sol nigérian, Issa Tchiroma Bakary est réapparu sur les réseaux sociaux. Il exige la libération de militants arrêtés et lance un ultimatum de 48 heures au régime.

Donné pour discret depuis plusieurs jours sur le sol nigérian, Issa Tchiroma Bakary vient de réapparaître sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo largement partagée, le président du Front pour le Salut National du Cameroun (Fsnc) s’exprime avec un ton ferme et menaçant.

L’ancien ministre de la Communication exige la libération immédiate de ses proches et militants arrêtés ces dernières semaines. Il fixe un ultimatum clair : quarante-huit heures pour que les collaborateurs du président Paul Biya procèdent à leur libération.

« Le 6 novembre, le peuple camerounais a été témoin d’un acte de hold-up de son État, et c’est une honte terrible. Je donne au régime Biya 48 heures pour libérer tous les prisonniers arbitrairement arrêtés pour leurs opinions ou leur soutien à la vérité. Passé ce délai, les conséquences vous incomberont », a-t-il déclaré.

Cette sortie, la première depuis la prestation de serment de Paul Biya, relance les tensions politiques dans un climat déjà tendu après la présidentielle du 12 octobre 2025. La vidéo de Tchiroma suscite de nombreuses réactions, certains saluant son courage, d’autres dénonçant un appel à la provocation.

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Sur le terrain, la vie semble pourtant reprendre son cours normal. Dans plusieurs villes, les Camerounais reprennent leurs activités quotidiennes, signe d’un retour progressif à la sérénité. Après plusieurs jours d’incertitude et de tension, beaucoup disent vouloir tourner la page et retrouver la paix. Pour eux, cette nouvelle sortie d’Issa Tchiroma risque plutôt de raviver des blessures encore récentes et de perturber la quiétude retrouvée.

La situation reste incertaine : les autorités n’ont pour l’instant donné aucune réponse officielle à cet ultimatum. Mais la réapparition de l’ancien ministre sur les réseaux marque un tournant symbolique dans la crise post-électorale en cours.

Crise budgétaire au Sénégal : Sonko exige des sacrifices pour redresser l’État

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Face à la crise budgétaire au Sénégal, Ousmane Sonko demande des sacrifices. Le Premier ministre veut redresser l’État en deux à trois ans. Il appelle à des efforts immédiats. Le pays traverse une situation économique critique.

Ensuite, il promet des réformes strictes. La population coopère, le pays avance. Elle résiste, le redressement échoue.En somme, il demande discipline, patience et solidarité.

– Chiffres alarmants –

Le Sénégal fait face à un trou budgétaire massif : près de 14 % du PIB de déficit. La dette publique et parapublique atteint environ 132 % du PIB à fin 2024. Conséquence immédiate : marge de manœuvre réduite pour l’État. Conséquence suivante : pression accrue sur les dépenses sociales et les investissements. En bref, l’urgence budgétaire commande des choix rapides et douloureux.

Les autorités arrivées au pouvoir en 2024 accusent le précédent régime de dissimulation. Elles affirment que les vrais chiffres de la dette publique ont été cachés. Elles dénoncent aussi la sous‑évaluation du déficit budgétaire. Conséquence : crise de confiance envers l’administration précédente. Conséquence : exigence de transparence et d’un audit complet. En somme, elles posent la rupture comme condition nécessaire au redressement.

– Nouvelles taxes –

Le pouvoir veut remplir les caisses. Il frappe des secteurs visibles et quotidiens : tabac, alcool, jeux, paiements numériques. Les gestes de consommation se transforment en points de prélèvement. Chaque transfert d’argent, chaque achat devient une taxe.

« Je demande un sacrifice sur deux ou trois ans », déclare Sonko. Il affirme : « Je sais que vous l’accepterez.» Il justifie les nouvelles taxes par la gravité de la situation économique. Conclusion : appel clair à l’effort national pour sortir de la crise.

M. Sonko, chef du parti au pouvoir, Pastef, s’exprimait lors d’un grand meeting très attendu, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes sur un vaste parking près d’un stade de Dakar.

Sonko affirme que l’État montre l’exemple. Il a supprimé des séminaires, des ateliers et des voyages. Il a aussi suspendu l’achat de certaines voitures.

– Contestation interdite –

Le gouvernement sénégalais fait face à de nombreuses critiques de la part de l’opposition et de certains observateurs.

Alors que le Premier ministre galvanisait ses partisans dans un meeting massif, un autre scénario se jouait ailleurs à Dakar. Un collectif d’opposition, regroupant plusieurs voix dissidentes, avait prévu une manifestation pour contester le pouvoir en place.

Mais l’État a tranché : interdiction formelle. Le rassemblement n’a pas eu lieu, ou du moins pas dans les formes espérées. Cette interdiction, loin d’éteindre la contestation, l’a cristallisée. Elle révèle une tension croissante entre le gouvernement et ses opposants, entre la parole officielle et les voix étouffées.

Symboliquement, deux scènes se font face : celle du pouvoir qui parle fort, celle de l’opposition qui tente d’exister. L’interdiction devient un acte politique autant qu’un geste sécuritaire. Elle pose la question de l’espace démocratique dans un moment de crise : qui peut parler, où et à quel prix ?

Les forces de l’ordre ont été massivement déployées. Plusieurs manifestants ont été arrêtés. D’autres ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Des journalistes de l’AFP ont confirmé ces faits sur place.

– Espoir des jeunes –

Sonko reste populaire, surtout chez les jeunes. Ils placent leurs espoirs dans le pouvoir issu de la présidentielle de mars 2024. Ce pouvoir avait promis « la rupture » et la justice sociale. Lors du meeting, Sonko a abordé plusieurs autres thèmes.

Il a évoqué sa relation avec le président Faye, dont il fut le mentor, un sujet qui suscite des débats dans le pays.

« Certains espèrent une brouille entre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye », a-t-il lancé, « dans la vie tout peut arriver. Mais ce qui pourrait nous séparer ne viendra pas de moi et j’ai bonne foi que ça ne viendra pas non plus de lui ».

Sonko lance une mise en garde. Il accuse certains alliés de manœuvres internes. Ils chercheraient à isoler le président Faye et à l’opposer à lui. Il ne cite aucun nom, mais le message est clair : la loyauté est surveillée. Conclusion : tensions au sommet, avertissement public.

Sonko interpelle Macky Sall, ancien président. Il l’accuse, lui et son régime, de « haute trahison ». Il le somme de rentrer au Sénégal « s’il est courageux ».

MM. Faye et Sonko ont promis de faire rendre des comptes aux précédents dirigeants qu’ils accusent d’agissements coupables dans la gestion des affaires, à commencer par l’ex-président Macky Sall. Plusieurs de ses anciens ministres ont déjà été inculpés pour des malversations présumées.

Source: Agence France-Presse

Trump boycotte le G20 : Washington snobe le sommet de Johannesburg

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Trump boycotte le G20. Vendredi, sur Truth Social, le président américain a annoncé qu’aucun représentant des États-Unis ne participerait au sommet de Johannesburg. JD Vance, son vice-président, devait y porter la voix de Washington. Il n’ira pas. Ce retrait marque plus qu’une absence : c’est un signal politique fort. Un désaveu assumé. Et une rupture diplomatique qui s’installe.

Un geste fort, à la fois diplomatique et politique. Alors que l’Afrique du Sud s’apprête à accueillir les plus grandes puissances économiques du monde, Washington choisit l’absence. Un vide qui résonne. Une fracture qui s’affiche. Et un sommet qui s’ouvre sous tension.

« C’est un scandale que le G20 se tienne en Afrique du Sud », a écrit le président, qui accuse ce pays de persécuter et tuer des fermiers blancs. « Aucun représentant du gouvernement américain ne participera tant que ces violations des droits humains continueront », a-t-il dit.

En mai, à la Maison Blanche, Donald Trump a piégé Cyril Ramaphosa. Il lui a montré une vidéo truffée d’erreurs pour appuyer ses accusations. L’Afrique du Sud rejette ces affirmations.

Donald Trump a renoncé à se rendre au premier sommet du G20 en Afrique. Il a choisi de se faire représenter par son vice-président, JD Vance.

– Un G20 solidaire face aux critiques de Washington –

Face aux critiques de Donald Trump, Pretoria ne fléchit pas. Le ministère des Affaires étrangères sud-africain a exprimé son regret quant aux déclarations du président américain.

Mais loin de se laisser détourner, il réaffirme son enthousiasme à accueillir à Johannesburg, les 22 et 23 novembre, le sommet du G20. Un rendez-vous crucial, où les plus grandes économies du monde sont attendues.

Et où l’Afrique du Sud entend défendre sa vision : celle d’un multilatéralisme fondé sur la solidarité, l’égalité et la durabilité.

Le ministère sud-africain dénonce une lecture erronée de l’histoire. Qualifier les Afrikaners de groupe exclusivement blanc est faux. Parler de persécution est infondé.

L’Afrique du Sud reste tournée vers ses contributions mondiales. Son histoire, marquée par la transition de la division à la démocratie, lui donne une légitimité unique. Elle veut défendre au G20 un avenir fondé sur la solidarité et la prospérité partagée.

Pour sa première présidence du G20, l’Afrique du Sud a posé ses principes : « Solidarité, Égalité, Durabilité ». Un triptyque porteur d’espoir, enraciné dans son propre parcours de réconciliation et de justice.

Mais ce message ne fait pas l’unanimité. Washington, en particulier, freine, conteste, résiste. Et derrière les mots, c’est une bataille de visions qui se joue : entre coopération globale et intérêts stratégiques, entre inclusion et rivalités.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio boude les rencontres ministérielles du G20.

– Riposte aux accusations de Donald Trump –

Le G20 regroupe 19 pays et deux organisations régionales : l’Union européenne et l’Union africaine. Ensemble, ils représentent plus de 80 % du PIB mondial.

Après l’Afrique du Sud, Donald Trump tourne son regard vers le Nigeria. Dans une déclaration provocante, il agite la menace d’une intervention militaire, justifiée selon lui par une persécution des chrétiens.

Mais cette accusation, lourde de conséquences, soulève l’inquiétude. Elle ravive les tensions, alimente les clivages et place Abuja dans une position délicate sur la scène internationale. Une parole présidentielle qui pèse. Et qui divise.

Face aux déclarations de Donald Trump, le Nigeria réagit sans détour. Le secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères, Dunoma Umar Ahmed, rejette les accusations de persécution religieuse systémique.

Il les qualifie d’infondées, sans base factuelle. Ce n’est pas qu’un démenti. C’est un acte de souveraineté. Le Nigeria défend son image : celle d’un pays pluriel, confronté à des défis, mais refusant toute caricature. Dans ce bras de fer verbal, Abuja défend sa vérité.

Source: Agence France-Presse

La guerre énergétique s’intensifie : frappes russes meurtrières, coupures massives en Ukraine

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À l’aube d’un samedi sombre, la guerre énergétique s’intensifie en Ukraine. Une nouvelle salve de drones et de missiles russes a ciblé les infrastructures électriques, plongeant les villes et foyers dans l’obscurité. Les réseaux vacillent, les coupures se multiplient. Le froid s’installe, la tension monte.

Même Kyiv, cœur battant du pays, n’a pas été épargnée. Quatre vies ont été fauchées. Ce n’était pas qu’une attaque : c’était un message. Une démonstration de force. Une tentative de briser la lumière, au sens propre comme au figuré.

Mais dans les ténèbres, la résistance s’organise. Et chaque coup porté renforce la détermination.

Depuis plusieurs semaines, la Russie frappe les centrales électriques et les sites gaziers ukrainiens. Les coupures se multiplient. Le froid s’installe. L’hiver s’annonce rude.

Dans la nuit, la Russie a lancé 458 drones et 45 missiles sur l’Ukraine. L’armée de l’air affirme en avoir abattu 409 et neuf, respectivement. Une attaque massive. Une défense sous tension. Le ciel ukrainien reste un champ de bataille.

Les réparations continuent après l’attaque nocturne. Zelensky parle d’une offensive massive, marquée par de nombreux missiles balistiques. Le choc est brutal. La riposte s’organise.

Il juge la pression sur la Russie trop faible. Il déplore des réponses trop timides face à l’audace du Kremlin. Un appel à durcir le ton. Une critique sans détour.

Le chef de la diplomatie ukrainienne dénonce : les frappes ont détruit des infrastructures clés et touché les voies ferrées. Résultat : plus d’électricité, plus d’eau, plus de chauffage pour la population.

À Dnipro, un drone a frappé un immeuble résidentiel. Trois morts. Plusieurs blessés. À Kharkiv, une autre victime. Les civils paient le prix. La guerre frappe les foyers.

