La défaite n’était pas une option. Xabi Alonso jouait sa survie sur le banc madrilène. Et c’est là que Mbappé rallume la flamme : son but, suivi de celui de Rodrygo, a offert au Real Madrid une victoire précieuse, 2-1 face à Alavés. Plus qu’un score, une respiration pour l’entraîneur. Mais la menace reste suspendue au-dessus du club : chaque match devient un verdict, chaque but une fragile protection contre la tempête.
Cette victoire lors de la 16e journée de Liga fut arrachée dans la douleur, loin d’un scénario apaisé. Pour le Real Madrid, il ne restera que le score, comme un bouclier fragile contre les tempêtes. Le sous-texte était limpide : Xabi Alonso jouait sa survie.
Une désillusion de plus aurait pu sceller son sort. Ce succès devient alors plus qu’un simple résultat : une respiration, un sursis, une suspension provisoire de la menace qui plane sur le banc madrilène.
Les chiffres parlaient d’eux-mêmes : deux revers de suite au Santiago-Bernabéu et un bilan famélique, seulement deux victoires sur les huit derniers matches. Ce constat impitoyable réduisait à néant la marge de manœuvre de Xabi Alonso.
– Mbappé rallume la flamme –
Aux yeux des dirigeants merengues, chaque faux pas devenait une condamnation possible. La pression s’installait comme une chape de plomb, transformant chaque rencontre en ultimatum silencieux.
L’histoire dira si cette victoire n’est qu’un sursis ou le début d’un réveil. Le Real conserve sa 2e place. Et revient à quatre points du Barça. Le leader reste solide : sept victoires de rang, dernier succès contre Osasuna (2-0), doublé de Raphinha.
Le début de ce match couperet face à Alavés n’inspirait guère confiance. Pourtant, les Madrilènes avaient pris l’habitude de dominer cet adversaire : 19 victoires sur les 21 derniers duels. Mais privés de la quasi-totalité de leurs défenseurs cadres, les joueurs de Xabi Alonso sont apparus empruntés, sans relief, promis à subir.
Le poids des défaites récentes pesait encore lourd. En trois jours, le Real Madrid avait cédé face au Celta Vigo en Liga puis à Manchester City en Ligue des champions. La confiance semblait ébranlée, l’élan brisé.
Mais le retour de Kylian Mbappé, absent contre City, a changé le récit. Son entrée en scène a sonné comme un réveil, une secousse qui a redonné souffle et espoir aux Madrilènes.
La perte de balle de Denis Suárez ouvre une brèche. Mbappé s’y engouffre, lancé idéalement. Le contre est limpide, chirurgical. Un crochet pour éliminer, une frappe du droit pour conclure. Le ballon fuse, imparable, et trompe Antonio Sivera. À la 24e minute, le Français transforme l’erreur adverse en éclair de génie, réveillant le Real Madrid.
– Soulagement –
Un soulagement palpable a alors traversé le banc madrilène, tout comme lorsque Courtois a réalisé une parade décisive dans le temps additionnel. Mais tout s’est effondré à vingt minutes de la fin du match avec un but de Carlos Vicente, lancé à la limite du hors-jeu, qui allait fusiller Courtois (68).
L’étincelle madrilène est venue de Vinicius. Brouillon mais imprévisible, il a trouvé Rodrygo. Du pied droit, ce dernier n’a pas manqué l’occasion d’éviter une crise avant les fêtes (76e).
Le sursaut madrilène ressemble à une respiration, mais il demeure étouffé par la cadence barcelonaise. Depuis le 25 novembre, les Blaugrana n’ont pas cédé, toutes compétitions confondues, et imposent aux Merengues une poursuite haletante.
Le mano à mano se prolonge, comme une course où chaque pas résonne dans le vide. Pourtant, pour le Real, la menace ne vient pas seulement de devant : derrière, d’autres poursuivants guettent, prêts à profiter de la moindre faille.
Ainsi se dessine une Liga où l’équilibre est précaire, où chaque victoire est une survie, et où le symbole de la rivalité éternelle se double d’une peur constante d’être rattrapé.
Villarreal, privé de match contre Levante dimanche à cause de la météo, reste 4e à quatre points du Real. L’Atlético, vainqueur de Valence samedi (2-1), guette lui aussi l’occasion de s’approcher, prêt à profiter du moindre faux pas madrilène.
Le bas du tableau s’est transformé en zone de turbulences.La Real Sociedad, 15e et en danger, a limogé Sergio Francisco dimanche. Dans la foulée, le Real Oviedo, 19e, a écarté Luis Carrión, arrivé il y a seulement deux mois. Deux clubs fragiles, deux entraîneurs sacrifiés. Preuve que, dans les bas-fonds de la Liga, chaque erreur coûte cher.
Source: Agence France-Presse
















