Santé et environnement à Bonassama : l’hôpital, pilier des soins humains à Douala 4e, génère pourtant un impact environnemental préoccupant. Ses activités produisent une diversité de déchets, dont certains sont à risque infectieux, soulevant des enjeux majeurs de gestion durable et de sécurité sanitaire.
Face à la reconnaissance croissante du lien intrinsèque entre médecine et environnement, le Dr Alphonse Bayiha est précis. Il pense bien que le milieu hospitalier est devenu une composante essentielle de la qualité des soins. Et de la responsabilité sociétale de ces établissements pour la protection de l’environnement.
Garantir un environnement sain
Et pour les experts, il faut adopter une démarche environnementale proactive dans un hôpital. Pour entre autres : Réduire l’empreinte écologique de la structure. Maîtriser les risques pour l’environnement extérieur (eaux usées, émissions, etc.). Garantir un environnement sain pour les patients et le personnel.
Le top management a donc vu la nécessité d’intégrer une stratégie de développement durable. Notamment par une gestion rigoureuse des déchets qui ont un risque d’infection élevé. Non sans chercher à transformer la contrainte environnementale en un levier d’amélioration en mode continu.
Ainsi donc, « je pense que notre action doit être pérenne. Doit durer dans le temps. Et pourquoi pas pour toujours ? Parce que la médecine sans l’environnement, ça ne marche pas. On ne peut pas concevoir la médecine sans l’environnement. On ne peut pas concevoir la médecine sans l’hygiène des patients », va déclarer le Dr Alphonse Bayiha. Directeur de l’Hôpital de district de Bonassama.
L’environnement hospitalier
Pour lui encore, le patient est une priorité dans ces actions. « Les patients viennent pour soigner les pathologies, ils sont déjà malades. Mais s’ils doivent encore venir contracter une maladie à l’intérieur de la structure, c’est grave. Déjà, ça va être gênant pour lui-même qui est venu contracter une maladie à l’intérieur de la structure ».
Et « même pour la durée de séjour au sein de la structure. S’il contient une infection, il mettra plus de temps. Et le coût sera plus élevé. Donc nous préférons aller dans la prévention en agissant sur l’environnement hospitalier. Pour permettre aux patients d’éviter des pathologies à l’intérieur de l’hôpital. C’est-à-dire une infection liée aux soins. Et puis, il faut protéger le personnel par rapport aux microbes qui sont un peu partout », va-t-il déclarer.
En somme, l’hygiène et l’assainissement vont au-delà de la barrière de l’Hôpital. « Quand on met un traitement contre les souris au sein de la structure. On met aussi un peu autour et ça empêche les souris de venir infecter la structure. Mais également, nos voisins sont protégés. En fait, c’est une prévention qui devrait prendre en charge l’intérieur de la structure et même la communauté environnante », explique le Dr Alphonse Bayiha.
500 kilos de déchets par mois
La collecte des déchets est conduite par le service d’hygiène de l’Hôpital. Alors, «les agents chargés de la collecte desdits déchets passent chaque jour dans les services. Et les transportent vers le local de stockage dédié. On est en moyenne à 500 kilos de déchets par mois », explique Natacha Mimbo epse Obam. Major du Service d’Hygiène de l’Hôpital de district de Bonassama.
Elle nous a d’ailleurs fait faire le tour pour observer le dispositif de collecte placé dans chaque service. Chaque contenant a un contenu spécifique. Les responsables y veillent rigoureusement. Une fois la collecte faite, les déchets vont être déposés dans un endroit précis qui dispose de deux incinérateurs pour le travail fini.