– Electricité, gaz et chemins de fer –

Des coupures d’électricité et d’eau ont été déclenchées en urgence dans plusieurs régions. Kiev et sa périphérie sont aussi touchées, selon DTEK. Le réseau cède. La population subit.

Naftogaz signale des dégâts sur ses installations de chauffage. C’est la neuvième attaque massive depuis début octobre. Le secteur énergétique est ciblé. La pression s’intensifie.

Oleksiï Kouleba tire la sonnette d’alarme : les frappes russes ciblent les dépôts de locomotives. Résultat : réseaux ferrés perturbés, logistique ralentie, transport à l’arrêt.

À chaque vague de frappes, Moscou répète sa ligne : des cibles militaires et énergétiques. Le ministère russe de la Défense affirme avoir visé des entreprises du complexe militaro-industriel et des installations gazières.

Les frappes russes se répètent. Comme les années passées, elles plongent des millions d’Ukrainiens dans le noir. L’hiver approche. L’inquiétude grandit. Le froid s’annonce comme une arme. Les civils en première ligne.

Oleksandre Khartchenko, expert en énergie, alerte : l’Ukraine risque de manquer de chauffage cet hiver. Le danger est réel. Le froid s’installe. La menace aussi.

D’après un rapport de l’École d’économie de Kiev, 27 % de la demande en électricité ne sera pas couverte cet hiver. Les installations sont trop endommagées. Le déficit énergétique s’aggrave. Le froid menace.

– Pokrovsk menacée –

Chaque semaine, l’Ukraine frappe des dépôts et raffineries en Russie. Objectif : perturber les exportations de pétrole et tarir le financement de la guerre. Elle a aussi visé des centrales électriques et des conduites d’hydrocarbures, y compris celles alimentant l’Europe.

Dans la nuit, des drones ukrainiens ont frappé des infrastructures énergétiques à Volgograd, loin du front. Le gouverneur Andreï Botcharov confirme des coupures de courant.

Les efforts diplomatiques de Donald Trump s’essoufflent. Sur le terrain, les combats continuent sans relâche. La Russie poursuit son avancée, méthodique et implacable, sur un territoire déjà meurtri. Ce conflit, le plus sanglant en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, semble échapper aux tentatives de médiation. Chaque jour sans accord est un jour de plus sous les bombes. Et l’histoire, une fois encore, se réécrit dans le fracas des armes.

Les combats se concentrent dans la région de Donetsk. La ville de Pokrovsk, pivot logistique des forces ukrainiennes, est menacée.

L’état-major ukrainien dément tout encerclement et affirme tenir ses positions. Pourtant, médias, soldats et volontaires décrivent une situation critique pour la garnison locale.

L’armée russe contrôle totalement ou partiellement près de 20% du territoire ukrainien, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).

Avant l’invasion de février 2022, la Russie contrôlait déjà environ 7 % du territoire ukrainien

Source: Agence France-Presse

Échange de dépouilles entre Israël et Gaza : cinq corps restent retenus

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L’échange de dépouilles entre Israël et Gaza s’est poursuivi samedi avec un geste lourd de symboles. Israël a identifié la dépouille rendue la veille : celle de Lior Rudaeff, citoyen israélo-argentin, enlevé puis tué le 7 octobre. En retour, l’État hébreu a remis à Gaza les corps de 15 Palestiniens, dans une opération coordonnée avec le Hamas et le Jihad islamique. Cet échange, au cœur d’une trêve fragile, illustre la diplomatie funèbre qui s’installe entre les deux camps.

Mais derrière cet échange macabre, ce sont deux récits qui s’affrontent. D’un côté, un otage devenu symbole de douleur nationale. De l’autre, des dépouilles palestiniennes, perçues comme martyrs ou victimes, selon les récits.

Chaque restitution devient un acte politique, chaque cercueil une pièce sur l’échiquier du conflit. Et dans ce ballet funèbre, la paix semble toujours plus lointaine.

Cinq corps d’otages restent à Gaza. Quatre Israéliens, un Thaïlandais. Le Hamas doit les rendre. C’est prévu par l’accord de cessez-le-feu du 10 octobre. Les États-Unis ont poussé pour cet accord. Mais l’attente continue.

Israël a identifié les restes de Lior Rudaeff. En réponse, l’hôpital Nasser de Khan Younès annonce avoir reçu 15 corps de Palestiniens retenus par Israël. L’échange est fait. La tension reste.

La Croix-Rouge a assuré la remise. Selon l’accord de cessez-le-feu, Israël doit livrer 15 corps palestiniens pour chaque dépouille israélienne rendue par le Hamas. Le dernier échange respecte cette règle. La tension reste palpable.

– « Pas de repos » –

Lior Rudaeff, chauffeur d’ambulance bénévole, est mort le 7 octobre 2023. Il défendait son kibboutz, Nir Yitzhak, près de Gaza. Le Hamas attaquait. Quatre autres habitants ont été tués. La guerre a commencé ce jour-là.

Il avait 61 ans. Le Hamas a emmené son corps à Gaza pour en faire un otage. Même mort, il a été retenu.

Le retour de la dépouille de Lior Rudaeff n’efface pas la douleur, mais il met fin à une attente insoutenable. Le Forum des familles d’otages, voix centrale du combat pour les captifs, a salué ce geste.

Pour eux, ce n’est pas une victoire, mais un apaisement : celui d’une famille qui a vécu plus de deux ans dans l’incertitude, entre espoir et désespoir. Ce moment, aussi tragique soit-il, offre une forme de clôture.

Et dans un conflit où tant de familles restent sans réponse, chaque retour devient un symbole — celui d’un combat pour la mémoire, pour la vérité, pour la dignité.

Le Forum des familles d’otages insiste : Pas de repos tant que le dernier captif ne rentre pas.

– Cinq corps en suspens –

Le Hamas retient encore cinq dépouilles à Gaza. Israël exige leur restitution. Le dossier reste ouvert. Un soldat, tué en 2014. Quatre civils, tués le 7 octobre 2023, selon l’armée. Le Hamas les avait emmenés à Gaza. Leur retour reste attendu.

Malgré plusieurs moments de tension, une trêve fragile tient à Gaza depuis le 10 octobre.

Israël a plusieurs fois accusé le Hamas de ralentir le processus de restitution des corps. Le Hamas justifie le retard. Selon lui, les corps sont piégés sous les ruines. Deux ans de guerre ont ravagé Gaza. La restitution prend du temps.

Le 7 octobre, le Hamas a enlevé plus de 250 personnes. Une quarantaine était déjà morte. Le Hamas a libéré la plupart des otages vivants pendant les trêves précédentes. Mais certains corps restent à Gaza. Le dossier des disparus n’est pas clos. Mais certains corps restent à Gaza.

Depuis le début de la trêve, le Hamas a libéré 20 otages vivants. En échange, Israël a relâché près de 2 000 prisonniers palestiniens. 23 dépouilles ont aussi été rendues : 20 Israéliens, un Népalais, un Tanzanien, un Thaïlandais. Cinq corps restent à Gaza.

– 89 identifications –

Gaza a reçu 300 corps palestiniens en échange de 20 dépouilles israéliennes. Le ministère de la Santé, sous contrôle du Hamas, affirme : seuls 89 ont été identifiés. Le reste attend toujours. L’incertitude persiste.

À l’hôpital Nasser, les corps arrivent un à un, enveloppés dans de grands sacs mortuaires blancs. Les infirmiers les déplacent en silence, pendant que le Dr Ahmed Dhaïr, responsable du comité de réception des dépouilles, livre un constat glaçant : Les 15 corps reçus samedi présentent des blessures par balle.

Certains montrent aussi des signes d’explosions. Ces marques racontent une fin violente, brutale, dans un territoire ravagé par les frappes. Chaque dépouille devient une preuve muette de la guerre, un fragment d’histoire que les familles devront affronter.

Samedi, le Bureau de Netanyahu a lancé un nouvel appel. Il exige du Hamas le respect de l’accord. Toutes les dépouilles doivent être rendues. L’attente devient insupportable.

– Une attaque, deux peuples en deuil –

Le 7 octobre 2023, Israël a basculé dans l’horreur. L’attaque du Hamas a coûté la vie à 1 219 personnes, selon un décompte de l’AFP fondé sur des données officielles. La plupart étaient des civils, surpris dans leur quotidien, fauchés en quelques heures.

Ce chiffre, au-delà de sa brutalité, incarne une rupture : celle d’un pays frappé au cœur, d’une société plongée dans le deuil. Depuis, chaque nom, chaque visage, chaque histoire vient nourrir une mémoire collective marquée par la sidération et la colère.

L’armée israélienne a tué plus de 69 169 Palestiniens à Gaza depuis le début des représailles. La majorité des victimes sont des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza. C’est le bilan du ministère de la Santé de Gaza.

Le ministère de la Santé de Gaza publie le bilan. L’ONU juge ses chiffres fiables. Mais le ministère omet de préciser combien de combattants figurent parmi les morts.

Source: Agence France-Presse

RDC–Rwanda : un engagement pour la désescalade face à une paix en péril

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Sous la pression croissante de la communauté internationale, le Rwanda et la République démocratique du Congo ont réaffirmé leur engagement pour la désescalade. Ils promettent de faire taire les armes et de respecter l’accord de paix signé en juin. Mais cette déclaration, relayée vendredi par la diplomatie américaine, résonne comme une promesse déjà usée, dans un contexte où les combats continuent de ravager l’est congolais.

Sur le terrain, les balles parlent plus fort que les engagements. Le dialogue peine à couvrir le fracas des armes. Ce nouvel appel à la paix, bien que solennel, révèle une vérité plus amère : les mots seuls ne suffisent plus.

Il faudra plus qu’un accord pour briser le cycle de méfiance, de violence et d’impunité qui lie les deux nations. Entre espoir diplomatique et réalité sanglante, la paix reste, pour l’instant, une promesse suspendue.

– Accords signés, armes toujours levées –

L’est de la RDC, région frontalière riche en ressources naturelles, est le théâtre de conflits armés depuis trois décennies. Depuis janvier, les violences montent en flèche. Le M23, appuyé par le Rwanda, s’est emparé de Goma et Bukavu, deux villes stratégiques. La tension grimpe. L’accord de paix vacille.

Fin juin, le Rwanda et la RDC ont signé un accord de paix à Washington. En juillet, à Doha, Kinshasa et le M23 ont promis un cessez-le-feu permanent. Mais les combats continuent. Les engagements restent lettre morte.

Mais ces deux initiatives n’ont pas permis de faire taire les armes. L’armée congolaise et le M23 s’accusent ainsi mutuellement de violer le cessez-le-feu.

Réunis à Washington, le Rwanda et la RDC ont fait un constat sans détour : la paix n’avance pas. Dans un communiqué conjoint, publié par le département d’État, les deux parties reconnaissent le blocage et jurent de redoubler d’efforts pour mettre en œuvre l’accord signé dans la capitale américaine.

Mais cette promesse, répétée une fois de plus, soulève une question lancinante : combien de fois faudra-t-il s’engager pour que les armes se taisent vraiment ? Chaque réunion diplomatique devient le théâtre d’un espoir fragile, où les mots tentent de masquer l’impuissance face à la réalité du terrain. Et pendant que les dirigeants parlent, les populations attendent — encore.

– Accords fragiles, rancunes tenaces –

Dans leur déclaration commune, le Rwanda et la RDC affirment avoir franchi une étape : un accord sur des mesures concrètes, immédiates, pour relancer l’application du processus de paix.

Au cœur de ces engagements, une exigence non négociable pour Kigali : que Kinshasa neutralise les FDLR, ce groupe armé enraciné dans l’histoire sanglante du génocide des Tutsi de 1994. Derrière cette demande, c’est toute la mémoire d’un traumatisme national qui ressurgit.

Pour le Rwanda, les FDLR ne sont pas un simple acteur armé : ils incarnent une menace existentielle, un passé qui refuse de mourir. Mais pour la RDC, cette injonction soulève des dilemmes sécuritaires et politiques.

Ainsi, même dans l’accord, la tension persiste. Car chaque mesure convenue est aussi un rappel des fractures profondes qui divisent encore les deux nations.

Les FDLR sont considérées par Kigali comme une « menace existentielle ».

Les parties ont également promis de « s’abstenir de toute action ou rhétorique hostile ».

La semaine dernière, le président congolais Félix Tshisekedi a brisé le vernis diplomatique. Dans une déclaration sans détour, il a accusé son homologue rwandais Paul Kagame de nourrir des « intentions belliqueuses et hégémoniques » à l’égard de l’est de la RDC.

Ce choix de mots, lourd de sens, marque une escalade verbale qui reflète l’impasse politique. La RDC est à bout. Incursions armées, alliances opaques, paix absente. Tshisekedi accuse. Les mots claquent. La guerre verbale commence. Le risque d’un conflit régional grandit.

