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Trêve fragilisée par les frappes israéliennes, accusations croisées entre Israël et le Hamas

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Trêve fragilisée par les frappes : jeudi, cinq personnes, dont un bébé, ont été tuées dans la bande de Gaza, selon les autorités locales. Cet épisode, survenu après la reprise des bombardements israéliens, illustre la fragilité d’un cessez-le-feu contesté. Dans ce climat de violence, Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de briser la trêve, transformant chaque frappe en symbole d’un équilibre précaire et d’une paix suspendue.

La tragédie devient ainsi le symbole d’une confrontation sans issue, où chaque camp revendique la légitimité de ses actes, tandis que les civils paient le prix de l’impasse.

La mort d’un enfant incarne la tension narrative : elle transforme le conflit en drame universel, révélant l’échec des promesses de cessez-le-feu et l’impossibilité d’un apaisement durable.

Mercredi a été l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre, date de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Et la violence a franchi un nouveau seuil.

Le bilan de ce nouvel accès de violence s’élève à 32 morts, selon les autorités locales, confirmées par les hôpitaux. Et la tragédie s’aggrave.

Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements effraie les habitants. Et la peur s’installe à nouveau.

« Ma petite fille n’a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ? », a confié Lina Karaz à l’AFP, à Gaza-ville. Et l’angoisse des civils s’exprime dans chaque témoignage.

« Nous sommes inquiets. Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions était terrifiant », a-t-elle ajouté. Et de conclure : « Quand ce cauchemar prendra-t-il fin ? »

Pour Mohammed Hamdouna, 36 ans, déplacé vivant dans un camp de tentes à Khan Younès, rien n’a changé depuis le 10 octobre. Et la réalité reste figée.

– « Toujours sous la tente » –

« Les villes sont en ruines. Nous vivons toujours sous la tente, malgré le froid et la pluie qui a inondé les abris il y a deux jours », déplore-t-il. Et selon l’ONU, la situation humanitaire reste catastrophique.

La Défense civile de Gaza affirme que des bombardements israéliens ont tué jeudi cinq personnes dans le sud du territoire.Et le bilan s’alourdit encore.Et ces frappes ont visé une zone encore sous contrôle israélien, malgré la mise en œuvre de l’accord de trêve.

L’hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé la mort de trois membres d’une même famille, dont une fillette d’un an. Et le drame s’ajoute au bilan déjà lourd.

« Nous dormions paisiblement. Nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre », a déclaré à l’AFP Sabri Abou Sabt. Il a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l’est de Khan Younès. Et son témoignage illustre la détresse des civils.

Sollicitée par l’AFP, une porte-parole de l’armée israélienne a confirmé une frappe visant à « démanteler des infrastructures terroristes ». Et elle a ajouté : « Rien d’inhabituel. »

– La trêve suspendue –

« Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante », a déclaré jeudi Shosh Bedrosian, porte-parole du Premier ministre israélien, lors d’un point presse. Et la précision souligne l’autonomie de l’opération.

Néanmoins, un responsable américain a déclaré à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que « les États-Unis ont été prévenus par Israël avant les frappes ». Et cette précision révèle une coordination discrète. Et cette précision souligne la coordination en coulisses.

Jeudi soir, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a déclaré : « Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils, y compris des enfants, auraient été tués et blessés.» Et l’ONU dénonce la gravité des pertes civiles.

« Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce qu’il tienne et continue de tenir », a-t-il ajouté. Et l’ONU insiste sur la vigilance nécessaire.

– « Escalade dangereuse » –

« Israël est sous pression internationale. Les Américains mobilisent la région, liant Gaza à la normalisation et aux accords d’Abraham avec l’Arabie saoudite », a observé Eran Ortal, chercheur au Centre d’études stratégiques de Bar Ilan. Et son analyse souligne l’imbrication des fronts diplomatiques et militaires.

« Bien que le Hamas n’ait pas été désarmé, et qu’il soit probable qu’il évite encore ce désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne paraît pas élevé », a-t-il estimé. Et son analyse tranche avec la gravité des bilans récents.

Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes menées à l’est de Khan Younès, selon la Défense civile. Et le bilan s’alourdit encore. Et le bilan continue de s’alourdir.

Jeudi, l’armée israélienne a affirmé avoir ouvert le feu dans le sud de la bande de Gaza, visant « deux terroristes ».L’armée israélienne présente l’opération comme ciblée. Et elle insiste sur la précision de son action.

Le Hamas a dénoncé une « escalade dangereuse » et a appelé les États-Unis, médiateurs, à « exercer une pression immédiate » sur Israël. Et la déclaration souligne la gravité de la confrontation.

Le Qatar, autre pays médiateur, a « fermement condamné les attaques brutales » qui, selon lui, menacent de compromettre la trêve. Et sa réaction souligne l’inquiétude régionale.

L’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza. Elle a causé la mort de 1 221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69 500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. L’ONU juge ces chiffres fiables.

Source: Agence France-Presse

Démenti ferme de Washington : les États-Unis refusent de participer au G20 en Afrique du Sud

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Démenti ferme de Washington : jeudi, les États-Unis ont exclu toute participation au sommet du G20 en Afrique du Sud. Dans la foulée, ils ont dénoncé les propos jugés « désobligeants » du président Cyril Ramaphosa, qui avait laissé entendre un possible changement de cap.

Ce bras de fer verbal devient un symbole des relations instables entre les deux pays, où chaque déclaration nourrit la dramaturgie d’un lien fragile. Ainsi, l’épisode illustre la tension croissante : une Amérique soucieuse de son image, une Afrique du Sud revendiquant son autonomie, et un dialogue qui se transforme en affrontement diplomatique.

« Les États-Unis ne participeront pas aux discussions officielles du G20 en Afrique du Sud », a affirmé jeudi Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, lors d’un point presse. Transition après transition, Washington clarifie sa position.

– Pretoria face à Washington –

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré avoir « reçu une notification des États-Unis » évoquant un possible changement d’avis sur leur participation au sommet du G20. Transition : Pretoria assure être « encore en discussion » avec Washington sur ce point.

« Tous les pays sont ici. Les États-Unis, première économie mondiale, doivent être présents », a estimé Cyril Ramaphosa. Il s’est félicité de ce « signal positif ». Transition après transition, Pretoria insiste sur la valeur symbolique de la participation américaine.

Rejetant toute idée de « revirement », Karoline Leavitt a jugé les propos du président sud-africain « quelque peu désobligeants » envers les États-Unis et leur président. Transition après transition, Washington durcit le ton.

Karoline Leavitt a précisé que, tout au plus, les États-Unis seront représentés comme prochains « hôtes » du G20, dont ils prendront la présidence tournante l’an prochain. Transition après transition, Washington limite sa présence.

Donald Trump avait décrété le boycott du sommet du G20 à Johannesburg. Il avait qualifié la présidence sud-africaine de « honte ». Son administration avait averti Pretoria qu’aucune déclaration finale commune ne serait publiée. Transition après transition, Washington durcissait sa ligne.

Washington a intensifié ses critiques contre le gouvernement sud-africain. Il dénonce ses positions internationales, attaque sa politique intérieure et rejette les priorités fixées par Pretoria pour son G20, premier sommet organisé sur le continent africain. Transition après transition, la confrontation s’installe.

– Pas intimidés –

Dans une note datée du 15 novembre, l’ambassade américaine à Pretoria a confirmé les raisons du boycott du sommet. Elle a demandé à l’Afrique du Sud de ne pas publier de déclaration finale commune. Transition après transition, Washington verrouille sa position.

« Les priorités de l’Afrique du Sud pour le G20 vont à l’encontre des vues politiques des États-Unis. Nous ne pouvons pas soutenir un consensus sur les documents négociés sous votre présidence », précise une note américaine consultée par l’AFP. Transition après transition, Washington ferme la porte au compromis.

Le gouvernement sud-africain, conduit par son président, a affiché sa détermination. Il veut aller de l’avant et refuse de se laisser intimider. Transition après transition, Pretoria affirme sa ligne.

« Il n’est pas possible qu’un pays, selon sa géographie, ses revenus ou son armée, décide qui peut parler et qui doit se taire », a déclaré Cyril Ramaphosa jeudi matin, en marge du sommet. Transition après transition, Pretoria revendique l’égalité des voix.

« Cela signifie simplement qu’une nation ne doit pas en intimider une autre », a ajouté Cyril Ramaphosa. Transition après transition, Pretoria insiste sur l’égalité et la souveraineté.

Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ronald Lamola, avait déjà pris position. Il a assuré que Pretoria poursuivrait ses efforts pour obtenir une déclaration commune. Transition après transition, le gouvernement affiche sa persévérance.

Les sommets du G20 se concluent, en règle générale, par une déclaration commune. Celle-ci résume les points de consensus trouvés sur les questions économiques et de gouvernance mondiale. Transition après transition, ce rituel marque la clôture officielle.

– Ambassadeur expulsé –

Le thème choisi par la présidence sud-africaine du G20 — « Solidarité, égalité, durabilité » — met l’accent sur l’allègement de la dette des pays en développement, le financement de l’adaptation climatique et la lutte contre les inégalités économiques. En février, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, avait qualifié ce programme d’« antiaméricain ». Transition après transition, la fracture s’affiche.

Les relations délétères entre les deux pays se sont traduites par l’expulsion de l’ambassadeur sud-africain à Washington en mars et des droits de douane de 30% imposés par les États-Unis à l’Afrique du Sud – les plus élevés d’Afrique subsaharienne.

