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Obsèques : Yondo Black entame son dernier voyage

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La levée de corps de Maître Yondo Mandengue Black s’est tenue ce 12 décembre 2025 à Douala. Famille, autorités et confrères y ont honoré la mémoire d’un avocat qui a marqué le paysage judiciaire camerounais. Une figure de proue du combat démocratique des années 1990.

La dépouille de Maître Yondo Mandengue Black a quitté la morgue de l’hôpital Laquintinie de Douala ce 12 décembre 2025. La cérémonie sobre et solennelle a réuni une foule de proches, de confrères et de responsables publics. Parmi eux, le ministre délégué à la Justice, Jean de Dieu Momo. La directrice de l’hôpital, le Dr Marie Solange Ndom Ebongue, a également accompagné la famille lors de cette première étape du parcours funéraire.

L’ancien bâtonnier du Cameroun, disparu le 16 octobre dernier à l’âge de 87 ans, laisse derrière lui une empreinte rare. Son nom reste associé à l’exigence du droit, au courage civique et à une parole indépendante qui marqua plusieurs générations d’avocats. Ses confrères rappellent souvent sa formule finale, « J’ai dit », devenue une signature.

Premier avocat élevé au rang d’« avocat honoraire »

De 1982 à 1986, il dirige le Barreau du Cameroun avec rigueur et panache. Il le représente ensuite à la fondation de la Conférence internationale des barreaux en 1985, où il incarne l’image d’un Cameroun sûr de lui et attaché à l’État de droit. En 2024, il devient le premier avocat élevé au rang d’« avocat honoraire », reconnaissance exceptionnelle de sa carrière.

Ses combats politiques restent inscrits dans la mémoire collective. Le « procès Yondo », en 1990, le mène en prison pour trois ans et révèle au grand public son engagement pour l’alternance et les libertés fondamentales. Cet épisode marque un tournant dans l’histoire démocratique du pays. Beaucoup le considèrent depuis comme un précurseur de la liberté d’expression.

Nécrologie : Yondo Black range sa robe

L’homme laisse aussi des écrits qui prolongent son engagement. Dans « Une justice qui vous broie… ou Au fil de ma plume », il décrit sans détour les failles du système judiciaire et défend la dignité des justiciables. Ses lecteurs y retrouvent son style direct, précis et profondément humain. Au-delà du juriste, ses proches évoquent un esprit libre, élégant et fidèle à ses convictions. Ils se souviennent de son cabinet de Douala, décoré d’art africain et de souvenirs de voyages. Là, il recevait avec la même précision que dans le prétoire, toujours soucieux de transmettre et de convaincre.

Les obsèques se poursuivent jusqu’à son inhumation dans les prochains jours. Tous saluent le parcours d’un avocat qui aura donné au barreau camerounais une stature nouvelle et durable.

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