Source: Agence France-Presse

Le passe-droit énergétique : Trump offre à Orban une dérogation stratégique sur le pétrole russe

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Vendredi, Donald Trump accorde à Viktor Orban un passe-droit énergétique. Le sujet : le pétrole russe. Le geste : hautement politique. Le message : limpide. Washington desserre l’étau des sanctions, Budapest saisit l’opportunité. Ce n’est pas un simple assouplissement diplomatique : c’est un signal stratégique, une exception qui redéfinit les règles du jeu.

Face au Premier ministre hongrois, qu’il encense pour sa ligne dure contre l’immigration, Trump dessine les contours d’un nouvel ordre. L’alliance entre les deux hommes dépasse les intérêts énergétiques.

Elle incarne une vision commune : souveraineté nationale, rejet des normes multilatérales et affirmation d’un pouvoir sans concessions. À travers ce geste, c’est l’Amérique de Trump qui tend la main à une Europe illibérale.

« Les États-Unis ont accordé à la Hongrie une exemption illimitée des sanctions sur le pétrole et le gaz russes. « La Hongrie est reconnaissante. Cette décision renforce notre sécurité énergétique », écrit Peter Szijjarto sur X. Le message est clair : Budapest salue le geste de Trump.

– La diplomatie énergétique d’Orban –

Le mois dernier, Washington frappe fort. Rosneft et Lukoil, géants russes du pétrole, sont sanctionnés. Motif : la guerre en Ukraine. Moscou refuse de céder. Les États-Unis répliquent. Et ils ont réclamé aux pays comme la Hongrie de se « sevrer » des sources d’énergie russes.

Or ce pays d’Europe centrale dépend fortement du pétrole russe.

L’accord ne se limite pas à une faveur diplomatique : il repose sur un échange stratégique. Selon un responsable de la Maison Blanche cité anonymement par l’AFP, la dérogation accordée à la Hongrie sera valable un an. Mais elle a un prix.

En contrepartie, Budapest s’engage à acheter pour environ 600 millions de dollars de gaz naturel liquéfié américain. Ce pacte énergétique scelle une alliance : pétrole russe contre gaz américain, souveraineté nationale contre dépendance maîtrisée.

Dans les coulisses, Washington et Budapest redessinent les équilibres du marché, sous le sceau d’un réalisme géopolitique assumé.

Trump avait envisagé l’option. Il l’a dit clairement : Orban a du mal à se fournir ailleurs en pétrole et gaz. La dérogation devient logique. Washington s’adapte. Comme vous le savez, il ne bénéficie pas d’un accès à la mer ».

Orban reste fidèle à Moscou. Depuis 2022, il n’a pas diversifié ses importations. Il garde le cap. Rare en Europe, il entretient des liens avec Trump et Poutine. Budapest assume.

Les sanctions affaiblissent Orban. Les législatives approchent. Il est en danger. Au pouvoir depuis 2010, il pourrait perdre. Les sondages l’annoncent.

– « Respecter » Orban –

Orban a vu Trump trois fois l’an dernier. Toujours à Mar-a-Lago, en Floride. Deux visites ont eu lieu avant sa réélection. Le lien est fort. L’agenda, politique.

Les deux hommes ont à nouveau exposé leurs affinités idéologiques vendredi.

Donald Trump ne se contente pas d’un geste diplomatique : il prend position. En appelant l’Union européenne à « respecter » Viktor Orban, il s’attaque frontalement aux sanctions financières imposées à Budapest pour sa politique migratoire.

Pour Trump, Orban incarne une ligne juste, ferme, nécessaire. « Il a eu raison sur l’immigration », martèle-t-il, transformant son invité en modèle. Ce soutien public dépasse le cadre bilatéral : il devient une provocation adressée à Bruxelles, une invitation à revoir ses dogmes. Dans cette séquence, Trump érige Orban en symbole d’une Europe alternative, plus dure, plus souveraine.

Depuis janvier, Trump durcit le ton. Sa politique anti-immigration est brutale. La Maison Blanche verrouille. Le message : tolérance zéro.

Viktor Orban incarne une ligne politique tranchée. Hostile à l’immigration et aux droits des personnes LGBT+, il se heurte régulièrement aux institutions européennes.

Ces affrontements ne sont pas des accidents : ils traduisent une rupture profonde sur la conception même de l’État de droit. Pour Orban, la souveraineté nationale prime sur les normes communautaires.

Chaque clash avec Bruxelles devient un acte de résistance, une affirmation d’un modèle illibéral assumé. Dans cette confrontation, la Hongrie ne négocie pas : elle revendique.

– L’axe des souverainistes –

Orban veut un « âge d’or » avec Washington. Il reprend les mots de Trump. Le message est clair : alliance renforcée, vision commune.

« Nous sommes le seul gouvernement en Europe qui se considère comme un gouvernement chrétien moderne. Tous les autres sont progressistes, gauchistes », selon lui.

Orban attaque Bruxelles. Il critique sa gestion de la guerre en Ukraine. Selon lui, seuls deux pays veulent la paix : les États-Unis et « la petite Hongrie ».

Orban dit non à l’aide militaire. Il refuse de soutenir l’Ukraine. Il bloque toute action ferme contre Moscou. L’Otan et l’UE s’opposent. Budapest reste isolée.

Washington ferme un média hongrois. Il était financé par les États-Unis. Objectif : soutenir Orban. Le geste est politique. Le signal, clair.

Donald Trump n’en est pas à son premier geste de soutien. Comme le souligne Daniel Hegedus, spécialiste de l’Europe centrale et orientale au German Marshall Fund, le président américain a déjà démontré sa volonté d’aider ses alliés idéologiques, surtout à l’approche d’échéances électorales.

Ce soutien n’est pas circonstanciel : il s’inscrit dans une logique politique assumée. Trump ne se contente pas de partager une vision, il l’appuie concrètement. À travers ses gestes, il tisse un réseau d’influence, où chaque allié devient un relais de sa propre stratégie mondiale.

Washington a par exemple volé au secours financièrement du président argentin Javier Milei, un autre ardent partisan de Donald Trump.

 

Source: Agence France-Presse

Procès contesté de Noureddin Bongo : entre exil, accusations de torture et bras de fer judiciaire

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Depuis son exil à Londres, Noureddin Bongo reste en marge du procès contesté qui s’ouvre lundi à Libreville. Ni lui, ni sa mère Sylvia Bongo ne seront présents dans le box des accusés.

La justice attend Sylvia et Noureddin Bongo pour répondre aux accusations de détournement de fonds publics. Mais Noureddin a tranché : il ne participera pas à ce qu’il qualifie de « mascarade judiciaire ».

Un refus qui sonne comme un acte de défi. En se tenant à l’écart, le fils de l’ancien président Ali Bongo rejette non seulement les charges, mais aussi la légitimité d’un procès qu’il juge biaisé.

Dans un pays en pleine recomposition politique, son absence résonne comme un symbole : celui d’un héritier déchu qui refuse de se soumettre à la justice de ses successeurs.

Noureddin Bongo dénonce un procès biaisé. À 33 ans, Noureddin Bongo déclare que la justice gabonaise ne garantit pas un procès équitable. Et ce, malgré les promesses du président Brice Oligui Nguema.

Brice Oligui Nguema a pris le pouvoir par un coup d’État le 30 août 2023. Ancien général, il a ensuite été élu président le 12 avril. Il incarne la rupture. Il impose sa légitimité. Le fils d’Ali Bongo refuse de se plier à une justice qu’il juge illégitime.

– Un procès sans les principaux accusés –

Noureddin Bongo refuse de comparaître. Il dénonce un procès joué d’avance. « Le sort est déjà décidé », tranche-t-il. Pour lui, y assister serait cautionner l’injustice. Il reste à Londres. Il se tient à l’écart.

L’avocate de Noureddin Bongo, Gisèle Eyue-Bekale, boycotte l’audience. Elle refuse de cautionner ce qu’elle qualifie de « manipulation » et de « mascarade judiciaire ». Comme son client, elle reste à l’écart. Le procès s’ouvrira sans eux.

Me Eyue-Bekale a déposé un pourvoi en cassation. Noureddin Bongo exige son examen avant tout procès. Il conteste la décision de renvoi devant le tribunal. Pour lui, juger avant ce recours serait illégal. Le bras de fer judiciaire se durcit.

Le coup d’État du général Oligui Nguema a mis fin à 55 ans de règne de la famille Bongo, dont il fut longtemps un proche et un cadre du régime.

Ali Bongo n’est pas inquiété par la justice. Renversé en août 2023, il reste hors d’atteinte. Pourtant, il avait succédé à son père Omar en 2009, après 41 ans de règne. Aujourd’hui, seul son entourage est visé. Lui demeure intouchable.

Ali Bongo a quitté le Gabon en mai. Il est parti avec Sylvia et Noureddin, libérés provisoirement pour raisons médicales. Ils avaient passé plus de 20 mois en détention. Ils affirment avoir été torturés. Le départ s’est fait dans le silence, mais pèse lourd.

Noureddin Bongo refuse de revenir. Il redoute des représailles. « Si nous rentrons, ce sera pire que ce que nous avons déjà vécu », affirme-t-il. Il reste en exil. Par peur. Par défi.

– « justice sera rendue »

Noureddin Bongo accuse des proches du président Oligui Nguema. Il les désigne comme ses tortionnaires. Noureddin Bongo affirme que des agents ont torturé sa mère, Sylvia. « Brisée », dit-il. Elle aurait assisté aux sévices infligés à son fils. « Je pense qu’elle ne s’en remettra jamais », ajoute-t-il.

Noureddin Bongo ne rejette pas l’idée de répondre aux accusations. Mais il pose une condition : une justice indépendante. Pas celle, dit-il, « aux ordres de l’exécutif gabonais ».

Il martèle son refus de se soumettre à un procès qu’il juge instrumentalisé. Pour lui, rendre compte ne signifie pas se livrer à une mise en scène.

La famille Bongo publie des vidéos sur les réseaux sociaux. En juillet, puis en novembre. Elles montreraient des magistrats évoquant des « pressions » et des « instructions » venues du pouvoir. Mais leur authenticité reste non vérifiée. Le doute plane. L’accusation persiste.

La présidence gabonaise dénonce une manœuvre. Théophane Nzame-Nze Biyoghe parle de « tentative de déstabilisation ». Peu importe le nombre de vidéos, dit-il, le procès aura lieu. « La justice sera rendue », martèle-t-il. Le pouvoir reste ferme.

Sylvia et Noureddin Bongo ont porté plainte en France. Motif : tortures. Ils sont citoyens français, comme Ali Bongo. L’enquête avance vite, selon Noureddin. Noureddin Bongo affirme que la justice finira par triompher, même si cela prend du temps.

Source: Agence France-Presse

Pokrovsk sur le point de céder : une ville stratégique au cœur du conflit ukrainien

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Pokrovsk sur le point de céder. Depuis plus d’un an, cette ville de l’est ukrainien, modeste en apparence, tient tête aux assauts répétés de l’armée russe. Mais aujourd’hui, l’étau se resserre. Carrefour stratégique et cœur logistique du front oriental, Pokrovsk cristallise les tensions. Sa chute imminente pourrait bouleverser l’équilibre des forces et ouvrir une brèche décisive dans la défense ukrainienne.

Aujourd’hui, les troupes russes semblent sur le point de briser ce verrou. Leur avancée menace de couper les veines logistiques de l’armée ukrainienne. En réponse, Kiev déploie ses unités, tente de contenir l’assaut, de préserver ce bastion.

Pokrovsk n’est plus seulement un lieu : c’est un symbole. Celui de la résistance, de la ténacité et du prix que coûte chaque mètre de liberté.

Pokrovsk est au cœur des combats. Trois ans et demi après l’invasion, la cité est devenue un enjeu militaire majeur. Les affrontements s’intensifient. Chaque jour, la pression monte. Les lignes bougent. Le contrôle de la ville pourrait tout changer.

– Localisation stratégique –

Pokrovsk, appelée Krasnoarmeïsk par les Russes, comptait 60 000 habitants avant l’attaque massive russe contre l’Ukraine. Au cœur de combats depuis juillet 2024, elle est aujourd’hui en grande partie déserte et détruite.

Pokrovsk occupe une position stratégique. Elle se trouve à l’intersection de routes et de voies ferrées majeures. Ces axes mènent aux derniers bastions ukrainiens dans l’est, comme Pavlograd et Kostiantynivka. Son contrôle est crucial. Chaque mouvement compte.

Sa chute ferait peser une menace immédiate sur la ville de Myrnograd, à 8 km de là.