Washington a invoqué plusieurs dossiers pour justifier son hostilité : la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice pour la guerre à Gaza, ainsi que la prétendue persécution des Afrikaners, descendants des premiers colons européens. Transition après transition, les griefs s’accumulent.

Malgré les tensions, le secteur privé américain a pris part au Business 20 (B20), événement organisé en marge du G20. Celui-ci s’est achevé jeudi. Transition après transition, les entreprises poursuivent leur engagement.

Les États-Unis disposent d’une présence économique notable en Afrique du Sud. Plus de 600 entreprises y opèrent, selon l’ambassade sud-africaine à Washington. Transition après transition, Pretoria souligne l’importance du lien commercial.

L’Afrique du Sud est le premier pays africain à accueillir un sommet du G20. Ses membres — 19 pays, l’Union européenne et l’Union africaine — représentent 85 % du PIB mondial et près des deux tiers de la population de la planète. Transition après transition, Pretoria inscrit son nom dans l’histoire du forum.

Source: Agence France-Presse

Sacrifice et distance face à la guerre, la France entre vigilance et résilience

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Sacrifice et distance face à la guerre : depuis des mois, les autorités tentent d’habituer les Français à l’idée de devoir consentir des sacrifices si le conflit s’étend. Mais ce discours reste suspendu, incapable de pénétrer une société qui se vit à l’écart du front ukrainien et qui s’abrite derrière la promesse protectrice de sa dissuasion nucléaire.

Ce décalage devient un symbole : celui d’une nation qui se croit invulnérable, alors que l’histoire rappelle que nul ne l’est. Ainsi, la pédagogie officielle se heurte à une inertie collective, transformant l’avertissement en tension dramatique, où la préparation à la guerre se dissout dans l’illusion de sécurité.

Mardi, au congrès des maires de France, le chef d’état-major des Armées, le général Fabien Mandon, a provoqué un choc. Il a appelé le pays à restaurer sa « force d’âme » pour accepter de souffrir afin de protéger son identité. Et il a ajouté que la nation devait être prête à « perdre ses enfants ». Transition après transition, le discours a marqué les esprits.

Les partis d’opposition ont vivement réagi. La gauche radicale (LFI) a dénoncé des propos « indignes » d’un chef d’état-major. Fabien Roussel, du Parti communiste, a rappelé les « 51 000 monuments aux morts » dans les communes, affirmant : « Oui à la défense nationale, mais non aux discours va-t-en-guerre ». Transition après transition, la polémique enfle.

Louis Aliot, du Rassemblement national, a déclaré : « Il faut être prêt à mourir pour son pays. Mais la guerre doit être juste. Ou bien la survie de la nation doit être en jeu.» Transition après transition, l’extrême droite fixe ses conditions.

– Un récit de fragilité stratégique –

La ministre des Armées, Catherine Vautrin, a regretté que les propos du général Mandon aient été « sortis de leur contexte à des fins politiciennes ». Elle a ajouté qu’il est « pleinement légitime de s’exprimer sur les menaces » pesant sur le pays. Transition après transition, le gouvernement défend son chef militaire.

« Non, l’idée n’est pas d’envoyer nos enfants au front », insiste l’entourage de la ministre déléguée Alice Rufo. « Il faut une prise de conscience de la réalité », ajoute cette source. Transition après transition, le gouvernement cherche à calmer les inquiétudes.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, les autorités françaises, comme d’autres gouvernements européens, répètent un même message. Elles veulent alerter sur l’instabilité croissante, nourrie par les ambitions de Moscou et les hésitations de l’allié américain. Transition après transition, le discours s’impose.

La Revue nationale stratégique 2025 fixe le cap. La France doit « se préparer à un engagement majeur de haute intensité » dans le voisinage européen, entre 2027 et 2030. En parallèle, elle anticipe une « hausse massive des attaques hybrides » sur son territoire. Transition après transition, la feuille de route des autorités se durcit.

L’exécutif va instaurer un service militaire volontaire. Il publie ce jeudi un guide « face aux risques ». Objectif : préparer la population à réagir, qu’il s’agisse d’inondations, de cyberattaques ou de guerres. Transition après transition, le gouvernement durcit son discours de vigilance.

– Territoire national –

Même si 64 % des Français redoutent que le conflit s’étende jusqu’au territoire national (sondage Elabe, mars 2025), beaucoup continuent de se sentir à distance de la guerre. Transition après transition, l’écart entre peur et perception demeure.

« La France a été un champ de bataille lors des deux guerres mondiales. Les traces sont encore visibles. Pour les Français, la guerre reste avant tout l’invasion du territoire », explique à l’AFP la chercheuse Bénédicte Chéron, auteure de l’ouvrage à paraître Mobiliser. Faut-il rétablir le service militaire en France ? Transition après transition, la mémoire historique façonne la perception.

Les propos du général Mandon surviennent dans un climat de « forte défiance envers les autorités politiques », souligne Bénédicte Chéron. Les Français, ajoute-t-elle, peinent à accepter l’idée d’un engagement massif, avec son prix — morts, blessés, coût économique — pour autre chose que la défense du territoire contre une invasion. Transition après transition, la fracture reste visible.

« La dissuasion nucléaire ne peut pas nous protéger de toutes les menaces. Elle n’a pas été conçue pour cela, malgré ce que croit la population », explique Héloïse Fayet, chercheuse à l’IFRI. Elle ajoute : « La résilience et les forces armées conventionnelles sont aussi indispensables.» Transition après transition, le constat s’impose.

« La dissuasion nucléaire ne peut pas empêcher les incursions de drones, les sabotages ou la désinformation », souligne Héloïse Fayet. Elle évoque ainsi toute la palette des actions hybrides. Transition après transition, la limite du bouclier nucléaire apparaît.

« Ces actions hybrides n’ont rien à voir avec ce que les Français perçoivent encore comme la “vraie guerre” », estime Bénédicte Chéron. Transition après transition, la distinction reste nette.

« Pour l’instant, les actions hybrides ne franchissent pas des seuils assez élevés. Elles ne suffisent pas à justifier une mobilisation des Français », assure Bénédicte Chéron. Transition après transition, la limite reste claire.

Source: Agence France-Presse

Capitulation déguisée : Kiev rejette le plan américain jugé trop proche des exigences russes

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Dans un contexte chargé de gravité, Volodymyr Zelensky a invoqué jeudi l’idée d’une « paix digne ». Mais face au plan américain, que Kiev perçoit comme une capitulation déguisée, l’Ukraine se retrouve placée au cœur d’un dilemme historique. La Maison Blanche assure que la proposition est « bonne » pour les deux parties.

Mais derrière les mots se joue une lutte de sens : pour Kiev, la paix ne peut être réduite à un compromis, elle doit incarner la survie et l’honneur d’un peuple. Ainsi, chaque phrase de Zelensky résonne comme une frontière symbolique entre la résignation et la dignité, entre l’ombre de la guerre et la lumière d’une souveraineté préservée.

Volodymyr Zelensky a martelé jeudi que l’Ukraine a besoin de paix. Une paix « digne », a-t-il précisé, qui respecte l’indépendance, la souveraineté et la dignité du peuple. Le président ukrainien s’exprimait dans son adresse quotidienne, diffusée sur les réseaux sociaux, après un entretien avec Daniel Driscoll, secrétaire américain à l’Armée. Transition après transition, son message oppose fermeté et exigence.

Le plan américain paraît avant tout répondre aux attentes de Moscou. Sur le terrain, l’armée ukrainienne, en infériorité numérique et matérielle, peine à freiner l’avancée russe. Transition après transition, l’équilibre penche vers le Kremlin.

– Kiev et Moscou campent leurs positions –

La présidence ukrainienne a annoncé que Volodymyr Zelensky devait s’entretenir « dans les prochains jours » avec Donald Trump. Objectif : explorer les options diplomatiques et définir les points essentiels pour parvenir à la paix. Transition après transition, Kiev place la discussion au cœur de sa stratégie.

La présidence ukrainienne a assuré être prête à coopérer de façon constructive avec Washington, mais aussi avec ses partenaires européens et internationaux, pour atteindre la paix. Transition après transition, le message insiste sur l’ouverture et la volonté d’agir.

La Maison Blanche a confirmé jeudi que Donald Trump soutient le plan américain. Selon sa porte-parole, Karoline Leavitt, il s’agit d’un « bon plan », jugé acceptable pour Moscou comme pour Kiev. Transition après transition, Washington insiste sur l’équilibre affiché.

Jeudi, Vladimir Poutine s’est rendu « dans l’un des postes de commandement du groupement de troupes Ouest », a indiqué le Kremlin. Aucune précision n’a été donnée sur la localisation exacte, en Russie ou en Ukraine. Transition après transition, Moscou entretient l’ambiguïté.

Devant les caméras de la télévision russe, le commandant du groupement Ouest, Sergueï Kouzovlev, a annoncé à Vladimir Poutine la prise de Koupiansk, bastion ukrainien dans l’est du pays. Transition après transition, Moscou affiche sa victoire.

Koupiansk, ville de 55 000 habitants avant la guerre, avait été occupée plusieurs mois en 2022 par l’armée russe, avant d’être reprise par les forces ukrainiennes. Transition après transition, le front a changé de mains.

