pixel

Poutine menace de cibler les forces occidentales déployées en Ukraine

Date:

Pages jaunes
Trans Afrique

La menace de Poutine contre l’Occident relance les tensions autour du conflit ukrainien. Vendredi, le président russe a averti les alliés européens de Kiev. Il a menacé de frapper leurs forces si elles sont déployées en Ukraine. Volodymyr Zelensky affirme que ces troupes pourraient se compter en milliers en cas de cessez-le-feu. Le ton monte entre Moscou et les capitales occidentales.

Bien que les négociations en vue d’une paix soient toujours dans l’impasse et que Moscou continue de rejeter tout cessez-le-feu, les alliés de Kiev, surtout au sein de l’UE, s’efforcent depuis plusieurs semaines de déterminer les contours de leur soutien à l’Ukraine après la guerre.

Vingt-six pays se sont réunis jeudi à Paris. La majorité des participants sont européens. Ils ont promis de soutenir les garanties de sécurité pour l’Ukraine. Leur objectif : prévenir une nouvelle attaque russe. Cette initiative intervient alors qu’un cessez-le-feu reste incertain.

« Si des forces, quelles qu’elles soient, apparaissent sur place, surtout maintenant, au moment où des combats sont en cours, nous partirons du principe qu’elles seront des cibles légitimes », a déclaré M. Poutine lors d’un forum économique à Vladivostok en Extrême-Orient.

« Et si des décisions sont obtenues pour aboutir à la paix, à une paix durable, je ne vois tout simplement pas de sens à leur présence » sur le territoire ukrainien, a ajouté M. Poutine, en appelant à ce que « personne ne doute que la Russie respectera pleinement » un futur accord de paix.

Son porte-parole, Dmitri Peskov, a estimé que « les contingents militaires européens et américains » ne « peuvent absolument pas » faire partie des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Il a souligné que les intérêts de la Russie doivent aussi être pris en compte.

Il a également accusé les Européens d' »entraver » le règlement du conflit.

– « Choses concrètes » –

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats ont fait des dizaines, voire des centaines de milliers de morts, déplacé des millions d’habitants et détruit une partie de l’est et du sud de l’Ukraine.

« Le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient », avait affirmé jeudi le président français Emmanuel Macron, que ce soit via un « cessez-le-feu », un « armistice » ou un « traité de paix ». Il n’a cependant pas fourni de précisions sur les contributions de chaque pays.

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le nombre de militaires déployés pourrait se compter en « milliers ». « C’est un fait, mais il est encore un peu tôt pour en parler » en détail, a-t-il indiqué vendredi, l’une des rares fois où un nombre, même imprécis, pour ce contingent, est cité.

« Il s’agit de choses concrètes sur terre, dans le ciel, dans l’espace maritime, dans le cyberespace, ainsi que du financement de nos forces armées », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

La Russie a signifié à de nombreuses reprises son opposition au déploiement de forces occidentales en Ukraine. Elle considère l’expansion de l’OTAN à ses frontières comme l’une des causes de la guerre.

A Kiev, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgiï Tykhy, a balayé les propos de Vladimir Poutine. « Ce n’est pas à lui de décider (…) qui est invité par l’Ukraine », a-t-il déclaré.

– « Backstop » américain –

L’un des enjeux des tractations actuelles sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine est la teneur de la participation américaine. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les efforts pour mettre fin au conflit tout en critiquant l’aide apportée à Kiev.

M. Macron a assuré que le soutien américain aux garanties de sécurité serait finalisé « dans les prochains jours » et que les Américains avaient « été très clairs » sur leur participation.

M. Trump avait discuté sanctions et protection du ciel ukrainien avec M. Zelensky jeudi au téléphone et pris part à une visioconférence dans la foulée du sommet à Paris, auquel a aussi en partie participé son émissaire Steve Witkoff.

« Nous comptons sur le +backstop+ (+filet de sécurité+) des États-Unis », avait fait savoir M. Zelensky jeudi.

Paris et Londres dirigent une coalition de volontaires. Depuis mi-février, ils organisent des réunions de planification. Les chefs d’état-major, les ministres et les chefs d’État y participent. La coordination militaire s’intensifie au sein de cette alliance. L’objectif : renforcer le soutien à l’Ukraine.

Les accords de Minsk ont été signés en 2014 et 2015. Ils visaient à mettre fin aux combats en Ukraine. Moscou soutenait les séparatistes prorusses. Ces accords ne prévoyaient aucune garantie de sécurité. Les nouvelles garanties visent à empêcher une reprise du conflit.

Mais ces garanties doivent s’appliquer après une fin des hostilités. Or, les négociations sont toujours dans l’impasse tant les conditions des deux camps semblent irréconciliables.

Source : Agence France-Presse

- Pub -
Pages jaunes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager :

spot_imgspot_img

Populaires

Dans la même catégorie
Associé

Dossier libyen: Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé

Nicolas Sarkozy ira en prison le 21 octobre. Lundi,...

Au sommet sur Gaza, Trump proclame un « jour formidable pour le Moyen-Orient »

Lundi, Donald Trump a salué « un jour formidable...

Face à la levée de boucliers, Netanyahu renonce à se rendre au Sommet sur Gaza

Lundi, l’annonce de la participation de Benjamin Netanyahu au...

En Israël et en Egypte, Trump savoure son triomphe

Lundi, la Knesset l’a ovationné. Puis, en Égypte, un...