Si Pokrovsk tombe, le ravitaillement ukrainien sera perturbé. Les troupes russes gagneront un point d’appui. Elles pourront pousser vers l’ouest, là où les défenses sont clairsemées. Et vers le nord, en direction de Kramatorsk et Sloviansk. Le risque est réel. Le front pourrait se fissurer.

Pour ces raisons, « Pokrovsk est devenue l’obsession » des troupes russes, estime auprès de l’AFP l’expert militaire ukrainien Mykola Soungourovsky.

Pokrovsk se trouve près d’une mine stratégique. Jusqu’à peu, on y extrayait du charbon pour produire de la coke. Ce matériau est crucial pour l’acier. Et l’acier, c’est le nerf du secteur militaire. La proximité renforce l’enjeu.

– Infiltration russe –

Pendant des mois, les Russes ont avancé lentement sur trois fronts. En septembre, ils ont percé par le sud. De petits détachements ont infiltré Pokrovsk. Les défenses ukrainiennes ont été prises à revers. La ligne a vacillé.

En parallèle, les drones russes ont ciblé toutes les routes de ravitaillement. La garnison ukrainienne s’est retrouvée isolée. Ce scénario rappelle Koursk : en février et mars 2025, Kiev avait dû s’en retirer. La menace se répète. L’étau se resserre.

L’Ukraine a envoyé des renforts, y compris des forces spéciales. Mais cela pourrait ne pas suffire. L’expert militaire Michael Kofman l’a souligné sur X. La menace reste forte. Le rapport de force évolue.

Vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état d’une situation « compliquée » avec « 220 assauts sur Pokrovsk en trois jours ». Selon lui, 314 soldats russes s’y sont infiltrés, épaulés par un groupe à la périphérie.

La prise de Pokrovsk pourrait ouvrir une brèche. C’est ce qu’affirme Alexandre Khramchikhine, analyste militaire à Moscou. Selon lui, la Russie pourrait percer, au moins sur cet axe. Le risque est clair. L’équilibre pourrait basculer.

Un autre scénario reste possible. Aucun changement majeur. La guerre continue, lente et érosive. Elle dure depuis deux ans. Elle a déjà fait des centaines de milliers de morts et de blessés. Les deux camps s’épuisent.

– Coup politique –

La prise de Pokrovsk constituerait la plus importante victoire russe en Ukraine depuis la prise des places fortes de Vougledar en octobre 2024 et d’Avdiïvka en février 2024.

Leur chute avait permis à l’armée russe d’accélérer son avancée dans l’est, bien qu’il lui ait fallu « 21 mois pour parcourir les 39 kilomètres qui séparent Avdiïvka de Pokrovsk », relève l’Institut pour l’étude de la guerre dont le siège est à Washington.

Le commandement ukrainien, qui dément tout encerclement dans la poche Pokrovsk-Myrnograd et assure poursuivre sa défense, a fait l’objet de critiques sur sa gestion de la situation.

En cause notamment : le déploiement en plein champ de soldats des forces spéciales arrivés en hélicoptère.

Iouri Boutoussov, un journaliste ukrainien respecté devenu soldat, a qualifié cette opération « dans une zone ouverte et à la vue des drones ennemis » de décision « stupide ».

Certains craignent aussi que l’état-major ne tarde à ordonner la retraite si la ville est perdue.

Selon le site internet de cartographie militaire DeepState, proche de l’armée ukrainienne, il n’existe plus – sur le papier – qu’un étroit couloir de moins de trois kilomètres de large, qui permettrait un éventuel repli ukrainien de la zone.

« L’Ukraine pourrait bien répéter une erreur coûteuse à Pokrovsk (…), une réticence à procéder à un retrait contrôlé et militairement justifié d’un saillant menacé lorsque la situation n’est plus favorable au défenseur », a relevé sur X l’expert militaire Emil Kastehelmi.

Source: Agence France-Presse

Répression post-électorale en Tanzanie : arrestations massives et violences meurtrières

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Répression post-électorale en Tanzanie : un nouveau cap franchi. Vendredi, plus de cent citoyens ont été inculpés pour « trahison », accusés d’avoir tenté de perturber le processus électoral. Derrière cette offensive judiciaire, c’est une stratégie de terreur qui se dessine, méthodique et assumée. La répression ne faiblit pas. Elle s’installe.

Des ONG dénoncent des exécutions ciblées : des civils abattus chez eux, en représailles aux manifestations étouffées dans le sang. La semaine dernière, la rue s’est soulevée.

Aujourd’hui, le silence s’impose par la peur. Ce basculement symbolise une démocratie en péril, où contester devient un crime, et où le vote se transforme en instrument de contrôle. La Tanzanie vacille entre urnes et armes.

La Tanzanie peine à se relever. Le mouvement de contestation, spontané, a été réprimé avec une extrême violence. Le pays reste marqué. Les plaies sont ouvertes.Des défenseurs des droits humains décrivent une population terrorisée.

Le bain de sang est jugé sans précédent depuis des décennies. Le pouvoir, lui, affiche une volonté claire : imposer ses choix par la force. La peur s’installe. La répression s’intensifie.

– Répression judiciaire à Dar es Salaam –

À Dar es Salaam, un tribunal a inculpé vendredi 138 manifestants présumés pour « trahison ». L’information provient d’une source judiciaire. Le régime frappe fort. La justice suit

Tous sont arrivés au tribunal dans des bus pénitentiaires verts, dont des accusés sont descendus en boitant. « Certains ont été battus et n’ont reçu aucun soin », dénonce leur avocat Paul Kisabo. La brutalité s’ajoute à la négligence. L’indignation grandit.

Selon des actes d’accusation consultés par l’AFP, la majorité des inculpés auraient tenté, le 29 octobre, jour du scrutin, d’entraver les élections générales de 2025. Objectif présumé : intimider le pouvoir exécutif. La justice frappe. Le message est clair.

La contestation a éclaté à Dar es Salaam. Elle s’est vite propagée à d’autres villes. Des rumeurs de massacres ont alors émergé. La peur s’est répandue. Le chaos a suivi.

Chadema parle d’au moins 800 morts. Des sources diplomatiques et sécuritaires confirment : des centaines, peut-être des milliers, ont été tuées autour des élections. Le chiffre est vertigineux. Le silence, coupable. Le bilan est lourd. Le silence, assourdissant.

– « Massacre orchestré par l’État » –

Les autorités tanzaniennes n’ont donné aucun bilan humain. Elles ont bloqué internet pendant cinq jours. Elles ont tenté d’empêcher la diffusion des images des victimes. Mais en début de semaine, les photos et vidéos ont émergé sur les réseaux sociaux. La vérité perce. Malgré la censure.

Depuis le rétablissement d’internet, des vidéos et images circulent sur les réseaux sociaux. Elles montrent des représailles meurtrières contre des jeunes, souvent surpris. Sept ONG tanzaniennes dénoncent une violence généralisée. Le constat est accablant. Le pouvoir vise la jeunesse. Elle devient l’ennemie à abattre. Chaque jeune est une cible. Chaque rue, un piège.

Samia Suluhu Hassan a remporté la présidentielle. Ses deux principaux rivaux avaient été exclus. Elle obtient près de 98 % des voix. Le scrutin soulève des doutes. Le pouvoir se consolide. Des observateurs étrangers ont toutefois remis en question la crédibilité du scrutin, qualifié de « parodie de démocratie » par Chadema.

Mercredi, deux militantes tanzaniennes ont publié des vidéos. On y voit une douzaine de cadavres de jeunes hommes.  Les faits se seraient déroulés à Mwanza, bastion de la contestation. La répression prend un visage brutal.

« Ils regardaient la télé dans un café quand les hommes de Samia Suluhu ont débarqué », dénonce Mange Kimambi sur X. Elle a publié des dizaines de contenus insoutenables. La violence s’affiche. L’indignation monte.

L’AFP n’a pas pu vérifier l’origine de ces vidéos, dans lesquelles la langue employée est le swahili tanzanien.

– « Des corps partout » –

À Mwanza, plus de 200 personnes ont été tuées pendant les manifestations. Parmi elles, certaines regardaient simplement du football. C’est ce qu’affirme Amos Ntobi, cadre du parti d’opposition Chadema. La répression frappe aveuglément. Le bilan est tragique.

« Nous avons vu des gens se faire tirer dessus en plein jour. Il y avait des corps partout dans les rues. « Certaines ont été tuées sur le coup, d’autres grièvement blessées », témoigne-t-il à l’AFP. La violence a frappé sans distinction. Le chaos était total.

Il dit avoir assisté à neuf enterrements ces derniers jours.  Les tirs ont été précis, répétés, mortels. La répression a pris la forme d’exécutions. Les tirs ont visé sans distinction. La répression a été brutale. D’autres ont succombé sous les coups. La violence a été méthodique. Implacable. Le bilan humain s’alourdit. Le témoignage est accablant.

Sept des défunts étaient des adultes, âgés entre 25 et 40 ans, dit-il. Deux victimes étaient des enfants.  La violence ne fait pas de distinction. L’horreur touche les plus jeunes. « Ils avaient seulement 9 et 11 ans. »

M. Ntobi remarque que les autorités ont arrêté quatre cadres de l’opposition depuis le début de la contestation, tandis que d’autres ont disparu.

Le régime Hassan faisait déjà l’objet d’accusations de répression avant les élections. Les critiques s’intensifiaient. La peur grandissait. Les arrestations se multipliaient. Des voix critiques disparaissaient. Le climat politique se durcissait. La peur s’installait. L’ONG Amnesty International avait alors dénoncé une « vague de terreur ».

Source: Agence France-Presse

Côte d’Ivoire: Report de la manifestation de l’opposition sous pression préfectorale

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Report de la manifestation de l’opposition : sous pression, les leaders ivoiriens renoncent à défiler dans les rues d’Abidjan. Prévue pour dénoncer les violences liées à la présidentielle d’octobre, la marche a été suspendue vendredi. En cause : une interdiction préfectorale stricte. Ce recul illustre un climat politique verrouillé, où chaque prise de parole devient un acte de résistance.

À travers ce recul, c’est toute une symbolique qui se joue : celle d’une opposition muselée, d’une démocratie sous tension et d’un pouvoir qui verrouille la rue pour mieux contrôler le récit.

Le vote du 25 octobre s’est déroulé sans heurts dans la plupart des régions. Mais des violences ont éclaté ailleurs. Et le climat politique restait tendu.

Le bilan humain du scrutin d’octobre divise. Officiellement, une dizaine de morts. L’opposition parle d’une trentaine. Les chiffres masquent la répression. Les autorités ont emprisonné plus de cent personnes pour avoir défié l’interdiction.

Le pouvoir frappe vite. Et fort. Ces condamnations, loin d’être anecdotiques, incarnent la crispation d’un pouvoir qui verrouille la rue et sanctionne la voix dissidente. Chaque peine prononcée devient le symbole d’un espace démocratique qui se rétrécit.

L’opposition dénonce des exclusions. La justice a écarté plusieurs de ses figures, dont Laurent Gbagbo. En parallèle, Alassane Ouattara a brigué un quatrième mandat. Alassane Ouattara a remporté l’élection. Il a été réélu avec près de 90 % des voix.

Elle avait appelé à une marche, samedi, mais a finalement annoncé son report « à une date ultérieure ».

– Libertés publiques en question –

Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) renonce à battre le pavé. Officiellement, il invoque la tenue d’obsèques à Yamoussoukro, en hommage aux victimes tombées durant la période électorale.

Mais derrière ce report, c’est une autre réalité qui se dessine : celle d’un parti contraint de suspendre sa voix, dans un climat où la mémoire des morts devient le dernier espace d’expression autorisé.

Le deuil remplace la marche, et la capitale devient le théâtre silencieux d’une contestation empêchée. Les autorités avaient interdit la manifestation. Vendredi, le préfet d’Abidjan l’a rappelé fermement.

Le couperet est tombé. Par un communiqué sans appel, le préfet Koua Andjou a scellé le sort des rassemblements politiques : deux mois d’interdiction sur tout le territoire, sauf pour les événements liés au processus électoral.

Derrière cette décision, une volonté claire : neutraliser la rue, contenir la contestation, verrouiller l’espace public. Le message est limpide — dans cette séquence politique, toute voix dissidente hors des urnes devient une menace à contenir.

Le 17 octobre, l’État a serré la vis. Les ministères de l’Intérieur et de la Défense ont interdit pour deux mois toute manifestation politique. Le pouvoir fait le tri. Il interdit les rassemblements. Seuls les partis en lice pour la présidentielle échappent à la sanction.

– L’ordre avant tout –

Le ton se durcit. Le préfet d’Abidjan ne laisse aucune place au doute : les organisateurs doivent se plier à l’arrêté. À défaut, ils s’exposent à des représailles. Car désobéir, c’est défier l’autorité de l’État.