– Progression russe –

Valéri Guérassimov, chef de l’état-major russe, a affirmé que les troupes poursuivent l’extension de leur zone de contrôle. Elles progressent dans la région de Dnipropetrovsk, pénétrée cet été, et dans celle de Zaporijjia, où elles ont avancé ces dernières semaines. Transition après transition, Moscou revendique son expansion.

Valéri Guérassimov a évoqué une « offensive réussie » à Pokrovsk, nœud logistique majeur de l’armée ukrainienne, susceptible de tomber bientôt. Il a aussi cité Siversk, ville restée à l’écart des combats depuis 2022. Transition après transition, Moscou affiche ses avancées.

Le général Valéri Guérassimov s’est félicité jeudi des progrès de l’armée russe, affirmant que les troupes « avancent pratiquement sur tous les fronts ». Transition après transition, Moscou revendique une dynamique de victoire.

– Un plan américain aux accents russes –

D’après une source proche du dossier citée par l’AFP, les propositions américaines transmises à Kiev se rapprochent des exigences maximalistes formulées par Moscou. L’Ukraine, qui les avait déjà rejetées par le passé, y voit une capitulation de facto. Transition après transition, le fossé reste entier.

Selon des médias américains, le texte présenté à Kiev comporte 28 propositions. Transition après transition, Washington détaille son plan.

Le texte prévoit la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et d’autres régions occupées par la Russie, qui contrôle près de 20 % du territoire ukrainien, selon une source de l’AFP à Kiev. Transition après transition, la concession apparaît lourde.

Moscou a déjà exigé que Kiev lui cède Donetsk et Lougansk, dans l’est, ainsi que Kherson et Zaporijjia, au sud. Ces régions, contrôlées partiellement par la Russie, sont revendiquées comme annexées depuis septembre 2022. À cela s’ajoute la Crimée, annexée en 2014. Transition après transition, le Kremlin réaffirme ses prétentions territoriales.

Selon des médias américains, le plan impose à l’Ukraine de reconnaître le russe comme deuxième langue officielle. Il exige aussi la restauration des droits de l’Église orthodoxe liée au patriarcat de Moscou. Transition après transition, les concessions demandées apparaissent lourdes.

– « Concessions difficiles mais nécessaires » –

Le plan prévoit de ramener l’armée ukrainienne à 400 000 soldats, soit un peu plus de la moitié de ses effectifs actuels. Il impose aussi l’abandon de toutes les armes à longue portée, selon un haut responsable. Transition après transition, les contraintes apparaissent drastiques.

La Russie s’oppose fermement à toute présence de troupes de l’Otan en Ukraine. Elle rejette également l’adhésion de Kiev à l’Alliance. Transition après transition, Moscou trace ses lignes rouges.

Kiev demande des garanties de sécurité aux Occidentaux, notamment la présence de troupes européennes sur son sol. Mais selon des médias, le plan américain prévoit d’interdire cette option. Transition après transition, l’écart entre attentes ukrainiennes et exigences américaines se creuse.

Un haut responsable à Kiev a déclaré à l’AFP que ces propositions semblent avoir été préparées par la Russie et validées par les États-Unis. Il a ajouté qu’il n’était « pas clair » ce que Moscou devait concéder en retour. Transition après transition, l’opacité demeure.

Selon le média américain Axios, Washington et Moscou ont élaboré ce plan dans le secret. Le Kremlin, sollicité, a refusé de commenter. Transition après transition, l’opacité demeure.

– Paix sous contraintes –

La présidence ukrainienne a affirmé être prête à « travailler de manière constructive avec les États-Unis et ses partenaires européens et internationaux » pour parvenir à la paix. Transition après transition, Kiev affiche sa volonté de dialogue.

La présidence ukrainienne a indiqué qu’une conversation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump sur ce dossier est prévue « dans les prochains jours ». Transition après transition, le dialogue bilatéral s’annonce décisif.

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a déclaré que « les deux parties devront accepter de faire des concessions difficiles mais nécessaires ». Il a plaidé pour un « échange d’idées sérieuses et réalistes ». Transition après transition, Washington insiste sur la nécessité du compromis.

Le Kremlin a indiqué qu’il n’avait aucun commentaire à formuler sur ce dossier. Transition après transition, Moscou maintient le silence.

Les alliés européens de l’Ukraine ont insisté pour que tout accord intègre les positions de l’Union européenne et de Kiev. Transition après transition, Bruxelles et ses partenaires rappellent leur rôle incontournable.

« Pour qu’un plan fonctionne, il faut que les Ukrainiens et les Européens soient impliqués », a déclaré jeudi la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas. Transition après transition, Bruxelles rappelle son rôle central.

Source: Agence France-Presse

Nomination : Alice Nkom, nouvelle porte-parole de Tchiroma

Porte-parole de Tchiroma, Me Alice Nkom, défenseuse des libertés fondamentales, a été officiellement nommée le 17 novembre 2025 par le candidat du Fscn à la présidentielle d’octobre dernier.

Plus d’un mois après la présidentielle du 12 octobre, un nouveau rebondissement survient. Issa Tchiroma Bakary, qui continue de contester les résultats officiels, a nommé Me Alice Nkom porte-parole de sa “Présidence Élue”. L’avocate a immédiatement accepté cette fonction, ravivant le débat sur la crise post-électorale.

Un décret attribué à Issa Tchiroma Bakary a circulé sur les réseaux sociaux. Le document désigne Me Alice Nkom comme porte-parole officielle de la “Présidence Élue de la République”. Issa Tchiroma Bakary s’appuie sur ce qu’il appelle “la volonté souveraine du peuple camerounais”. Pour justifier cette nomination et contester toujours la légitimité du processus électoral officiel.

Volonté du peuple

Peu après la publication du décret, Me Alice Nkom a confirmé son entrée en fonction. Elle affirme avoir accepté « avec respect, sérieux et sens du devoir ». Ajoutons que cette mission dépasse sa personne et concerne « la volonté du peuple camerounais de reprendre son destin».
Elle s’engage à porter la voix du “Président élu”, défendre la vérité et servir les Camerounais avec loyauté.

Cette annonce intervient alors que le président officiellement élu a prêté serment le 6 novembre. Mais Issa Tchiroma Bakary, qui s’était auto-proclamé vainqueur après le scrutin du 12 octobre, poursuit sa contestation. Et structure sa communication en créant une “Présidence Élue”. Sa démarche divise l’opinion et entretient les tensions de la crise post-électorale.

Contexte explosif

Pour l’heure, aucune réaction du côté des autorités. Avec l’arrivée de Me Alice Nkom à ses côtés, Issa Tchiroma espère donner plus de visibilité à sa contestation. Reste à voir si cette nomination pèsera sur le débat politique. Ou si elle restera un épisode de plus dans une crise encore loin d’être refermée.

Le Cameroun vit dans un contexte explosif où circulent chaque jour des rumeurs plus folles les unes que les autres. L’on se souvient d’une déclaration publiée sur la page Facebook de l’écrivaine Calixthe Beyala. Elle affirmait que « le président Issa Tchiroma est en sécurité». Et qu’il travaille déjà à la formation de son gouvernement. Cette nomination de Me Alice Nkom intervient alors que plusieurs personnalités de l’opposition sont annoncées traquées. Portées disparues ou en fuite. Tandis que Tchiroma se dit «en sécurité».

D’après la publication relayée par Calixthe Beyala. Issa Tchiroma Bakary qui s’est autoproclamé président après le scrutin contesté d’octobre 2025. Travaille activement à la mise en place d’un futur gouvernement. « On entend tout et n’importe quoi dehors. Il faut toujours rester prudent et clarifier tout ce qu’on entend », conseille une source proche du pouvoir.
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Vie syndicale au Cameroun : élection du nouveau bureau des cheminots à Douala

Élection du nouveau bureau des cheminots à Douala : au terme de l’assemblée générale statutaire du 14 novembre, les cheminots ont renouvelé leur direction en présence du sous-préfet de Douala 1er.

Après 22 ans passés à la tête du Syntraw. Le syndicat des travailleurs du rail du Wouri, M. Nwaha, a cédé son fauteuil de président à Alban Samuel Mbeleck. Ainsi en a décidé l’assemblée générale dont les travaux se sont déroulés dans les locaux d’un établissement hôtelier de Douala.

À l’ouverture des travaux, le président sortant a souligné les objectifs visés par ces assises. À savoir passer en revue les activités des 5 dernières années. Les évaluer et se projeter sur la mandature suivante. Et Paul Emmanuel Nwaha a insisté sur le plus grand des acquis du bureau sortant. La préservation d’un climat social apaisé.

Un point de vue partagé par le Directeur général de Camrail, invité spécial de l’événement. Pour Joel Hounsinou, en effet, certes, les syndicats défendent avant tout les intérêts de leurs membres. Mais il est appréciable de voir la responsabilité dont a fait preuve le Syntraw. En mettant notamment en avant les intérêts des cheminots et de leur employeur.

Renforcer la notoriété

Et c’est dans cette direction qu’il faut continuer de regarder. Au cours de la clôture des travaux, le sous-Préfet de Douala 1er a pris la parole. Pour apprécier à son tour cette collaboration.

Et Arnaud Kouengap a invité les parties à saisir les opportunités qu’offre le secteur ferroviaire au Cameroun. Pour renforcer la notoriété de Camrail. Pour le nouveau bureau du Syntraw, il s’agit désormais de consolider les acquis. L’élection des délégués du personnel prévue début décembre sera la première jauge.

