La Norvège refuse d’extrader Ayaba Cho Lucas, l’un des leaders séparatistes anglophones vers le Cameroun et ce depuis son arrestation en Septembre dernier.
La crise anglophone au Cameroun continue d’être parmi les gros titres, et cette fois en Norvège. Selon plusieurs sources, la Norvège a bloqué l’extradition d’Ayaba Cho Lucas, l’un des leaders indépendantistes anglophones vers le Cameroun. Ayaba Cho Lucas est accusé par le gouvernement camerounais d’incitation à la violence d’orchestration de meurtre et pillage dans les régions du Nord et Sud-Ouest. Pourtant, la Norvège a refusé de l’extrader, pour risques de torture et de mauvais traitements auxquels il pourrait être soumis.
En effet, Sisiku Ayuk Tabe un autre leader séparatiste et ses associés avaient été appréhendés par le gouvernement nigérian puis extradés vers le Cameroun, où ils sont actuellement condamnés à de lourdes peines de détention. Ainsi, en refusant de livrer Lucas Ayaba Cho à son gouvernement, la Norvège démontre son engagement pour la sauvegarde des libertés fondamentales et son refus de soutenir les méthodes qu’il considère comme oppressives du gouvernement camerounais.
Cameroun: une élue locale assassinée dans le nord-ouest anglophone
Pour le gouvernement camerounais, c’est une déception et estime que la Norvège ne respecte pas les procédures internationales. Selon le magazine Lebled, « un accord de sécurité entre la Norvège et le Cameroun lie les deux pays. Mais cet accord ne garantit pas l’extradition imminente du séparatiste ». De fait, Ayaba Cho arrêté à Oslo au mois de septembre 2024 est toujours entre les mains de la police norvégienne.
Les accusations contre Ayaba Cho Lucas
Les accusations portées contre Ayaba Cho Lucas sont sérieuses et reflètent la tension entre le gouvernement camerounais et le mouvement séparatiste. Le gouvernement l’accuse d’incitation à la violence, d’organisation de manifestations illégales et de participation à des actes de terrorisme. Selon les autorités, ses discours et ses actions ont contribué à alimenter la violence dans les régions anglophones, ce qui a entraîné des pertes humaines et des destructions matérielles.
Ayaba et ses partisans de leur côté, réfutent ces accusations, les considérant comme des tentatives de répression par le gouvernement camerounais. Ils soutiennent que leur lutte est une réponse légitime à des décennies de marginalisation et d’oppression. Les leaders du mouvement affirment qu’ils cherchent simplement à faire entendre la voix des anglophones et à revendiquer ce qu’ils considèrent comme leurs droits fondamentaux.
