Et ce défi, dans un contexte déjà inflammable, pourrait faire basculer la rue dans le chaos. L’avertissement sonne comme un ultimatum : l’ordre avant tout, même au prix du silence.

L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement un manque de liberté d’expression. Le pouvoir répond qu’il interdit les manifestations qui risquent de troubler l’ordre public.

Jeudi, Damana Pickass a été inculpé. Ce cadre du parti de Laurent Gbagbo est accusé de plusieurs faits graves. Donc des actes qualifiés de terroristes, liés à la présidentielle. Il a été placé sous mandat de dépôt.

Cela fait suite à une série d’arrestations de plusieurs membres de partis politiques d’opposition ces derniers mois.

Dénoncées par ces partis, elles n’ont, selon les autorités, aucun lien avec l’appartenance politique. Le pouvoir assure également que les personnes arrêtées font toutes l’objet de procédures d’enquête régulières.

Source: Agence France-Presse

Super et diesel : Crise autour des quotas d’importation

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Une crise souterraine se vit dans le secteur pétrolier au Cameroun. Les quotas d’importation du super et du diesel comme mobile.

Les sources le confirment au ministère de l’Eau et de l’Énergie, Au Groupement des professionnels du pétrole (GPP), l’on a observé une attitude. En effet les principaux distributeurs comme TotalEnergies, Tradex, Neptunes Oil, Ola Energy, Gulfcam. Et Corlay Cameroun ont pris leur décision depuis le 1ᵉʳ novembre 2025. « Les membres du GPP envisagent de ne plus acquérir de produits auprès des importateurs non-membres du Groupement ».

En somme, c’est une décision révélatrice du malaise autour de la répartition des quotas d’importation de carburant. En effet, le 2 octobre 2025, le GPP a adressé une correspondance à Okie Johnson Ndoh, Dg de la Csph. Et par ailleurs président du Comité ad hoc des importations de produits pétroliers. La lettre dénonce l’exclusion des membres du GPP de l’activité d’importation au profit d’importateurs opportunistes.

Ralentir la distribution

Selon les informations collectées dans diverses sources, les membres du groupement ont été écartés de l’importation d’essence Super. Cela dure depuis les cinq derniers mois de l’année 2025. Aussi, ils ne détiennent que 3,62 % des volumes de gasoil. Pourtant, ils contrôlent 73 % du marché du Super et 78 % de celui du gasoil. Un fait incompréhensible et jugé inacceptable.

Selon le groupement, la situation profite à de nouveaux importateurs peu implantés localement. Ils sont accusés de ralentir la distribution et d’occuper durablement les infrastructures de stockage. Or « Au regard de la densité de notre réseau, nous nous serions attendus à bénéficier d’un traitement plus en adéquation. Avec notre poids économique », peut-on lire dans la correspondance.

En fouillant dans le secteur, on s’est rendu compte d’un fait. En effet, la tension actuelle trouve ses origines dans la libéralisation des importations décidée en décembre 2023. En fait, le président Paul Biya, avait ordonné d’ouvrir le marché à de nouveaux importateurs. Donc de «procéder à la libéralisation des importations des produits pétroliers», indiquait-on.

Importations : le Cameroun inondé en 2023

Prix du marché

La Csph fut chargée d’attribuer les quotas aux opérateurs techniquement et financièrement aptes. Une réforme qui visait à fluidifier les importations après l’incendie de la Sonara en 2019. Qui avait contraint l’État à importer 100 % du carburant consommé. Pour le GPP, cette libéralisation devait être une avancée.

Désormais, « L’État connaît les niveaux de prime que les traders sont prêts à accepter. On ne pourra plus lui raconter n’importe quoi. Ou alors faire quoi que ce soit », expliquait JB, membre du groupement à cette époque.

Mais dans la pratique, le mécanisme a ouvert la porte à de nouveaux acteurs, sans toujours renforcer la transparence. Les sociétés de distribution négocient désormais directement avec les traders internationaux. Elles achètent au prix du marché, souvent supérieur au prix à la pompe fixé par l’État, qui subventionne le reliquat. Quand les cours mondiaux montent, le différentiel entre prix réel et prix administré s’élargit.

Cette différence constitue un manque à gagner que l’État rembourse avec beaucoup de retard.

Marché central de Douala : plusieurs  boutiques en fumée

Menace de boycott

Le GPP rappelle qu’il a souvent assuré la continuité de l’approvisionnement malgré les pertes subies. Ainsi donc, « lorsque les cours mondiaux induisaient des manques à gagner, le GPP est en première ligne. Pour garantir la disponibilité des produits. Le retard de remboursement par l’État a généré d’énormes pertes financières. Pour plusieurs de nos entreprises », explique le groupement.

Alors, la menace de boycott du GPP reste suspendue, mais la tension demeure. « Si la répartition des quotas n’est pas revue, le système risque l’asphyxie», prévient-on. Les discussions entre la CSPH, le Minee et le GPP se poursuivent pour éviter toute rupture d’approvisionnement.

Tchiroma Bakary : Sa stratégie pour contester la réélection de Biya

Issa Tchiroma Bakary, opposant revendiquant la victoire de la présidentielle d’octobre 2025, prépare une offensive juridique nationale et internationale contre le président réélu, Paul Biya.

Selon Jeune Afrique, Issa Tchiroma Bakary, opposant revendiquant la victoire de la présidentielle du 12 octobre 2025, prépare une action juridique. Il s’agit d’une démarche importante contre Paul Biya.

Exilé au Nigeria pour échapper à une possible arrestation au Cameroun, il souhaite présenter ses arguments à la justice nationale. Il entend également saisir des instances internationales pour soutenir sa contestation et attirer l’attention sur la situation post-électorale.

Pour ce faire, il s’appuie sur un groupe d’avocats connus, dont Augustin Nguefack, Alice Nkom, Claude Assira et Emmanuel Simh. Leur rôle est de rassembler des preuves sur les violations présumées des droits de ses partisans et de préparer des dossiers à soumettre à la justice camerounaise. L’objectif est de contester les détentions arbitraires et la régularité du processus électoral.

Mais l’action d’Issa Tchiroma Bakary ne se limite pas au Cameroun. Son équipe prévoit également de saisir des institutions internationales comme la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, ou le Comité des droits de l’homme de l’ONU. Ces démarches visent à signaler des atteintes aux droits humains et à alerter la communauté internationale sur la situation post-électorale.

Une saisine symbolique auprès de la CPI

Le collectif pourrait aussi déposer une saisine symbolique auprès de la Cour pénale internationale (CPI), même si le Cameroun n’a pas ratifié le statut de Rome. Cette démarche ne déclencherait pas automatiquement une enquête, mais elle servirait à exercer une pression politique et médiatique. Les avocats souhaitent constituer un dossier de victimes potentielles pour attirer l’attention sur la situation et renforcer l’impact de leurs actions.

Issa Tchiroma Bakary :« La bataille commence aujourd’hui »

Parallèlement, Issa Tchiroma Bakary mise sur le plaidoyer diplomatique. Plusieurs responsables politiques étrangers ont déjà exprimé leur inquiétude face à la crise post-électorale au Cameroun. Des démarches ont été menées auprès de Washington pour demander la libération des prisonniers politiques et encourager un dialogue inclusif.

L’ensemble de ces actions montre une stratégie calculée. L’opposant ne se limite pas à contester les résultats électoraux. Il cherche également à documenter les violations présumées commises après le scrutin. Il veut mobiliser l’opinion publique et attirer l’attention des instances internationales sur la situation. L’objectif est clair : construire un dossier solide pouvant peser sur la justice et sur la scène politique.

Région de l’Ouest : Un père tue ses deux filles et s’enfuit

Dans le département du Noun à l’Ouest, un père aurait tué ses deux filles âgées de trois et cinq ans avant de prendre la fuite. 

À Manki 2, un petit village de l’arrondissement de Njimon, l’incompréhension et la tristesse dominent après un acte tragique.

Souley, un habitant du village, s’était rendu chez son ex-compagne pour voir ses deux filles âgées de trois et cinq ans. Comme à son habitude, il les a emmenées avec lui, promettant de les ramener plus tard.

Mais cette fois, le retour n’a jamais eu lieu. Les jours sont passés sans nouvelles du père ni des enfants. L’inquiétude a grandi dans les deux familles.

Mercredi, Souley a finalement répondu à un appel téléphonique. Il aurait exigé une somme de 500 000 francs CFA pour “revoir” les enfants, avant de couper tout contact.

Quelques jours plus tard, un habitant du village a fait une macabre découverte dans les bois environnants. Les corps sans vie des deux petites filles ont été retrouvés, victimes d’un meurtre.

Un gang spécialisé dans les agressions et les vols de motos arrêtés à Monatélé

Les premières enquêtes

Les premières enquêtes laissent penser que Souley aurait lui-même commis l’irréparable avant de prendre la fuite.

Une source locale affirme qu’il aurait été retrouvé chez sa mère à Foumbot, où il tentait de se cacher. Cette information reste à confirmer par les autorités.

Dans la communauté de Manki 2, la douleur est immense. Les habitants peinent à comprendre comment un père a pu ôter la vie à ses propres enfants.

Issa Tchiroma Bakary : En résidence surveillée au Nigeria

Autoproclamé vainqueur de la présidentielle camerounaise, Issa Tchiroma Bakary serait actuellement à Yola, dans l’État de l’Adamawa. Il se trouverait sous une surveillance étroite exercée par les autorités nigérianes.

Selon ses soutiens, l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary devrait prêter serment depuis l’endroit où il se trouve actuellement. Cet endroit se situerait sur le territoire nigérian, selon plusieurs sources proches de son entourage.

En effet, Africa Intelligence rapporte qu’il résiderait actuellement à Yola, une ville du nord du Nigeria. Il logerait dans une demeure mise à disposition par l’un de ses sympathisants. L’accès à la résidence serait strictement contrôlé par la National Intelligence Agency (Nia).

Toute apparition publique ou communication faisant référence à la Fédération nigériane lui serait interdite. Selon « Cameroun Web », des sources confidentielles indiquent que les services de renseignement camerounais ont transmis la localisation de Tchiroma à la Nia. Cela fait suite à une infiltration ciblée au sein de son entourage immédiat. Pour l’heure, aucun mandat d’arrêt officiel n’a été émis par Yaoundé.

Toutefois, si une demande officielle d’extradition était faite, Abuja pourrait y répondre en suivant les accords bilatéraux entre le Cameroun et le Nigeria. Un agent de la Nia, sous couvert d’anonymat, a déclaré :

« Tchiroma est soutenu par des éléments extrémistes à Yola et devient embarrassant. Yaoundé n’a pas encore émis de mandat, mais s’il le fait, il serait remis aux autorités camerounaises. Les relations entre Yaoundé et Abuja sont solides et anciennes. »

Des régions fragiles et dangereuses

Par ailleurs, les régions à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, notamment l’Adamawa et le Borno, sont fragiles et dangereuses. Ces zones sont vulnérables aux attaques ou incursions de groupes armés, comme des bandes criminelles ou des groupes terroristes.

Issa Tchiroma Bakary :« La bataille commence aujourd’hui »

Dans ce contexte, les responsables nigérians estiment que la sécurité du Cameroun influence directement la protection de leur propre territoire. Ainsi, si des troubles survenaient au Cameroun, ils pourraient provoquer des problèmes le long de la frontière ou favoriser des attaques au nord du Nigeria.

Les tensions restent fortes

La situation de Tchiroma montre que les tensions restent fortes après la présidentielle du 12 octobre 2025. Sa résidence est placée sous surveillance et la prudence des autorités nigérianes montre un enjeu à la fois diplomatique et sécuritaire. Si Tchiroma voulait apparaître en public ou organiser sa prestation de serment à Yola, il serait strictement surveillé.

Il devrait également faire face à de fortes restrictions et à un contrôle étroit de tous ses mouvements.

Serment de Paul Biya : Entre fermeté, sécurité et avertissements

Le 6 novembre 2025, Paul Biya a prêté serment pour son nouveau septennat. Dans un discours à la fois rassembleur et ferme, il a entre autres promis de rétablir l’ordre et de prévenir toute crise postélectorale.

Réélu le 12 octobre 2025 avec 53,66 % des suffrages, selon le Conseil constitutionnel, Paul Biya a été investi lors d’une cérémonie solennelle. Celle-ci s’est tenue le 6 novembre sous la présidence de Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale. Le chef de l’État a prêté serment selon la formule officielle « I do so swear », marquant ainsi le début de son nouveau septennat.