6000 emplois directs et indirects

Le Syndicat des Travailleurs du Rail du Wouri vient ainsi de tourner une page historique. Ce, après 22 ans de présidence ponctuée de hauts et de bas. L’élection de Paul Emmanuel Nwaha par ses pairs est une preuve de la reconnaissance de son expertise.

Pour le Dg de Camrail, cette passation illustre la maturité d’un syndicat qui accompagne les mutations d’un secteur stratégique. Avec près de 6000 emplois directs et indirects, et environ 10 milliards Fcfa d’impôts versés chaque année. Camrail et ses cheminots restent au cœur de l’économie nationale.

Lettre au Pape sur la situation du Cameroun : les prêtres dénoncent la crise politique et religieuse

Dans une Lettre au Pape sur la situation du Cameroun, les prêtres de l’Église catholique romaine dénoncent avec force les dérives politiques, sociales et religieuses qui secouent le pays. Leur message met en lumière un climat de tensions et appelle à une prise de conscience internationale.

À quelques semaines de la visite du pape Léon XIV au Cameroun prévue début 2026. Des prêtres camerounais ont adressé une lettre très critique au Saint-Père. Ils y dénoncent la situation politique, sociale et religieuse du pays. Et l’appellent à ne pas cautionner, selon eux, un pouvoir qui “a pris en otage la nation”.

« Au début de l’année 2026, vous vous apprêtez à visiter un pays que des tensions spirituelles perturbent profondément. Politiquement divisé, socialement disloqué et moralement anesthésié. Votre visite, officiellement annoncée par Mgr Kleda, archevêque de Douala, se déroulera dans un contexte post-électoral tendu. Les prêtres écrivent que la vérité des urnes a été biaisée, entraînant l’arrestation de milliers de contestataires, suivie d’enlèvements et d’assassinats ciblés.

Catastrophique gestion

Il poursuit : « Le président de la République en fonction et son gouvernement récupéreront votre présence au Cameroun pour valider leur catastrophique gestion du pays. Ils l’utiliseront aussi pour réduire davantage au silence les quelques voix discordantes qui osent encore s’exprimer. »

Cette lettre de plusieurs pages, écrite par un groupe de prêtres, date du 16 novembre 2025. Ces religieux alertent le Saint-Père avant sa venue annoncée au Cameroun.

Dans ce courrier, les prêtres dressent un tableau très sombre du pays. Selon eux, le Cameroun traverse une période « spirituellement perturbée, politiquement divisée et socialement disloquée ».

– Vérité des urnes a été « biaisée » –

Ils affirment par ailleurs que la vérité des urnes a été « biaisée » après l’élection présidentielle, tandis que des milliers de contestataires ont été arrêtés. Les prêtres vont plus loin. Ils accusent des responsables politiques et religieux d’être complices de dérives et de corruption.

Ils citent même des cas d’assassinats de prêtres. Et reprochent aux dirigeants actuels d’avoir « réduit la voix de l’Église au silence pendant des décennies ». Les auteurs rappellent que le Cameroun a déjà reçu trois visites papales. Mais selon eux, cette fois-ci, la situation est différente.

Malaise d’une partie du clergé

Ils supplient le Pape de ne pas accorder sa bénédiction à un système qu’ils décrivent comme « dictatorial ». Ils estiment que le pouvoir utilisera la venue du Saint-Père pour renforcer sa légitimité.

Dans l’opinion, cette lettre suscite des controverses. Certains fidèles saluent le courage des prêtres. D’autres s’interrogent sur le moment et sur la portée de cette sortie, à quelques semaines d’un événement religieux majeur.

De son côté, le Vatican n’a pour l’instant fait aucun commentaire officiel sur cette lettre. Mais une chose est claire. Ce courrier met en lumière le malaise d’une partie du clergé camerounais face à la situation politique du pays.

Alors que la visite du Pape se prépare. Cette lettre vient rappeler que le Cameroun traverse une période profonde de tension et d’incertitude. Reste à savoir si le message de ces prêtres influencera la position du Vatican. Ou s’il restera une voix isolée dans un contexte de crise nationale.

Hôpital général de Douala : sensibilisation au cancer de la prostate et consultations gratuites

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La sensibilisation au cancer de la prostate a occupé deux journées entières, mettant en lumière cette glande masculine essentielle. La prostate joue un rôle majeur : elle permet de liquéfier le sperme et contribue à la fertilité ainsi qu’à l’activité sexuelle. Ces journées ont rappelé l’importance de comprendre ses maladies et d’agir pour une meilleure prévention.

La situation semble donc préoccuper les hommes qui ont couru en grand nombre pour se faire consulter gratuitement. Le 17 novembre 2025, on a compté 127 hommes. Et au 2e jour, soit le 18 novembre, ils étaient 208. Soit 335 patients pour 129 consultations.

« Ces chiffres de dépistages sont partiels. La séance continue jusqu’à la fin du mois de novembre avec les examens à coûts réduits », nous fait-on comprendre.

Et le mal préoccupe les médecins qui expliquent les raisons de toujours réunir les populations. « Nous avons la campagne de sensibilisation et de dépistage des maladies de la prostate.

C’est dans le but non seulement d’informer, d’éduquer. Mais aussi de dépister chez les patients potentiellement atteints de cancers de la prostate. Voire une hypertrophie bénigne de la prostate. Il faut limiter les dégâts », va déclarer le Dr Frantz Epoupa.

Suivre les examens à partir de 50 ans

Pour les populations, il faut y aller. Du moins chacun se sent concerné. « Nous sommes ici à l’Hôpital général de Douala pour une campagne de consultation. Et de sensibilisation sur le cancer de la prostate. Je suis concerné puisque nous avons eu un entretien avec les docteurs et l’un des médecins nous a informés qu’à partir de 50 ans, les problèmes surviennent ».

Et « moi j’ai plus de 50 ans, donc j’ai intérêt à me faire consulter. Si oui, aller même jusqu’aux examens, c’est-à-dire au dépistage », a répondu M. Mbedi.

Il semble avoir retenu la leçon : «Certains parlent de 40 ans. Mais le docteur nous a dit qu’à partir de 50, il faut suivre les examens. Il faut faire le dépistage. Parce que celui chez qui on dépiste tôt la maladie a de fortes chances que le cancer soit anéanti ».

Surtout que « mon grand frère » a été menacé par la prostate. On nous a dit que si un membre de la famille a été menacé, il faut faire attention. Il faut anticiper, se faire consulter avant. La seule chose que je souhaite voir. On nous a dit que l’examen a été réduit de 18 000 Fcfa à 10 000 Fcfa. Mais je voulais que ça soit même à 5 000 Fcfa. Oui, comme ça, on peut faire deux examens à 10 000 », dit ce patient rencontré sur place.

Les prix des examens à 5 000 Fcfa

Dans le dispositif, 3 box ont été aménagés pour les consultations. Avec une organisation bien planifiée. « Chacun attendait son tour et dans la discipline. Pas de favoritisme constaté. Il faut que la direction générale de l’Hôpital revoie les prix des examens à 5 000 Fcfa. Comme ça les gens viendront plus que cela ».

Alors, « il y a des malades mais les examens ne sont pas à la portée de tous. Et comme les assurances aussi sont sélectives, la maladie va seulement nous décimer », dit Vincent Ekanlo, septuagénaire venu en consultation.

Soins palliatifs à l’hôpital de Nkongsamba : dignité et accompagnement médical

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Les soins palliatifs à l’hôpital de Nkongsamba représentent un pan essentiel de la médecine, dédié à la prise en charge des personnes atteintes de maladies chroniques, de traumatismes avec séquelles ou de pathologies irréversibles. Plus qu’un traitement, il s’agit de soins d’accompagnement où l’exigence cède la place à la résistance, offrant dignité et soutien aux patients dans leur parcours.

Vendredi 14 novembre 2025, il est presque midi, nous sommes à l’unité des soins palliatifs et addictologie, une infirmière s’occupe d’une maman âgée de 58 ans. Victime nous fait-on savoir d’un AVC. Elle avait perdu l’usage de ses membres supérieurs. L’infirmière la nourrissait comme un bébé.

Avec amour et application, elle lui donne du yaourt qu’elle met dans une bouche qui s’ouvre à peine. Ici, « il n’y a pas de durée de prise en charge. La durée de prise en charge, c’est jusqu’à la fin de sa vie. Et la fin de sa vie, ni vous, ni moi, personne ne la connaît», explique le Dr Fulbert Mangala Nkwele, Directeur de l’Hôpital

Un volet hospitalier communautaire

Et pour comprendre la gestion de l’hospitalisation, l’on nous fait expliquer qu’il y a trois modalités pratiques. Il y a un volet hospitalier communautaire qui est le plus pratiqué. « C’est-à-dire que comme c’est quelqu’un qui est une charge, nous la prenons deux semaines. La famille la prend deux semaines. Elle revient chez nous deux semaines. Et ainsi de suite. Ou alors, si la famille la suit, nous, on va chez elle accompagner. Ou alors, elle reste carrément chez nous », explique-t-il.

Seulement, « nous évitons qu’elle reste carrément chez nous. Parce que ça n’a pas de compte. Nous préférons l’hospitalière communautaire. Donc, qu’elle reste chez nous un mois, on la ramène à la famille. Deux semaines, un mois. Et on fait le suivi tout de suite. Jusqu’à la fin de sa vie, ça peut durer un jour, deux jours, trois jours, un an, deux ans, dix ans ».

