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Douala : Capitale du manioc

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La métropole économique vit depuis lundi 11 novembre 2024, au rythme de la consommation du manioc sous toutes ses formes. Une initiative portée par l’Association Femme, Action et Développement au Cameroun « FADEC».

C’est donc l’esplanade de la Maison du Parti de Bonanjo qui a été choisi pour exposer le manioc et sa richesse alimentaire. Près de 50 Groupes d’initiatives communes ont accepté le rendez-vous pour démontrer leur génie dans la transformation de ce tubercule qui se consomme dans les 10 régions que compte le pays et même partout en Afrique.

Pour le ministre de l’agriculture et du développement rural, « Le Manioc est la culture dominante parmi les racines et tubercules. Le manioc est une espèce qui renferme plusieurs sous espèces dont les plus consommées sont le manioc amer principalement utilisé pour la préparation des fécules et d’autres produits dérivés et le manioc doux, consommable directement. C’est un aliment de base prisé par les Africains en général et les Camerounais en particulier. Le Manioc est particulièrement bien adapté aux sols et au climat de l’Afrique. Il est consommé aujourd’hui dans toute l’Afrique subsaharienne. Le Manioc représente la troisième source de glucides pour l’Homme dans le monde », a dit Gabriel Mbairobe

Qui, a parlé d’une « véritable mine d’or. Non seulement le manioc constitue une source importante de calories peu onéreuse dans l’alimentation humaine et du bétail, il est également une source majeure d’amidon utilisé dans l’industrie pharmaceutique, textile et brassicole, et ses feuilles offrent également des applications dans les industries cosmétiques et pharmaceutiques », a longuement expliqué monsieur le ministre.

Dans ses explications, nous avons retenu qu’au Cameroun, le manioc est consommé sous différentes formes dans les dix régions et fait l’objet d’échanges avec les pays de la Sous-région, on dit d’ailleurs qu’il une place primordiale dans l’échelle des féculents à travers son rôle économique, avec 80% de la population qui consomme au moins l’un des principaux produits dérivés du manioc comme le fufu, le gari, les cossettes, les bâtons, les feuilles, l’amidon, la pâtisserie. La demande est bien forte.

Festival du manioc : Douala accueille la 1er édition

5,7 millions de tonnes en 2020

Pour ce qui est du volet économique, les statistiques du ministère de l’Agriculture et du développement rural en 2020, relèvent une production de manioc estimée à environ 5,7 millions de tonnes avec une contribution de 350 milliards Fcfa au PIB agricole. On projette par ailleurs une production de 7 500 000 tonnes en 2025 et 10 000 000 tonnes en 2030 avec un accroissement de rendement à l’hectare devant atteindre 18 Tonnes/hectare en 2025 et 20 Tonnes/hectare en 2030. Des chiffres qui montrent que « le Manioc est non seulement une culture de base essentielle pour la sécurité alimentaire, mais aussi un contributeur majeur à l’économie agricole et nationale », a déclaré le ministre Gabriel Mbairobe.

Des contraintes

Les principales contraintes incluent des techniques agricoles obsolètes, un accès limité aux terres et aux marchés, un manque d’infrastructures de transformation et une faible valeur ajoutée des produits dérivés. D’où l’appel au secteur privé qui, à travers ses investissements « doit aider à moderniser les infrastructures de transformation, améliorer les techniques de production et ouvrir de nouveaux marchés pour les produits dérivés du Manioc », pour reprendre les propos du Minader.

Yvette Valérie Doume ep Banlog : « Il y a plus de 25 façons de manger le manioc, rien qu’au Cameroun ».

Le rôle des femmes

Elles ont été les plus nombreuses dans la transformation du manioc. Des yaourts du manioc, du vin blanc du manioc, la farine produite à base de la peau du manioc, des beignets de manioc, du gari, des mitumba. Bâtons de manioc, Fufu, bref, le menu a été bien varié. Malgré les difficultés inhérentes comme « un accès limité aux ressources, à la formation et aux opportunités économiques. Les conditions météorologiques extrêmes, telles que les sécheresses prolongées et les inondations, perturbent les cycles de culture et réduisent les rendements du Manioc», nous dit-on au Ministère de l’Agriculture.

«Nous nous battons au vu des difficultés pour que les femmes soient capacitées afin que la pénibilité de leur travail soit réduite. Il y a beaucoup de pertes après la récolte et la distribution. Notre but aussi, c’est de faire respecter notre richesse gastronomique pour la transmettre aux générations futures au-delà de tout ce qui est économique», a fait savoir à son tour, Yvette Doume épse Banlog, promotrice du Festival international du manioc.

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