Dès son allocution, Paul Biya a abordé de manière directe les violences postélectorales qui ont secoué le pays. Il a fustigé « l’attitude de certains politiciens irresponsables », responsables de scènes de pillage et de vandalisme dans le pays. Il a également déploré les pertes en vies humaines causées par ces violences post-électorales.

Parallèlement, il a salué l’action des forces de défense et de sécurité pour leur intervention rapide. Il les a créditées d’avoir maîtrisé les troubles et d’avoir contribué au rétablissement de l’ordre dans le pays. Si l’appel au calme était clair, le ton du discours est rapidement devenu celui d’un avertissement sans équivoque. Paul Biya a mis en garde la diaspora et tous ceux qui, selon lui, « attisent la haine et la violence ».

Il a rappelé que le Cameroun n’avait pas besoin d’une crise post-électorale aux conséquences dramatiques, comme cela s’était vu ailleurs. Le discours s’est conclu par une affirmation forte de l’autorité présidentielle. Il a déclaré : « Il est de ma responsabilité de veiller à ce que l’ordre soit maintenu.  Je puis vous l’assurer, l’ordre régnera. Le Cameroun continuera d’avancer. »

Cette déclaration résume la doctrine de ce nouveau mandat : stabilité, sécurité et contrôle strict face aux violences potentielles. Dans les heures qui ont suivi le discours, les réactions ont été mitigées. Du côté des militants pro-régime, le discours a été salué comme une preuve de fermeté et de volonté. Il s’agissait de rétablir l’ordre et de montrer la détermination du président à garantir la stabilité.

Cependant, pour d’autres observateurs, le ton d’avertissement adressé à la diaspora et aux opposants a été perçu différemment. Ils ont considéré cette déclaration comme une mise en garde autoritaire plutôt qu’une invitation au dialogue et au compromis.

Cameroun : Tchiroma parle de “deux présidents” et défie le régime

Un régime fondé sur la peur

La promesse de fermeté du président a aussi fait réagir des experts et suscité des analyses sur la gouvernance. Joseph Emmanuel Ateba, analyste politique reconnu, a expliqué qu’il existe une différence fondamentale entre un État de droit et un régime fondé sur la peur.

« Il ne faut pas confondre l’ordre à la terreur. L’ordre règne dans la discipline et l’adhésion, alors que la terreur règne par la peur et, une fois la peur domptée, le terroriste peut devenir la cible », a-t-il déclaré. Selon lui, pour qu’un ordre dure vraiment, il faut que les gens l’acceptent. La peur, elle, ne sert que temporairement et disparaît vite.

Région de l’Est : Trois jeunes arrêtés avec un squelette humain

Les 26 et 27 octobre 2025, la gendarmerie de Mboy II, dans la région de l’Est, a démantelé deux réseaux criminels, parmi lesquels un réseau spécialisé dans le trafic de restes humains.

Le 26 octobre 2025, les gendarmes du poste de Mboy II ont mené une opération à Ampaya après des renseignements précis. Trois jeunes Baka ont été interpellés, selon des informations, alors qu’ils transportaient un squelette humain appartenant à une femme.

Le corps devait être livré à un preneur, dans le village voisin de Mparo. Les suspects ont été conduits à la brigade pour exploitation.

Le preneur présumé a également été arrêté. Le jour suivant, l’équipe de l’adjudant Omnia, chef du poste de gendarmerie de Mboy II, a arrêté deux présumés cambrioleurs pour un vol au centre de santé.

Ainsi, les objets saisis comprenaient un téléviseur LG, deux téléphones portables et un décodeur CanalSat. Ces interventions confirment l’efficacité des patrouilles menées dans la zone.

Ainsi, au terme des investigations des forces de l’ordre, les cinq suspects ont été présentés devant les juridictions compétentes. Ils répondront de leurs actes pour trafic de restes humains et cambriolage aggravé.

Bandjoun : Un gang d’ossements humains démantelé

Une intervention similaire à Bandjoun

Ces opérations surviennent environ un mois après une intervention similaire à Bandjoun, dans l’Ouest, où un réseau criminel avait été démantelé. Trois suspects y avaient été interpellés avec un squelette complet et un os partiel, révélant l’ampleur du trafic d’ossements humains. Ces affaires illustrent l’ampleur de la criminalité dans certaines parties du territoire national et la nécessité de rester vigilants.

Affaire Martinez Zogo : Débats sur ses dernières émissions

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Au tribunal militaire, les débats sur l’affaire Martinez Zogo se recentrent sur les dernières émissions du journaliste. Les audiences des 3 et 4 novembre 2025 ont largement porté sur ses dernières émissions.

Martinez Zogo a été assassiné en janvier 2023 par un commando lié à la Direction générale de la recherche extérieure. Après un transport judiciaire a été effectué le 21 octobre 2025 dans les locaux d’Amplitude FM, où il travaillait. Il fallait authentifier trois dernières émissions des 15, 16 et 17 janvier 2023. Alors, l’avocat de la Dgre a sollicité une nouvelle descente sur les lieux. pour examiner des programmes diffusés en novembre 2022.

Mieux cerner les contours du crime

Selon Me Claude Assira, avocat conseil de la Dgre, ces anciennes émissions contiennent des éléments essentiels. Pour mieux cerner les contours du crime imputé au commanditaire, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga. Lui qui est toujours poursuivi dans cette affaire. Dans les démarches, Me Assira explique.

«Lorsqu’un avocat formule une telle demande dans un dossier aussi important, cela ne peut pas reposer sur de simples impressions. Plusieurs témoins de l’accusation ont affirmé que Martinez Zogo faisait déjà l’objet d’une traque dès décembre 2022 », va-t-il déclarer.

Suivant encore ses précisions, il va révéler que, l’un des accusés aurait reçu, le 22 décembre, des instructions. Pour commencer des recherches sur le journaliste. Signe qu’un fait déclencheur antérieur aurait motivé cette surveillance. D’ailleurs, l’ordonnance de renvoi confirme que le lieutenant-colonel Justin Danwe, alors chef des opérations à la Dgre. Avait demandé à ses agents de rédiger des fiches de renseignements sur Martinez Zogo.

De vives contestations

Ainsi donc, cette nouvelle requête va susciter de vives contestations. Pour la partie civile, la Dgre, civilement responsable dans ce procès, ne peut pas demander un tel transport judiciaire. « Ces requêtes ne devraient pas émaner du civilement responsable. Il ne peut pas jouer le rôle d’accusateur. Ni demander au tribunal de rechercher des éléments à charge », a soutenu Me Jacques Mbuny, avocat du lieutenant-colonel Danwe.

Tribunal militaire : Des avancées dans l’affaire Martinez Zogo

Alors, le tribunal a décidé de surseoir à la demande de Me Assira. Ainsi qu’à celle du commissaire du gouvernement, qui souhaitait faire authentifier les disques durs contenant les émissions saisies. Lors du précédent transport judiciaire. Les avocats de la partie civile ont rappelé que Charly Tchuemo, rédacteur en chef d’Amplitude FM, avait déjà certifié l’authenticité.

Pendant deux jours d’audience, Charly Tchuemo, 10è témoin cité par le commissaire du gouvernement a subi l’interrogatoire. Le procès va reprendre les 24 et 25 novembre pour l’audition de nouveaux témoins.

Transparence budgétaire au Sénégal : le FMI salue la rupture avec les pratiques du passé

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En exposant la dette dissimulée sous le régime de Macky Sall (2012–2024), le Sénégal a enclenché une dynamique de transparence budgétaire. Ce geste fort rompt avec des années d’opacité. Jeudi, le FMI a salué cet engagement, qualifiant les efforts du nouveau pouvoir de « déterminés et courageux ».

Et ce n’est pas qu’un mot : les négociations pour un nouveau programme financier sont en cours. À Dakar, le pouvoir actuel cherche à reconstruire la confiance, pierre par pierre, dans un contexte de vulnérabilité budgétaire. Le FMI observe, encourage et pourrait bientôt s’engager.

Le Sénégal est à la croisée des chemins. À la fin de 2024, le déficit budgétaire approche les 14 % du PIB. La dette du secteur public et parapublic atteint un niveau critique : 132 % du PIB.

Ces chiffres, révélés par le FMI, témoignent d’une urgence budgétaire. Et derrière les pourcentages, une réalité : l’État sénégalais doit affronter les conséquences d’années d’opacité financière.

Le nouveau pouvoir hérite d’un lourd fardeau, mais affiche sa volonté de redresser la barre. Le FMI observe, inquiet mais attentif.

Le nouveau pouvoir accuse. L’ancien régime a maquillé les chiffres. Dette publique, déficit budgétaire : les indicateurs étaient faussés. Les autorités en place dénoncent une dissimulation.

– Transparence et réformes –

Du 22 octobre au 6 novembre, une mission du FMI, dirigée par Edward Gemayel, a pris le pouls du nouveau Sénégal. Le constat est clair : les autorités en place veulent rompre avec l’opacité du passé.

Le Fonds salue un « engagement fort en faveur de la transparence et des réformes ». Mais au-delà des mots, ce sont des actes concrets qui ont été posés pour s’attaquer aux racines de la dette cachée.

Une dette qui symbolise les dérives d’un système désormais révolu. Le pouvoir actuel veut assainir, reconstruire et convaincre ses partenaires. Le FMI prend note.

Elles « méritent d’être félicitées pour leur engagement continu en faveur de la transparence », indique le texte.

À Dakar, les discussions ont été franches. Pendant deux semaines, les équipes du FMI et les autorités sénégalaises ont disséqué les failles budgétaires mises à nu par l’affaire de la dette cachée.

– Le Sénégal face à son passé –

Ce scandale, devenu symbole d’un système à bout de souffle, a révélé des vulnérabilités profondes. Mais il a aussi ouvert la voie à une refondation. Le communiqué du FMI est clair : les échanges ont permis de jeter les bases d’un dialogue structuré, en vue d’un éventuel nouveau programme. Un programme qui pourrait marquer un tournant, si les réformes suivent.

Les choses bougent. Des progrès concrets ont été faits. Les mesures correctives contre la dette cachée avancent. Le FMI le reconnaît.

L’économie tient bon. Malgré la dette, le Sénégal reste résilient. En 2025, le pétrole, le gaz et l’agriculture soutiennent la croissance. Le FMI le confirme.

Le FMI ne s’inquiète pas. Le Sénégal prévoit de baisser les tarifs de l’énergie. La dette reste élevée, mais Edward Gemayel ne voit « aucun problème ». Il l’a affirmé jeudi à l’AFP.

Le FMI a posé la question. Les autorités ont répondu. Elles s’engagent à réduire les subventions à l’énergie dès 2026. Edward Gemayel l’a confirmé.

– Baisse des subventions à l’énergie à partir de 2026 –

Le temps des amortisseurs budgétaires touche à sa fin. En 2026, le gouvernement prévoit une réduction de 30 à 40 % des subventions à l’énergie. Ces aides ont longtemps masqué les prix réels, en particulier pour les ménages.

Mais l’heure est à la vérité des coûts. Cette décision, confirmée par Edward Gemayel, marque une inflexion majeure : le Sénégal veut réconcilier transparence tarifaire et discipline budgétaire. Et le FMI regarde, attentif.

Le FMI propose une sortie progressive. Il recommande de réduire les subventions. Et de les remplacer par des aides ciblées pour les ménages vulnérables.

Ousmane Sonko promet une baisse rapide des tarifs de l’énergie. Mais il reste flou sur le mécanisme. Sur le terrain, les manifestants dénoncent un courant trop cher.

Le scandale de la dette cachée a laissé des traces. Face aux accusations visant l’ancien régime, le FMI a décidé de suspendre ses décaissements en faveur de Dakar. Ce gel n’est pas une sanction, mais un signal : la confiance ne se décrète pas, elle se mérite.

Le Fonds exige des réponses claires et des engagements fermes. Il veut s’assurer que les manipulations d’indicateurs ne se reproduiront plus. Pour le nouveau pouvoir, c’est un test de crédibilité. Et pour le pays, un tournant.

Début août, Ousmane Sonko a lancé son plan. Objectif : redresser l’économie et renforcer le social. Financement prévu : 90 % de ressources internes. Le mot d’ordre : souveraineté.

Source: Agence France-Presse

Le PPA-CI se retire des législatives : boycott politique et tensions judiciaires en Côte d’Ivoire

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Le PPA-CI se retire des législatives de décembre, marquant un tournant majeur dans la stratégie de l’opposition ivoirienne. En refusant de participer au scrutin, le parti de Laurent Gbagbo dénonce un processus électoral jugé biaisé et un climat politique marqué par la répression.

L’annonce, faite jeudi soir, intervient dans un contexte de crispation politique : l’un des cadres du mouvement a été inculpé pour « actes terroristes » en lien avec la dernière présidentielle.