Autant le dire, « le jeune médecin a beaucoup de suite dans les idées. Il travaille aussi bien. Il a donné un visage humain à cet hôpital. Je l’ai vécu moi-même. Mon petit-fils était malade, l’enfant a été sauvé et je suis venu payer après. On l’a pris en charge sans argent. Et maintenant j’ai appris qu’on prend en charge les personnes qui ont des maladies chroniques. Je suis bien curieux de voir comment cela se passe dans ce service. J’ai entendu parler», a déclaré Pierre Ngando.

Une approche innovante

Alors, « c’est une approche innovante, qui console les familles. Cela allège un tout petit peu les peines. C’est un volet assez important. Je souhaite que l’Hôpital régional maintienne cette structure et que l’État du Cameroun accompagne cette structure sanitaire dans ce projet ».

Et « il faut que les facultés de médecine ouvrent des filières pour former un personnel qualifié pour ce pan de la santé. Je pense que cela pourra rallonger un peu l’espérance de vie. Elle va permettre aux professionnels de la santé de mener des recherches. A même d’accompagner les personnes vivant avec des maladies chroniques ou complexes », Dit Eric Mouangué, à Loum

Une idée qui rejoint celle du Dr Mangala Nkwele qui, pour maintenir le cap, a choisi l’Université de Douala. «Nous avons déjà formé à l’Université de Douala à peu près 4 à 5 personnels. Donc, on a le personnel formé. La différence entre les soins palliatifs et les soins d’urgence, c’est que le soin palliatif, c’est le soin d’accompagnement. Il n’y a plus d’exigence. Il y a la résistance et non l’urgence».

Quand les morts démentent la paix : Gaza sous les frappes, Israël et le Hamas s’accusent

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Quand les morts démentent la paix : mercredi, la bande de Gaza a été de nouveau ravagée par les frappes israéliennes. Vingt‑sept vies ont été fauchées, selon les autorités locales. Mais derrière les chiffres, un autre champ de bataille s’impose : celui des récits. Israël accuse le Hamas d’avoir brisé le fragile cessez‑le‑feu, tandis que Gaza s’enfonce dans un cycle où chaque mort devient la preuve que la paix n’est qu’une illusion suspendue.

Le Hamas renvoie la responsabilité à Israël. Ainsi, la guerre ne se limite pas aux armes : elle s’étend au langage, chaque camp cherchant à imposer sa version. Dans ce duel de feu et de mots, Gaza devient le symbole d’une paix toujours suspendue, fragile, prête à se briser au moindre éclat.

C’est l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre. La trêve, imposée par les États‑Unis après plus de deux ans de guerre, vacille déjà.

Violences persistantes au Liban et à Gaza –

Israël a frappé mercredi le sud du Liban. Avant l’opération, l’armée avait appelé les habitants à évacuer. Elle affirme viser le Hezbollah, accusé de se réarmer en violation du cessez‑le‑feu en vigueur depuis près d’un an à la frontière nord.

« Les bombardements et les morts ont repris. Ils ne nous laissent pas respirer », déplore Ahraf Abu Sultan, 50 ans. Il venait de rentrer à Gaza‑ville pour réparer sa maison détruite, après un an de déplacement dans le sud.

« Il n’y a aucun espoir à Gaza », lâche Nivine Ahmed. Sous une tente à Khan Younès, elle raconte les explosions. La fumée s’élève. Les habitants fuient. Les sirènes hurlent. Chaque instant rappelle la guerre.

« Nous n’en pouvons plus. La guerre doit cesser ou les passages s’ouvrir », affirme Noha Fathi. Déplacée dans le sud de Gaza, elle exprime l’épuisement. Chaque jour, l’attente. Chaque nuit, la peur. Son appel résonne comme un cri de survie.

La Défense civile de Gaza, placée sous l’autorité du Hamas, annonce 14 morts mercredi à Gaza-ville et 13 à Khan Younès. Deux hôpitaux interrogés par l’AFP confirment ce bilan. Les chiffres traduisent l’ampleur des frappes.

– « Escalade dangereuse » –

L’armée israélienne a affirmé « frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza » en riposte à des tirs « en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès ».

Ces tirs n’ont fait aucun blessé, a précisé l’armée, mais constituent « une violation de l’accord de cessez-le-feu ».

Le Hamas rejette une « piètre tentative de justifier des violations sans fin ». Il dénonce une « escalade dangereuse » et exhorte Washington à exercer une pression immédiate pour contraindre Israël au cessez-le-feu. Le ton est accusateur, l’appel urgent.

Les restrictions imposées aux médias et les obstacles d’accès empêchent l’AFP de vérifier indépendamment les informations des différentes parties. Ce constat marque la limite du reportage.

La trêve a déjà été brisée par plusieurs accès de violences. Le territoire palestinien, ravagé par plus de deux ans d’hostilités, reste marqué par l’attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. La paix demeure fragile, la tension palpable.

Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas. L’armée israélienne assure qu’elle agit uniquement en riposte aux violations de la trêve. Les bilans s’opposent, la tension demeure.

Le 29 octobre, les raids israéliens les plus meurtriers ont tué plus de cent Gazaouis. La Défense civile et cinq hôpitaux interrogés par l’AFP confirment ce bilan. Un chiffre qui illustre la violence des frappes.

La Défense civile, qui ne mentionne jamais de combattants tués, rapporte que les bombardements de mercredi ont coûté la vie à un couple et à ses trois enfants à Gaza-ville, ainsi qu’à deux mineurs à Khan Younès. Le bilan souligne la brutalité des frappes.

– Deuxième phase ? –

Le porte-parole de l’organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants.

L’accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7 octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d’otages morts, sur 28 que le Hamas s’est engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres.

La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n’a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d’une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d’une force internationale de stabilisation.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui « ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains » du peuple palestinien.

L’attaque du 7 octobre 2023 a fait 1 221 morts en Israël, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Le bilan souligne la gravité de l’assaut.

Plus de 69 500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne, selon le ministère de la Santé de Gaza. Jugés fiables par l’ONU, ces chiffres ne distinguent pas les combattants. Ils révèlent que plus de la moitié des victimes sont des mineurs et des femmes.

Source: Agence France-Presse

Le Nigeria en alerte maximale après une série d’attaques meurtrières

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Le Nigeria en alerte maximale : l’annonce du ministre de l’Information Mohammed Idris, mercredi, résonne comme un signal d’urgence. Cette décision survient après une vague d’attaques menées par des jihadistes et des bandes criminelles, révélant un pays placé sous pression permanente. Ainsi, l’alerte ne se limite pas à une mesure technique : elle devient le symbole d’une nation assiégée, contrainte de mobiliser toutes ses forces pour protéger ses citoyens.

L’enlèvement d’une vingtaine de lycéennes dans le nord-ouest illustre la brutalité de cette violence. Ainsi, l’État se retrouve contraint de transformer son appareil sécuritaire en rempart permanent.

La mesure dépasse la simple réaction technique. Elle incarne une société assiégée. Et l’école, la foi, la vie quotidienne se retrouvent sur la même ligne de feu.

– Violence à l’école de Maga –

Les forces armées nigérianes poursuivent leurs recherches. Vingt-quatre lycéennes ont été enlevées. L’attaque a visé l’école pour filles de Maga, dans l’État de Kebbi.L’attaque s’est produite dans la nuit de dimanche à lundi.

L’attaque a coûté la vie à Hassan Makuku, directeur-adjoint de l’établissement. Et l’identité des assaillants demeure floue : jihadistes ou simples bandits, nul ne le sait encore. Cette incertitude ajoute une dimension tragique : la mort frappe, mais son visage reste indéchiffrable.

Ainsi, le récit ne se limite pas à un fait brut : il incarne la fragilité d’une société où la violence surgit de l’ombre, sans nom ni frontière, laissant les victimes dans un brouillard de peur et de doute.

Le vice-président Kashim Shettima s’est rendu mercredi à Kebbi. À la demande du chef de l’État, il a rencontré les familles des victimes. Et il a coordonné la réponse sécuritaire avec les autorités locales.

« Nous utiliserons tous les moyens de l’État pour ramener ces filles et punir les auteurs », a déclaré le vice‑président. Il s’exprimait devant une assemblée, en présence du gouverneur de Kebbi, Nasir Idris. Ses propos ont circulé dans des vidéos diffusées par les médias locaux. Ainsi, le message a été relayé au public.

« Votre Excellence honorera, appréciera et prendra soin de la famille du directeur-adjoint », a déclaré M. Shettima.

« Il a payé le prix ultime pour défendre ses filles, ses élèves », a-t-il ajouté.

– Un pays assiégé –

Le ministre nigérian de l’Information a également condamné ces enlèvements, ainsi que l’attaque mardi soir, en pleine messe, d’une église de l’ouest du pays par des hommes armés – également non identifiés – ayant fait deux morts et la récente embuscade revendiquée par un groupe jihadiste, qui a coûté la vie à cinq membres des forces de sécurité, dont un général de l’armée dans le nord-est du pays.

« Le récent assassinat tragique d’un général de haut rang, l’enlèvement d’étudiantes dans l’État de Kebbi et l’attaque contre une église dans l’État de Kwara, entre autres, nous rappellent brutalement la menace qui pèse sur nous », a déclaré Mohammed Idris.

