Une pluie interminable est tombée, le mardi 29 octobre 2024, de 5h à 10h sur Yaoundé et d’autres localités de la région du Centre comme Mbalmayo et Metet. Les conséquences sont énormes.
Les faits parlent d’une pluie inattendue qui surpris les populations, les administrations et surtout des milliers d’élèves qui n’ont pas pu quitter les domiciles à temps, accusant alors un grand retard et des heures cours perdues. Les témoignages parlent aussi des « rendez-vous qui ont été reportés, ou tout simplement annulés », rapportent notre confrère Thierry Djoussi, président de l’Association des journalistes camerounais pour l’agriculture et le développement (AJAD) qui ne comprend pas l’attitude des autorités qui ne prennent pas en considération les prévisions météo fournies par l’Observatoire national des changements climatiques (ONACC) : «Pourtant, ce phénomène météorologique a été prévu et annoncé par l’Observatoire national des changements climatiques (ONACC). Bulletin décadaire, du 21 au 30 octobre 2024. L’alerte est quasiment passée inaperçue », dit-il.
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Pour Pierre Cheken, « nous allons vivre des phénomènes plus graves de conséquences que cela dans les années à venir. Ce qui est étonnant c’est le laxisme des autorités administratives au Cameroun qui ont créé des structures pour prévenir, mais ne suivent pas ce qui est dit par les experts pour anticiper sur les situations. A Douala comme ailleurs, les pluies continuent de tomber. Il faut même craindre les mauvaises cultures. L’eau en abondance, ne va pas favoriser les bonnes récoltes. Nous allons vivre l’appauvrissement des sols… », laisse entendre l’environnementaliste.
Thierry Djoussi, complète ces propos. Pour le journaliste, il est bon de savoir que, « dans le monde actuel, marqué par le changement climatique, rien ne peut se faire sans information climatique. Rien ! Autant l’agriculteur a besoin de cette information, autant l’automobiliste, autant l’homme d’affaires, autant l’ingénieur en BTP… en a besoin, soit pour éviter une saison agricole infructueuse, soit des accidents liés à la réduction de visibilité, soit des rendez-vous d’affaires compromis, soit des routes ou bâtiments qui s’effondrent sous l’effet des phénomènes météorologiques non prises. Quelle que soit son activité, il est bon de se renseigner au préalable sur le climat », conclue-t-il.