Ce retrait marque plus qu’un simple boycott électoral. Il symbolise une rupture, un refus de légitimer un processus jugé hostile. En se retirant, le parti transforme son absence en acte politique, dénonçant ce qu’il perçoit comme une dérive autoritaire. Le silence des urnes devient alors un cri de défi.

M. Gbagbo, comme d’autres figures politiques, a été exclu du scrutin présidentiel en raison d’une décision de justice. L’opposition a vivement critiqué l’élection, remportée avec près de 90% des voix par le chef de l’État sortant, Alassane Ouattara.

– Le PPA-CI face aux législatives –

Jeudi soir, après la réunion, le PPA-CI de Laurent Gbagbo annonce son retrait des législatives. Le parti ne participera pas au scrutin de décembre. Décision ferme. Contexte tendu. L’opposition se replie.

Le PPA-CI avance deux raisons : Les conditions d’élections crédibles ne sont pas réunies. Le climat socio-politique est délétère : répression, persécutions, harcèlement judiciaire. Le parti dénonce. Il se retire. L’opposition se crispe.

Laurent Gbagbo exige un report des législatives. « Il faudrait que le gouvernement accepte de repousser la date des élections », a-t-il déclaré jeudi, lors d’une réunion du PPA-CI. Le message est clair. La tension monte.

Les législatives auront lieu le 27 décembre. Le PDCI de Tidjane Thiam, allié du PPA-CI dans le « Front commun », confirme sa participation. L’un entre, l’autre se retire. L’unité de l’opposition vacille.

« Aller voter en décembre, c’est cautionner la fraude. C’est passer sous silence les violences, les blessures, les morts », déclare Laurent Gbagbo. Le ton est accusateur. Le rejet est total.

La présidentielle s’est déroulée dans un calme relatif. Des violences ont éclaté, comme souvent en Côte d’Ivoire. Le scrutin reste marqué par la tension politique.

Bilan officiel : 11 morts. Manifestations avant le scrutin, affrontements le jour même. L’opposition parle de 27 victimes. Les chiffres s’opposent. La tension persiste.

Plus d’une centaine de personnes ont été condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à ces manifestations.

– Appel à manifester –

Jeudi, Damana Pickass, cadre du PPA-CI, a été inculpé. Il est placé sous mandat de dépôt pour « actes terroristes » liés à la présidentielle. Le procureur Oumar Braman Koné l’a annoncé. L’affaire secoue l’opposition.

M. Pickass avait été arrêté mardi près d’Abidjan. Le procureur estimait qu’il avait « appelé à l’insurrection populaire et au renversement des institutions ».

Damana Pickass, proche de Gbagbo et voix radicale du PPA-CI, s’est exprimé pour la dernière fois le 16 octobre. Dans une vidéo de vingt minutes, il appelait à manifester. Ton offensif. Message sans détour.

La justice accuse Damana Pickass d’assassinat, de sabotage électoral, d’insurrection et de complot contre l’État. Le ton du communiqué est grave. La pression judiciaire s’intensifie.

Le PPA-CI a dit « exiger sa libération immédiate et sans conditions ».

« Ce sont des chefs d’accusation surabondants qu’il ne reconnaît pas », a réagi auprès de l’AFP son avocate Roselyne Serikpa. Pour certains, « il risque la lourde peine de perpétuité », a-t-elle ajouté.

En début d’année, la justice a condamné Damana Pickass à dix ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, liée à des faits de 2021. Faute de mandat de dépôt, les autorités ne l’ont pas incarcéré. Une pratique courante en Côte d’Ivoire, même pour des peines lourdes.

Le PPA-CI appelle à manifester samedi. Objectif : dénoncer les violences du scrutin présidentiel. Le ton monte. La rue s’invite dans le bras de fer politique.

Réélu pour un quatrième mandat, Alassane Ouattara prêtera serment le 8 décembre, deuxième lundi du mois, comme l’exige la Constitution. Le pouvoir s’installe. L’opposition gronde.

Source: Agence France-Presse

Cameroun: Paul Biya, président le plus âgé au monde, prête serment pour un huitième mandat

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Jeudi, à Yaoundé, le président le plus âgé au monde, Paul Biya, 92 ans, a prêté serment pour un huitième mandat. Une nouvelle fois, il s’est avancé vers le pupitre du pouvoir, incarnant la longévité politique dans un pays en proie à de vives tensions. Ce moment solennel, répété depuis plus de quatre décennies, symbolise la continuité d’un régime qui défie le temps, les contestations et les appels au changement.

Ce geste solennel, répété depuis des décennies, s’est déroulé dans une atmosphère lourde de tension. Car derrière les dorures du protocole, une réalité s’impose : sa réélection, vivement contestée, a embrassé les rues.

– Une jeunesse en rupture –

Les protestations, portées par une jeunesse en quête de renouveau, ont été brutalement étouffées. Ce serment n’est pas un simple rituel. Il incarne un pouvoir figé, insensible aux années, aux critiques et aux appels à l’alternance. Biya reste. Le système tient. Le changement attend.

Vêtu d’un simple costume sombre, main droite levée, M. Biya a prêté serment au cours d’une cérémonie à l’Assemblée nationale devant notamment les magistrats du Conseil constitutionnel.

« Je ferai tout pour mériter cette confiance », a-t-il affirmé. Son discours, d’environ vingt minutes, s’est tenu devant des députés, responsables politiques et diplomates. Aucun dirigeant étranger n’était présent.

Devant les caméras de la télévision nationale, Paul Biya a tenté de capter l’ampleur du malaise. Il a admis la crise. Les défis s’aggravent. Les frustrations grandissent. Ses mots, répétés avec soin, dressent le tableau d’un pays sous pression. Les attentes dépassent les promesses. Le fossé se creuse.

Le 12 octobre, le verdict officiel est tombé : Paul Biya, 92 ans, est proclamé vainqueur avec 53,66 % des suffrages. Pourtant, dans l’ombre des chiffres, une autre voix s’élève. Celle d’Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre passé à l’opposition, portée par un élan populaire inattendu, surtout chez les jeunes.

Pour eux, il incarne l’espoir d’un changement longtemps différé. En revendiquant la victoire, il ne rejette pas un chiffre. Il attaque un système. Il ravive l’espoir d’un changement.

« Deux présidents »

Mercredi, Issa Tchiroma Bakary a frappé fort sur ses réseaux : « Il y a deux présidents. Celui élu par le peuple — moi. Celui désigné par le Conseil constitutionnel — vous le connaissez. »

Par cette déclaration, il ne se contente pas de contester un résultat. Il oppose deux légitimités : celle des urnes populaires et celle des institutions officielles. Ce clivage, brutal et assumé, cristallise une fracture politique profonde, où le pouvoir se joue désormais autant dans les rues que dans les palais.

M. Tchiroma a appelé à plusieurs reprises ses partisans à défendre ce qu’il estime être sa victoire. Des manifestations sporadiques et limitées – quelques centaines de jeunes – dans plusieurs villes du Cameroun ont été réprimées dans le sang après l’annonce le 27 octobre de la réélection de M. Biya.

Le gouvernement a reconnu des « pertes en vies humaines » durant ces manifestations sans donner de bilan ou de détails de dates ou de lieux.

L’opposant a depuis appelé à des opérations « villes mortes » de lundi à mercredi, un appel diversement suivi dans les grandes villes du Cameroun. Le mouvement a été largement suivi dans son fief de Garoua ou à Douala, la capitale économique. À Yaoundé, en revanche, la plupart des commerces étaient ouverts, les enfants étaient à l’école et les employés au travail.

– Tchiroma introuvable –

La localisation actuelle de M. Tchiroma est inconnue. Mardi, un de ses porte-parole avait indiqué à l’AFP que celui-ci était « en mouvement ».

Le gouvernement a annoncé son intention d’engager des poursuites judiciaires contre l’opposant, dénonçant notamment ses « appels répétés à l’insurrection ».

Fin octobre, l’International Crisis Group a alerté : aucun camp ne veut céder. Le risque d’escalade est élevé. Les tensions persistent. Le pays vacille.

Le centre de réflexion signale des incohérences dans les résultats officiels. L’opposition et la société civile les dénoncent. Lui-même parle de chiffres « étonnants ».

« Ce conflit risque de dégénérer dans un pays déjà secoué par une rébellion séparatiste dans ses régions anglophones », prévient ICG.

L’Union européenne et l’Union africaine ont déploré la violence de la répression des autorités. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a appelé à l’ouverture d’une enquête.

Source: Agence France-Presse

8ᵉ mandat de Paul Biya : Priorité aux jeunes et aux femmes

Ce 6 novembre 2025 à Yaoundé, Paul Biya a prêté serment pour son huitième mandat à la présidence du Cameroun. Il a mis l’accent sur l’emploi des jeunes et l’émancipation des femmes, mais le scepticisme demeure.

À Yaoundé, l’atmosphère était à la fois solennelle et tendue. Ce jeudi 6 novembre 2025, Paul Biya, âgé de 92 ans, a prêté serment devant le Parlement réuni en congrès, scellant son huitième mandat consécutif à la tête du pays.

Dans son adresse officielle, il a promis de travailler pour un « Cameroun uni, stable et prospère ». Le président réélu a également annoncé un engagement fort en faveur des jeunes et des femmes, affirmant que « la participation de tous et de chacun, notamment des jeunes et des femmes, doit impulser la nouvelle dynamique de notre nation ».

Pourtant, malgré ces engagements affichés, l’ambiance dans les rues reste empreinte de frustration. « Je ne crois plus aux promesses », confie Priscilla, 40 ans, à Douala. « On n’a pas de routes, pas d’eau, pas d’emplois. Que va devenir le pays ? »

L’élection du 12 octobre a déjà creusé un fossé de confiance. L’opposition dénonce des fraudes massives et des violences post-scrutin, tandis que plusieurs régions du pays ont observé des journées quasi blanches en réponse à des appels à la « ville morte ».

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Un double défi 

Le défi qu’a posé Paul Biya à ce nouveau mandat est donc double : d’une part, traduire sur le terrain ses promesses envers la jeunesse et les femmes ; d’autre part, regagner la confiance de citoyens qui doutent. Le programme prévoit notamment la restructuration d’un fonds national pour l’emploi et des mécanismes de soutien à l’entrepreneuriat pour les jeunes.

La balle est désormais dans le camp du pouvoir : transformer ces beaux mots en actions visibles. La route est longue, mais pour beaucoup, l’enjeu est clair : voir enfin un vrai changement plutôt que des promesses renouvelées.

Football féminin : Le club Éclair Football Filles suspendu

La Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) a suspendu le club féminin Éclair Football Filles de Sa’a. Cette décision fait suite à un conflit interne concernant la présidence du club et des documents jugés contestés.

À Yaoundé, le club féminin Éclair Football Filles traverse une journée agitée. Dans une correspondance datée du 5 novembre 2025, le secrétaire général de la Fecafoot, Issa Noé Mandong, a annoncé à Christian Onana la suspension administrative immédiate du club. La mesure s’applique à toutes les compétitions, en attendant que la situation soit clarifiée. Une démarche que la Fecafoot justifie par la nécessité de rétablir l’ordre et la légalité.

Ceci survient dans un contexte de crise de leadership. Christian Onana, frère aîné du gardien international André Onana, est accusé d’avoir pris le contrôle du club illégalement. Cette prise de pouvoir aurait eu lieu après le décès du président fondateur, Engolo Mvogo Léonard.

La Fecafoot lui reproche aussi d’avoir transmis un procès-verbal d’assemblée générale jugé falsifié. Ainsi, le document rendrait nulles toutes les décisions issues de cette réunion. À noter qu’André Onana est également le président d’honneur du club.

Sur le terrain, les responsables d’Éclair Football Filles dénoncent cette décision. « Le PV présenté comme preuve est faux. Le 15 juillet, Christian n’était même pas au Cameroun. On n’a jamais tenu d’assemblée générale, alors comment suspendre le club ? », s’interroge un membre du bureau.

La mesure est diversement appréciée. Certains estiment que la Fecafoot s’ingère dans la gestion interne du club sans passer par un organe juridictionnel, ni respecter le contradictoire. « L’objectif semble être d’évincer Christian Onana, qui est toujours en première ligne pour défendre les droits du club et réclamer le prize money du championnat féminin, suspendu depuis quatre ans », ajoute Ndamba Web.

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L’un des principaux viviers du football féminin

Pour rappel, Éclair Football Filles de Sa’a s’est imposé au fil des ans comme l’un des principaux viviers du football féminin camerounais. Cette pépinière de talents, basée dans la région du Centre, a vu éclore plusieurs internationales qui brillent aujourd’hui sur le continent africain et en Europe.