À la suite de ces événements, « le président (Bola) Tinubu a placé les forces de sécurité de notre pays en état d’alerte maximale », a annoncé le ministre, dénonçant « les actes de violence perpétrés par les ennemis de la nation nigériane, notamment les terroristes, les bandits et autres criminels ».

Mardi vers 18 h 00 locales, des hommes armés ont fait irruption en pleine messe, retransmise en direct, dans une petite église de la localité d’Eruku et ont ouvert le feu, tuant deux personnes.

Quelques heures plus tôt, le président Tinubu a confirmé la mort du général Musa Uba. Des combattants de l’Iswap ont blessé le général dans une embuscade à Borno. Ils l’ont ensuite capturé et exécuté.

Source: Agence France-Presse

Attaque meurtrière dans une église au Nigeria : deux fidèles tués pendant la messe

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L’ouest du Nigeria a été frappé mardi soir par une attaque meurtrière dans une église. Alors que la messe était retransmise en direct, des hommes armés ont envahi le sanctuaire, brisant la prière et plongeant les fidèles dans la panique. Ainsi, le culte s’est mué en spectacle de violence, exposé aux yeux du monde.

Deux vies ont été fauchées, sous les yeux d’une communauté sidérée. La diffusion en ligne a amplifié l’impact, transformant l’attaque en symbole d’une vulnérabilité collective. Les réseaux sociaux, saturés de témoignages et de cris d’indignation, ont résonné de cette tragédie au-delà des frontières locales.

Dans ce choc partagé, l’événement devient plus qu’un fait divers : il incarne la fragilité des espaces sacrés face à une violence qui défie la mémoire et la foi.

– Violences en série  –

Quelques jours plus tôt, des hommes armés non identifiés ont enlevé 25 lycéennes. L’attaque a visé l’école pour filles de Maga, un internat de l’État de Kebbi, dans le nord-ouest du Nigeria. L’opération s’est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi. Cet enlèvement souligne la recrudescence des violences contre les établissements scolaires.

Une des jeunes filles est parvenue à s’échapper, ont indiqué les autorités. On ignore pour l’heure l’identité des assaillants, jihadistes ou simples bandits.

Mardi, vers 18 h locales, des hommes armés ont pénétré dans la petite église d’Eruku, dans l’État de Kwara. Ils ont interrompu la prière des fidèles. L’assaut a semé la panique et relancé les inquiétudes sur la sécurité des lieux de culte.

La caméra de l’église a enregistré l’attaque. Ainsi, les images offrent une preuve immédiate de la violence. La vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, a provoqué une vive émotion. On y voit une vingtaine de fidèles interrompre leurs prières sous les tirs venus de l’extérieur. Des cris d’enfants résonnent dans l’enregistrement. Ainsi, l’assaut prend une dimension publique et choquante.

La vidéo montre un homme armé traquant les fidèles cachés derrière des rideaux et des meubles. D’autres assaillants pillent les sacs et effets personnels laissés sur les bancs. Les tirs continuent, accentuant la panique. Ainsi, l’attaque se double d’un vol organisé.

– Plusieurs morts –

La police de l’État de Kwara a indiqué que ses agents, épaulés par des vigiles, ont réagi rapidement aux tirs venus de la périphérie. Sous cette pression, les assaillants ont pris la fuite dans la brousse. Le communiqué a été diffusé dans la nuit.

La fouille minutieuse de la zone a révélé l’ampleur du drame. Dans l’église apostolique du Christ, à Oke Isegun, le corps de M. Aderemi a été découvert, mortellement atteint par balle.

Un autre homme, M. Tunde Asaba Ajayi, victime d’un tir fatal, reposait dans la brousse, comme abandonné à la nuit. Un troisième, blessé, a été transporté d’urgence à l’hôpital, survivant fragile d’une violence qui ne cesse de frapper.

Ainsi, le communiqué de la police ne se limite pas à un bilan : il trace les contours d’une tragédie où les lieux sacrés et les espaces ouverts deviennent indistinctement des théâtres de mort.

Entre l’église, la brousse et l’hôpital, se révèle l’image d’une société assiégée. La foi, la nature et la vie sont toutes traversées par la même ligne de feu. Ainsi, le drame s’inscrit dans chaque espace de la communauté.

– L’incertitude persiste –

Le gouverneur de l’État de Kwara, AbdulRahman AbdulRazaq, a exigé le déploiement immédiat de renforts de sécurité. Son bureau l’a annoncé dans un communiqué publié mercredi matin. La mesure vise à contenir la menace et rassurer la population.

Michael Agbabiaka, 62 ans, secrétaire de l’église d’Eruku, a déclaré qu’il y avait trois morts et un blessé. Il ajoute que les assaillants ont enlevé 35 personnes. Le chiffre accentue la gravité du bilan, lequel contraste avec les données communiquées par la police.

Ce bilan reste invérifiable. Les autorités locales et la police n’ont pas répondu aux demandes de l’AFP. L’incertitude persiste sur le nombre exact de victimes et d’enlevés.

À la suite des récentes attaques, le président Bola Tinubu a ordonné la mise en alerte maximale des forces de sécurité. Le ministre de l’Information, Mohammed Idris, l’a annoncé mercredi lors d’un point presse à Abuja. La décision traduit la gravité de la situation sécuritaire.

– Deux attaques –

Donald Trump a menacé d’une intervention militaire au Nigeria, affirmant vouloir protéger les chrétiens face à ce qu’il décrit comme un “génocide” ou des “meurtres de masse” commis par des islamistes. Abuja rejette ces accusations, dénonçant une ingérence étrangère et rappelant que les violences touchent indistinctement toutes les communautés.

À Washington, des élus conservateurs et des associations chrétiennes alimentent cette rhétorique. Ils la portent dans le débat politique et médiatique. Ainsi, le discours gagne en visibilité et en influence.

Abuja rejette les accusations mais confirme des discussions avec Washington. Ces pourparlers portent sur une coopération sécuritaire. Le gouvernement nigérian tente ainsi de contenir la polémique.

Dernièrement, les attaques de bandits se sont multipliées à Kwara, notamment les enlèvements contre rançon, poussant le président nigérian Bola Tinubu à ordonner en octobre le déploiement de personnels militaires dans les forêts de l’État, où les gangs établissent des campements et se cachent.

Au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique divisé entre un nord principalement musulman et un sud majoritairement chrétien, les attaques de criminels dans les lieux de culte sont courantes, non pour des raisons religieuses mais car des gangs armés appelés « bandits » pillent les biens des fidèles sur place.

Les « bandits » sillonnent la moitié nord du pays, pillant les villages, tuant leurs habitants ou les kidnappant pour obtenir des rançons. Des hommes armés ciblent régulièrement les églises et les mosquées.

Source: Agence France-Presse

Paix au prix de la capitulation en Ukraine : 26 morts dans une frappe russe, plan américain controversé

Mercredi, alors que les sirènes retentissaient dans l’ouest du pays, Washington proposait une paix au prix de la capitulation en Ukraine. Le plan exigeait que Kiev cède des terres à Moscou et réduise son armée de moitié. Mais la réalité s’imposait aussitôt : une frappe russe éventrait des immeubles, tuant 26 personnes, dont trois enfants.

Ainsi, la scène se chargeait d’une tension tragique : d’un côté, un plan qui ressemble à une capitulation masquée ; de l’autre, le sang versé qui rappelle que la guerre ne se négocie pas sur papier mais dans la chair des civils.

L’image devient symbolique : la paix proposée se superpose aux ruines fumantes, révélant l’abîme entre diplomatie abstraite et terreur vécue.

Selon un haut responsable ukrainien cité par l’AFP, le plan américain reprend les conditions maximalistes déjà posées par Moscou. Kiev dénonce ces exigences comme une capitulation de facto.

La proposition américaine prévoit la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et d’autres régions par la Russie. Elle impose aussi une réduction de l’armée ukrainienne à 400 000 soldats. Enfin, Kiev devrait abandonner toutes ses armes à longue portée.

Le haut responsable ukrainien souligne une incertitude : impossible de savoir si ce plan vient réellement de Donald Trump ou de son entourage. Il ajoute que les informations sur la réaction attendue de la Russie restent floues.

Axios a révélé que Washington et Moscou travaillaient en secret sur un plan pour mettre fin à la guerre déclenchée par la Russie il y a près de quatre ans. Le Kremlin a refusé de commenter. Transition nette : rumeur persistante, silence officiel.

– Echec à Ankara –

Cette révélation alimente la visite à Kiev du secrétaire à l’Armée américaine, Daniel Driscoll. Il est arrivé avec une délégation du Pentagone pour rencontrer des responsables ukrainiens, selon CBS News. Mercredi, il a vu le ministre de la Défense Denys Chmyhal.

Mercredi, Volodymyr Zelensky était en Turquie pour relancer les négociations de paix. Échec. Après sa rencontre à Ankara avec Recep Tayyip Erdogan, il n’a pu qu’espérer une reprise des échanges de prisonniers avec la Russie d’ici la fin de l’année.

La visite, sans délégation russe, devait « réengager » les États-Unis dans le processus de paix, selon un responsable ukrainien cité par l’AFP. Mais l’émissaire américain Steve Witkoff était absent. Pendant ce temps, la Russie poursuivait ses frappes contre les villes et les infrastructures énergétiques.

Dans la nuit, l’Ukraine a subi l’une des attaques les plus meurtrières de l’année. Les régions occidentales, habituellement épargnées par leur éloignement du front — Lviv, Ivano-Frankivsk et Ternopil — ont été frappées.

