Les ayants droits de Feu Anicet Georges Ekane demandent aux autorités la levée des restrictions et la remise immédiate de sa dépouille mortuaire pour ses obsèques.
Ce 29 décembre 2025, la famille de Feu Anicet Georges Ekane a officiellement sollicité la levée des restrictions administratives et judiciaires qui empêchent toujours la remise de sa dépouille. La demande, adressée au Ministre Secrétaire d’État à la Défense en charge de la Gendarmerie, précise que les préparatifs des obsèques sont déjà engagés. La famille s’engage à prendre en charge les frais de la morgue dès que la décision sera rendue.
Dans son courrier daté du 29 décembre 2025, Me Hippolyte Meli et Me Emmanuel Simh, avocats des ayants droits, rappellent que la veuve, les enfants et les frères et sœurs du défunt attendent de pouvoir organiser les obsèques dans le respect des traditions et de la dignité du défunt. La correspondance insiste sur la nécessité d’un traitement rapide pour permettre aux proches de faire leur deuil.
Mort d’Anicet Ekane : entre hommages et accusations d’« assassinat »
Conditions de détention jugées indignes
Pour rappel, feu Anicet Georges Ekane est décédé le 1ᵉʳ décembre 2025 à Yaoundé, alors qu’il était détenu. Son arrestation survenue après la présidentielle du 12 octobre avait suscité l’inquiétude de la société civile. Sa santé fragile avait été signalée à plusieurs reprises, tandis que ses proches dénonçaient des conditions de détention jugées indignes. Depuis l’annonce de son décès, de nombreux témoignages ont exprimé colère et sidération. Maître Alice Nkom avait dénoncé l’absence de soins adaptés, parlant d’une « honte nationale criminelle ».
Né le 17 avril 1951 à Douala, Anicet Ekane a été marqué jeune par l’histoire politique nationale. Études au Cameroun et en France, engagement dans la contestation dès les années 1990. Prise de tête du Manidem, participation aux luttes contemporaines. Et accompagnement de figures politiques comme Maurice Kamto et Issa Tchiroma Bakary.
