Pour le président du Mrc, tout porte à le croire au regard de la « purge électorale » de Elecam visant certaines zones.
A en croire Maurice Kamto, une opération visant à déstabiliser le Mrc et l’alliance Politique pour le changement (APC) serait en gestation. « Si l’objectif poursuivi par le DG d’ELECAM et ses fameux « techniciens » n’est pas de nuire au MRC et à l’Alliance Politique pour le Changement (APC), comment expliquer que leur purge électorale ne vise que des zones qui, selon le dernier scrutin présidentiel, nous seraient favorables : la région du Centre et celle de l’Ouest.
Il s’agit d’une purge électorale barbare« , fustige le président national du mouvement pour la renaissance du Cameroun. Selon le leader politique qui a déjà déclaré sa candidature pour la prochaine présidentielle, le nombre de rejets effectivement recensé à ce jour est de 112. 000 cas environ, soit 73.700 rejets pour défaut d’empreintes digitales, et 38.300 rejets environ pour doublons.
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« La répartition des rejets en détail dans les six régions que nous avons pu couvrir, avec une concentration des rejets dans quatre régions, à savoir le Centre (essentiellement le département du Mfoundi), l’Extrême-Nord, le Littoral et l’Ouest, se présente comme le montre le tableau suivant : Région nombre minimum de rejets pour défaut d’empreintes digitales Localités avec beaucoup de rejets.
Remarques EXTREME NORD 5,055, CENTRE 41,492 774. Yaounde1 (7580 rejets), Yaounde3 (10 000rejets) Yaounde5 (14202 rejets) Yaounde7 (4900 rejets). LITTORAL 8,846, 36,536. Douala5 (3912 rejets et 16766 doublons), Douala3 (19000 doublons). OUEST:16,062; 1,000. MIFI (8670 rejets) Bamboutos (2151 rejets) Tonga (263 rejets). SUD: 100
Entre 0 et 10 rejets par commune. EST:2,075 Bertoua 2 (1312 rejets). TOTAL:73,630; ; 38,310; 111,940. », présente Maurice Kamto à la presse. Et de soutenir que « la différence entre ce chiffre et les 120.000 cas de rejets que nous avions annoncés dans notre précédente déclaration sur les inscriptions et les listes électorales, c’est-à-dire environ 8.000 cas, s’explique par le fait que les listes n’ont pas été affichées dans tous les démembrements communaux d’ELECAM, comme l’exige la loi, nous mettant dans l’incapacité de recenser tous les cas« .
Afin que ces violations répétées des droits électoraux des Camerounais ne restent pas impunies, Maurice Kamto continue d’en appeler au Conseil Constitutionnel dont le rôle, selon la loi, est, entre autres, la supervision de la régularité du processus électoral.