À Ternopil, les secours annoncent un nouveau bilan : 26 morts, dont trois enfants, et 92 blessés, dont 18 enfants.

– Immeubles éventrés –

Oksana, 46 ans, était en route pour son travail lorsque les frappes russes sont tombées sur Ternopil. Elle n’a aucune nouvelle de son fils de vingt ans, resté dans leur appartement dans un immeuble résidentiel dont plusieurs étages ont été détruits.

« Je l’ai appelé, je lui ai dit : +Bogdan, habille-toi et sors+. Il m’a dit : Maman, ne t’inquiète pas, tout ira bien.Plus c’est trop tard », a-t-elle déclaré à l’AFP. « Nous attendons depuis ce matin et il n’a toujours pas été retrouvé », a ajouté sa soeur, Natalia Bachinska.

Un journaliste de l’AFP présent sur les lieux a décrit la scène : deux immeubles d’habitation dont les derniers étages avaient été éventrés, laissant s’échapper une fumée sombre des appartements réduits en ruines.

Cette image dépasse le simple constat. Elle devient symbole : la verticalité des immeubles, signe de stabilité et de vie quotidienne, s’effondre sous l’impact des frappes. La fumée qui s’élève incarne la mémoire des foyers détruits, la trace visible d’une guerre qui dévore l’intime.

L’armée ukrainienne a affirmé que la Russie avait frappé la ville avec dix missiles de croisière. Quelque 476 drones et 48 missiles russes ont visé le pays dans la nuit, dont respectivement 442 et 41 ont été abattus, a-t-elle dit.

M. Zelensky a estimé que ces frappes montraient que « la pression sur la Russie était insuffisante ». « Voilà à quoi ressemblent en réalité les +plans de paix+ de la Russie », a ironisé le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.

– « Guerre de terreur » –

Le chancelier allemand Friedrich Merz a dénoncé « une intensification massive » des frappes russes. « Cela n’a rien à voir avec des objectifs militaires. Il s’agit purement d’une guerre de terreur contre la population civile ukrainienne », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est lui aussi dit « choqué ».

Comme lors de précédentes attaques, la Roumanie, voisine de l’Ukraine et membre de l’Otan, a annoncé avoir fait décoller des avions de chasse après une nouvelle incursion de drones sur son territoire.

Depuis son retour au pouvoir en début d’année, Donald Trump s’est affiché en médiateur avec Moscou. Pourtant, Washington avait été pendant quatre ans un soutien militaire et financier essentiel pour Kiev.

Ses efforts n’ont toutefois pas abouti à une cessation des hostilités. Se disant tour à tour frustré par Volodymyr Zelensky puis Vladimir Poutine, il a finalement adopté en octobre des sanctions contre le secteur pétrolier russe.

Plusieurs sessions de pourparlers entre Russes et Ukrainiens à Istanbul cette année ont échoué à aboutir à des avancées majeures.

La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, réclame que celle-ci lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan. Kiev refuse et réclame le déploiement de troupes occidentales sur le territoire restant sous son contrôle, ce que la Russie juge inacceptable.

Source: Agence France-Presse

Israël valide le plan Trump et salue une gouvernance de transition à Gaza

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Mardi, Israël valide le plan Trump pour Gaza, saluant dans la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU une étape décisive. Cette feuille de route, qui prévoit l’envoi d’une force internationale, se veut un signal fort : la communauté mondiale tente d’imposer une présence pour stabiliser un territoire ravagé par la guerre.

Le rejet du Hamas, brutal et catégorique, met en lumière une fracture profonde. Entre l’espoir proclamé par certains et l’opposition farouche des autres, se dessine une scène symbolique : celle d’un projet de paix suspendu entre légitimité internationale et refus local, miroir des tensions qui déchirent la région.

Lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution américaine soutenant le plan du président Trump. Le 10 octobre, le texte a instauré un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Gaza, meurtrie par deux ans de guerre, retrouve un répit fragile. L’arrêt des combats marque une pause, pas une solution.

– Cessez-le-feu et tutelle internationale –

Après les échanges d’otages et de prisonniers, le plan prévoit une force internationale à Gaza. Sa mission : sécuriser les frontières avec Israël et l’Égypte, démilitariser le territoire et désarmer les groupes armés non étatiques.

À Gaza, au lendemain du vote, des Palestiniens interrogés par l’AFP ont salué la décision. Les Palestiniens saluent l’initiative, tout en redoutant qu’Israël n’en bloque la réalisation.

« Toute décision internationale favorable aux Palestiniens est bienvenue. L’essentiel, c’est que la guerre s’arrête », affirme Saeb Al-Hassanat, 39 ans, réfugié dans une école du centre de Gaza.

« Peu importe qui nous gouverne. Nous sommes favorables à une administration internationale de Gaza », affirme-t-il, comme pour souligner le désir d’un cadre neutre, au-delà des rivalités locales.

Il prévient aussitôt : sans une pression ferme de Washington, Israël n’obtempérera à aucune décision, et la résolution du Conseil de sécurité restera lettre morte.Ses mots traduisent une double tension : l’aspiration à une tutelle internationale perçue comme garantie de stabilité, et la conviction que, sans l’intervention d’une puissance majeure, la diplomatie mondiale demeure impuissante.

Dans cette déclaration, Gaza apparaît comme un territoire suspendu entre souveraineté contestée et dépendance aux équilibres géopolitiques, symbole d’une paix toujours conditionnelle.

– Désarmement –

« Le plan du président Trump mènera à la paix et à la prospérité. Il repose sur la démilitarisation, le désarmement et la déradicalisation de Gaza », a déclaré mardi le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. À cet égard, l’initiative est décrite comme une condition préalable à toute solution durable.

« Israël tend la main à ses voisins porteurs de paix et de prospérité. Il les appelle à normaliser leurs relations et à s’unir pour expulser le Hamas et ses partisans de la région », ajoute-t-il.

Étant donné que le Hamas refuse son désarmement et qu’il est écarté de toute gouvernance future de Gaza, il a dénoncé, après le vote de l’ONU, une résolution qui, selon lui, « ne répond pas aux exigences ni aux droits politiques et humains » du peuple palestinien.

Le Hamas rejette la résolution. Le mouvement dénonce un texte qui impose une tutelle internationale sur Gaza, rejetée par le peuple et ses forces. À cet égard, le refus est net, la contestation immédiate. Il affirme que la résolution sert les objectifs d’Israël : accusation frontale, contestation immédiate.

Après plusieurs modifications lors de négociations délicates, la résolution a été adoptée par 13 voix pour, sans opposition. La Russie et la Chine se sont abstenues. À cet égard, les États-Unis, qui ont exercé une forte pression, ont averti du risque de reprise des hostilités à Gaza.

La résolution fixe un mandat clair : un « Comité de la paix », présidé par Donald Trump, doit assurer la gouvernance de transition du territoire palestinien jusqu’au 31 décembre 2027. À cet égard, la transition apparaît balisée mais non garantie.

Le calendrier est fixé, l’autorité provisoire désignée. Objectif : attendre la réforme de l’Autorité palestinienne, conduite par Mahmoud Abbas, 89 ans. À cet égard, le calendrier est posé, tandis que l’incertitude persiste.

– Abbas vs. Hamas –

L’Autorité palestinienne contrôle une partie de la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967. Le conflit avec le Hamas demeure. Le mouvement a pris le pouvoir à Gaza en 2007, après des combats fratricides. À l’époque actuelle, l’affrontement reste ouvert, sans issue politique.

Contrairement à la position du Hamas, l’Autorité palestinienne a salué la résolution. C’est la raison pour laquelle son ministère des Affaires étrangères réclame une mise en œuvre immédiate, affirmant qu’elle consacre le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement d’un État indépendant.

Contrairement aux premières versions, le dernier texte évoque l’éventualité d’un État palestinien. Cependant, la résolution demeure prudente : la réforme de l’Autorité palestinienne esquisse, à travers elle, la perspective d’un véritable chemin vers l’autodétermination et l’État.

Une perspective qu’Israël rejette sans équivoque. À cet égard, Benjamin Netanyahu a verrouillé sa position dimanche : l’État palestinien, quel qu’en soit le territoire, reste hors de question.

La résolution prévoit de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. À la lumière de la catastrophe provoquée par les pluies torrentielles, la détresse des habitants, déjà extrême, s’intensifie.

À Gaza-ville, Rawia Abbas, 40 ans, vit dans une maison éventrée. Elle témoigne : « Nous n’avons ni nourriture, ni eau, ni toit. À la lumière de l’hiver qui s’installe, la situation est catastrophique. Mes enfants, encore petits, patientent des heures pour obtenir une bonbonne d’eau et un peu de nourriture. »

Source: Agence France-Presse

Verdict contre l’entourage Bongo : procès historique et lourdes condamnations

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À Libreville, le verdict contre l’entourage Bongo résonne comme une rupture historique. Mardi, la cour criminelle a condamné neuf anciens collaborateurs de Sylvia et Noureddin Bongo, piliers du cercle présidentiel déchu. Les peines, de deux à quinze ans de prison, sanctionnent des détournements massifs de fonds publics et marquent un tournant judiciaire.

Ce jugement dépasse la simple répression judiciaire : il marque la chute d’un système longtemps protégé par le pouvoir. La condamnation des proches de la famille Bongo devient ainsi le symbole d’une ère qui s’effondre, révélant au grand jour les fractures d’un régime et la volonté de tourner la page.