Cette affaire relance le débat sur la gouvernance du football au Cameroun, souvent miné par des querelles de pouvoir et un manque de transparence. Beaucoup y voient le reflet d’un malaise plus profond qui freine la progression du sport national, toutes catégories confondues.

Douala : Réhabilitation des routes en suspens

 Pendant la campagne présidentielle, plusieurs chantiers de réhabilitation ont été lancés à la hâte. Un mois après l’élection, tout est à l’arrêt. Certains habitants ne sont pas surpris, d’autres se disent frustrés par la situation. 

À Douala, les routes racontent une histoire de promesses oubliées. Avant l’élection du 12 octobre, des engins circulaient partout. On cassait, on posait des pavés, on annonçait un grand « Plan d’urgence« . Aujourd’hui, le silence est revenu sur les chantiers.

À la montée Bessengue, comme dans d’autres périphéries de la ville, des trous s’agrandissent chaque jours sur la chaussée. Les motos et taxis zigzaguent pour les évités. « C’était juste pour la campagne », soupire un moto taximan, rien ne nous surprends dans ca.

« On nous avait promis que les travaux allaient avancer rapidement, mais rien n’a changé.  « , confie Jean-Claude, mototaximan à Bessengue.

Même situation à Logbaba, dans le troisième arrondissement de la ville. La réhabilitation de cette voix a été entamée, mais jamais terminée. Les usagers roulent péniblement sur le  sables de ce chantier inachevé, et sur des pavés saccagés . Les pneus éclatent, les piétons fuient la route pour marcher sur les rails.

Au rond-point « CCC« , vers « Saint-Michel« , les habitants parlent d’un chantier « fantôme ». On avait commencé à boucher quelques trous, puis plus rien. Aujourd’hui, l’air est rempli de poussière et les voitures avancent au ralenti.

À Bepanda, la route pavée entre Bocom Safari et la station Bocom est dans un état catastrophique depuis des années. Les pavés sont déplacés et mal alignés, rendant le passage très difficile. Un habitant soupire : « Chaque matin, je mets mes pneus en danger pour aller travailler. On nous avait promis des travaux, mais rien n’avance. On a perdu tout espoir ».

Douala : plusieurs chantiers accusent d’énormes retards

Le plan d’urgence continue

Un responsable de la mairie affirme pourtant que « le plan d’urgence continue ». Mais sur le terrain, personne n’y croit. Pour les habitants, les travaux arrêtés sont le signe que tout cela n’était qu’un effet de campagne.

Zohran Mamdani, une voix musulmane dans le cœur de l’Amérique

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Longtemps discret, Zohran Mamdani n’était qu’un élu local parmi d’autres. Mais en quelques mois, il s’est imposé comme une voix musulmane dans le cœur de l’Amérique — singulière, audible et désormais incontournable.

Né dans une famille d’intellectuels de la diaspora indienne, il porte en lui les mémoires d’exil, les luttes de minorités, les rêves d’égalité.

Classé à gauche du Parti démocrate, il ne se contente pas de suivre les lignes : il les redessine. Son ascension fulgurante le propulse à la tête de New York, devenant le premier maire musulman de la ville.

Ce n’est pas qu’une victoire électorale. C’est un symbole. Celui d’une Amérique en mutation, où les marges deviennent centre, et où l’identité ne se cache plus — elle gouverne.

Socialiste assumé. Opposant farouche à Donald Trump. Né en Ouganda, arrivé aux États-Unis à sept ans. En juin, il crée la surprise en remportant la primaire démocrate. Mardi, il est élu maire de New York. Il prend la tête de la plus grande ville du pays.

– De l’héritage à l’engagement –

Il avance sous les projecteurs d’un héritage imposant. Le terme fuse : « nepo baby ». Fils de. Héritier. Mais derrière l’étiquette, une histoire plus dense. Sa mère, Mira Nair, cinéaste de renom, a capté les marges du monde avec « Salaam Bombay! » et « Le mariage des moussons ».

Son père, Mahmood Mamdani, penseur rigoureux, a décrypté les dynamiques africaines depuis les amphithéâtres de Columbia. Zohran Mamdani naît au croisement de ces deux regards : l’un sensible à l’image, l’autre à la structure.

Et pourtant, il ne se contente pas d’être le produit d’un lignage. L’héritage devient levier, la mémoire se fait politique. Acteur d’un récit nouveau, Zohran Mamdani incarne une Amérique qui commence enfin à écouter les voix venues d’ailleurs.

Il incarne une jeunesse privilégiée de la côte Est. Lycée d’élite: Bronx High School of Science. Puis Bowdoin College, université progressiste du Maine. Un parcours balisé. Mais il choisit la rupture.

En 2015, il devient Young Cardamom. Il se lance dans le rap. Son style : décalé, engagé. Son influence : Das Racist, groupe new-yorkais provocateur. Deux membres sont d’origine indienne. Il s’inscrit dans cette lignée.

L’aventure musicale tourne court. Il se décrit comme un « artiste de seconde zone ». Puis, il lit que Heems soutient un candidat au conseil municipal. Il s’engage. Il rejoint la campagne. La politique devient une obsession. Il ne lâchera plus.

– « Affordability » –

Il aide les plus fragiles. Conseiller en prévention des saisies immobilières, il soutient les propriétaires en détresse. Son objectif : éviter les expulsions. Puis, en 2020, il franchit un cap. Élu représentant à l’Assemblée de l’État de New York. Son terrain : Astoria, dans le Queens. Un quartier marqué par les migrations récentes.

Réélu deux fois. Présent sur le terrain. Il impose son image : musulman progressiste. À l’aise partout. À la marche des fiertés comme à la rupture du jeûne de l’Aïd. Il incarne une nouvelle synthèse.

Son mot d’ordre : « affordability ». Objectif : rendre New York abordable. Pas pour les riches. Pour les autres. Les 8,5 millions d’habitants qui peinent à suivre. Il promet : – Plus de loyers encadrés. – Des crèches gratuites. – Des bus gratuits. – Des épiceries publiques. Un programme clair. Une ligne de front.

Son engagement ne date pas d’hier. Depuis ses années étudiantes, Zohran Mamdani porte la cause palestinienne comme un combat moral. Mais ses mots sont tranchants : Israël, un « régime d’apartheid » ;

Gaza, le théâtre d’un « génocide ». Ces prises de position lui valent l’hostilité d’une partie de la communauté juive, qui voit en lui une figure clivante. Face aux critiques, il ne recule pas — mais il nuance.

Ces derniers mois, il multiplie les gestes, les paroles, les actes pour affirmer une ligne claire : opposition à l’antisémitisme, sans concession. Il veut prouver qu’on peut défendre les droits des Palestiniens sans nier ceux des Juifs. Qu’on peut être radical sans être haineux. C’est une ligne de crête. Il s’y tient.

Le candidat a aussi dénoncé ces derniers jours des attaques « islamophobes » de la part de certains soutiens de son principal adversaire, Andrew Cuomo.

– « Petit communiste » –

Il aime le cricket et le football. Il vient de se marier avec Rama Duwaji, illustratrice américaine. Militant aguerri, il passe à l’action. Porte-à-porte, tractage : il mobilise. Sur les réseaux, il innove. Humour, audace, efficacité. Sa campagne marque les esprits.

Pour Lincoln Mitchell, professeur à l’université Columbia, « il a incarné une sorte d’hybride entre une campagne à l’ancienne des années 1970 et une campagne ultra-moderne de 2025 ».

Celui qui prendra son poste à partir du 1er janvier a promis de s’opposer « farouchement » à la politique anti-immigration de Donald Trump et à sa guerre judiciaire contre ses « ennemis politiques ».

Le président a multiplié les appels à voter contre celui qu’il qualifie de « petit communiste ». Mais paradoxalement, comme lui le futur maire est un « outsider » ayant « réussi à rallier (les) électeurs insatisfaits », estime Costas Panagopoulos, de la Northeastern University.

Le parallèle avec le milliardaire républicain, qui a construit son empire à New York, s’arrête là. Naturalisé américain en 2018, Zohran Mamdani ne pourrait pas se présenter à l’élection présidentielle.

Pour cette raison, mais aussi parce que la ville n’est guère représentative des orientations politiques du reste du pays, les experts renâclent pour le moment à lui prédire un destin national.

Source: Agence France-Presse

Foot: Mbappé et le PSG ont rendez-vous aux prud’hommes le 17 novembre

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Audience prud’homale entre Mbappé et le PSG : le bras de fer se durcit. Le 17 novembre, les deux camps sont convoqués à Paris. Face à face, dans une salle d’audience, le joueur et son ancien club devront s’expliquer. Le conflit entre star et institution entre dans une nouvelle phase.

Le départ reste flou. Le contrat, truffé de zones grises. La rupture, brutale. Mbappé et le PSG traînent leurs différends devant les prud’hommes. Le 17 novembre, la justice tranche. Et ce ne sera pas qu’une affaire de droit.

Il symbolise la fin d’une époque, le crépuscule d’un lien brisé entre une star et son club formateur. Et peut-être le dernier acte d’un divorce devenu emblématique du football moderne.

Mbappé réclame 55 millions d’euros. Le PSG refuse de payer. Le conflit dure depuis plus d’un an. Transféré libre au Real Madrid en 2024, l’attaquant n’a pas tourné la page. Le bras de fer continue.

Mbappé attaque. Devant les prud’hommes, il exige la requalification de son contrat. De CDD à CDI. Le PSG est visé. La procédure est lancée.

L’audience aura lieu le lundi 17 novembre, à 13H00, devant la section activités diverses du tribunal.

Silence radio. Ni le PSG ni l’entourage de Mbappé n’ont réagi. Contactés par l’AFP, les deux camps restent muets. L’attente se prolonge. La tension aussi.

Un salarié. Un mauvais payeur. L’avocate de Mbappé dénonce. Le joueur veut faire respecter ses droits. Pas seulement pour lui. Mais pour tous les footballeurs lésés.

Pas de conciliation. Le dossier ira droit au jugement. Les griefs sont trop lourds. Mais la décision ne tombera pas tout de suite. Les prud’hommes prennent leur temps.

– « Fantasque » –

Le conflit entre Mbappé et le PSG ne s’est pas éteint avec le retrait de la plainte. En mai, l’attaquant madrilène avait déposé une plainte pénale pour harcèlement moral contre son ancien club.

Un acte fort, révélateur d’un malaise profond. En juillet, il décide de la retirer. Mais l’instruction, elle, reste ouverte. Et quatre mois plus tard, les prud’hommes s’apprêtent à rouvrir le dossier sous un autre angle.

Ce calendrier judiciaire illustre une tension persistante, où chaque étape semble raviver les blessures d’une séparation mal cicatrisée.

Par cette plainte, Kylian Mbappé voulait dénoncer notamment son placement à l’été 2023 dans le loft du PSG. Mis à l’écart. Une méthode courante dans le football. Des joueurs isolés, sans justification claire. À Paris, plusieurs enquêtes sont en cours. Le système est sous surveillance.

Mbappé réclame 55 millions d’euros. Primes et salaires impayés. Aucun accord pour y renoncer. Son entourage confirme. Le PSG est dans le viseur.

Le PSG dément. Un « récit fantasque », selon le club. Il évoque des réunions tenues à l’été 2023. Objectif : réintégrer Mbappé, mis à l’écart en début de saison. Le ton monte.

– Une affaire loin d’être close –

Le conflit entre Mbappé et le PSG a connu un tournant en avril. Le joueur obtient la saisie conservatoire de 55 millions d’euros sur les comptes du club parisien. Un coup de pression judiciaire, symbole d’un litige qui dépasse le cadre sportif.

Mais le 26 mai, la justice fait marche arrière. La décision est annulée. Ce revirement illustre la complexité du dossier, où chaque avancée semble aussitôt freinée. Dans ce duel à rebondissements, la vérité contractuelle reste suspendue… et la tension intacte.

Blocage juridique. La LFP et la FFF donnent raison à Mbappé. Mais elles ne peuvent rien faire. Le PSG a saisi le tribunal judiciaire de Paris. Une audience d’orientation bloque l’exécution. Le bras de fer s’enlise.

Celle-ci devait se tenir en mai, mais elle a été repoussée, sans nouvelle date connue.

Ce litige empoisonne depuis longtemps les relations du joueur avec son ancien club. Mbappé avait ainsi été mis à l’écart au début de la saison 2023-24 par le PSG, qui a finalement dû se résoudre à laisser gratuitement partir sa star à Madrid l’été suivant.

Mbappé brille en Espagne. Il enchaîne les performances. À Madrid, il est devenu indispensable. Le PSG ? Il tourne la page. Mais il rend encore hommage à son ancien club.

Source: Agence France-Presse