Le verdict intervient six jours après. Le tribunal a condamné Sylvia et Noureddin Bongo par contumace à vingt ans de réclusion criminelle. La décision frappe fort. Elle marque un tournant judiciaire. Motif : détournements astronomiques de fonds publics.

« C’est un moment historique pour notre pays », a affirmé mardi Jean Mexant Essa Assoumou, président de la Cour criminelle spécialisée. Il clôturait un procès de huit jours, retransmis en direct à la télévision nationale et suivi par des milliers de Gabonais.

– La Young Team condamnée –

Le tribunal a condamné neuf des dix accusés, membres de la présidence ou proches de Noureddin Bongo, surnommés « la Young Team ». Il a acquitté un seul prévenu.

La Cour a ordonné aux condamnés de rembourser le préjudice moral infligé à l’État. Montant : plusieurs milliards de francs CFA, soit plusieurs millions d’euros.

La plupart des accusés ont été arrêtés lors du coup d’État de 2023, aux côtés de Sylvia et Noureddin Bongo. Le ministère public les poursuit pour détournement de fonds, corruption, concussion, faux et usage de faux, association de malfaiteurs et blanchiment.

Les chefs d’inculpation s’accumulent. Les charges sont lourdes. La justice veut marquer un tournant. La justice veut frapper fort.

Libérés provisoirement après vingt mois de détention, Sylvia et Noureddin Bongo ont quitté le Gabon avec l’aval des autorités. Installés à Londres, ils n’ont pas répondu à la convocation de la justice gabonaise.

Ce départ illustre la fracture entre un pouvoir déchu et une justice qui tente de réaffirmer son autorité. L’absence des principaux protagonistes renforce la dramaturgie.

Le cœur de la dynastie Bongo échappe au jugement, mais reste symboliquement au centre d’une affaire qui marque la fin d’une ère et la quête de réparation nationale.

Le procès, prévu jusqu’au 14 novembre, s’est finalement prolongé. Il s’est achevé mardi matin.

– La fortune cachée d’un pouvoir déchu –

Au cours du procès, plusieurs co‑accusés et témoins ont décrit un système de captation de fonds publics « au profit d’intérêts privés ». Le procureur général Eddy Minang a évalué ces détournements à plusieurs milliards de francs CFA.

À la barre, plusieurs accusés ont révélé avoir prélevé des sommes vertigineuses dans les caisses publiques. Ils les ont ensuite distribuées à titre privé, sous forme de primes. Les aveux tombent comme des preuves.

Selon le ministère public, l’argent du peuple a été détourné. Recyclé. Blanchi. Puis réinvesti dans un luxe hors de portée. Quatorze années de pouvoir, de 2009 à 2023, ont creusé un fossé entre dirigeants et citoyens. Ainsi, la justice dénonce un système verrouillé, nourri par l’exclusion et l’opulence.

Toujours selon l’accusation, les fonds détournés ont été convertis en actifs colossaux : 350 milliards de francs CFA investis dans des champs pétroliers, 195 milliards pour l’acquisition de deux avions Boeing, et 170 milliards consacrés à des biens mobiliers répartis entre le Gabon, le Maroc et Londres.

Ces chiffres ne sont pas de simples montants financiers : ils incarnent la matérialisation d’un système où l’argent public se transformait en empire privé.

Les avions, les champs pétroliers et les propriétés deviennent les symboles visibles d’une prédation institutionnalisée, révélant la manière dont un pouvoir déchu s’était approprié les ressources nationales pour ériger sa propre fortune.

L’accusation chiffre les détournements de Sylvia et Noureddin Bongo à 4,917 milliards de francs CFA. Soit près de 7,5 milliards d’euros.

Source: Agence France-Presse

La tournée souverainiste du général Tiani au Niger

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La tournée souverainiste du général Tiani s’inscrit sur les routes poussiéreuses du Niger. Étape après étape, il traverse des territoires minés par la peur, où les attaques jihadistes fragilisent le quotidien. Sa présence dépasse le simple geste militaire : elle se veut démonstration de souveraineté.

En sillonnant les régions les plus vulnérables, il cherche à incarner l’État, à rappeler que l’autorité ne se délite pas face à la menace. Ce voyage devient une scène symbolique : un chef militaire qui, par le mouvement, tente de transformer l’angoisse des populations en confiance et l’incertitude en affirmation de pouvoir.

M. Abdourahamane Tiani dirige le Niger depuis juillet 2023. Il a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. Ce dernier reste séquestré depuis.

– Le général Tiani face au défi de la mobilité –

Le Niger est sous pression. Au sud-est, Boko Haram frappe près du lac Tchad. À l’ouest, dans la région de Tillabéri, les groupes liés à Al-Qaida et à l’État islamique poursuivent leurs attaques. Elles ne faiblissent pas. Le pays reste pris dans l’étau jihadiste.

Début octobre, le général Abdourahamane Tiani a lancé une tournée inédite. En voiture, il a traversé la zone de Tillabéri, proche du Mali et du Burkina. Objectif affiché : « voir l’état des routes et discuter avec les populations ». Une manière de montrer sa présence dans une région sous forte menace jihadiste.

Pour certains observateurs, cette tournée vise à rassurer. Les Nigériens d’abord. Mais aussi la communauté internationale. Car la situation sécuritaire et économique du pays s’est nettement dégradée.

Une différence notable avec les juntes voisines. Au Mali, le général putschiste Assimi Goïta reste cloîtré à Bamako. Il ne prend jamais la route. Trop risqué : de nombreux grands axes sont contrôlés par les jihadistes.

Après une pause, le général Tiani a repris sa tournée le 8 novembre. Direction : la région de Dosso, au sud-ouest, jusqu’à Gaya, aux frontières du Bénin et du Nigeria. Une zone sensible. Tout près du parc W, devenu ces dernières années un repaire de groupes armés jihadistes liés à Al-Qaïda.

« On le disait peureux, enfermé dans son palais. Il relève le défi avec une tournée inédite », témoigne un habitant de Dosso, interrogé par la télévision d’État.

– Montrer « l’autorité de l’État » –

Moment fort du voyage : la traversée de la « route de l’uranium ». Plus de 600 kilomètres, dans un état de dégradation avancée, jusqu’à Arlit, cité minière du nord nigérien. Une zone sensible, où opèrent divers groupes armés aux confins de la Libye et de l’Algérie.

« C’est pour montrer que l’autorité de l’État s’affirme sur tout le territoire et que le régime bénéficie d’un certain soutien populaire », explique Seidik Abba, président du Centre international d’études et de réflexions sur le Sahel.

La télévision d’État diffuse des images du général Tiani. On le voit enchaîner meetings, visites de camps militaires et bains de foule. Il s’approche des habitants, sans distance.

Difficile de mesurer l’ampleur du soutien populaire au général Tiani. Les voix critiques sont souvent réprimées au Niger.

Sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, beaucoup voient dans cette tournée des « airs de campagne électorale ». Pourtant, aucune élection n’est prévue au Niger.

« Pour battre campagne, il faut une date d’élections. Or les assises nationales de février lui ont déjà accordé un mandat de cinq ans », rappelait l’analyste politique nigérien Ousseini Issa lors d’un débat télévisé.

À chaque étape, le général Tiani a martelé son discours souverainiste. L’uranium en est le symbole. Son exploitation est au cœur d’un bras de fer avec le groupe français Orano (ex-Areva), géant du cycle nucléaire.

« Regardez l’état d’Arlit après 55 ans d’exploitation de l’uranium. Même l’électricité manque. Désormais, notre uranium nous appartient », a lancé le général Tiani à Agadez. Reste que la junte cherche encore un moyen sûr d’exporter sa production.

– « Mobiliser les populations » –

Devant les militaires, le général Tiani a martelé : « Le Niger restera debout, prêt à consentir le sacrifice suprême pour se défendre. »

Depuis mars, l’État islamique au Sahel a mené cinq attaques dans la région de Tillabéri. Bilan : au moins 127 villageois et fidèles musulmans exécutés sommairement, selon Human Rights Watch.

En octobre, un Américain a été enlevé en plein cœur de Niamey. Depuis le début de l’année, deux ressortissantes suisses et autrichiennes ont également été kidnappées dans le nord du pays.

Le régime affronte des retards répétés dans le paiement des fonctionnaires. Le général Tiani, lui, continue de marteler que le Niger reste « affecté » par les sanctions économiques régionales imposées après le putsch, pourtant levées depuis près de deux ans.

« Le pays traverse une situation sécuritaire et financière difficile. Cette tournée permet à Tiani de mobiliser les populations autour de sa politique de souveraineté », confie à l’AFP un analyste nigérien sous anonymat.

« Il faut rassurer la population civile pour qu’elle vous considère comme un allié, et non comme une menace », souligne Hans-Jakob Schindler, directeur du think tank Counter-Extremism Project (CEP). Il rappelle que l’un des grands échecs du Burkina et du Mali tient à « l’indifférence » de leurs gouvernements envers le nord du pays.

Source: Agence France-Presse

Réforme du système d’asile britannique : enjeux, critiques et obligations internationales

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Lundi, Londres a dévoilé une réforme du système d’asile britannique. Objectif : resserrer les mailles de la politique migratoire. Mais derrière l’annonce, des interrogations surgissent, révélant les failles d’un édifice fragile.

Le chemin législatif reste incertain, la légalité au regard du droit des réfugiés vacille, et l’efficacité promise face aux embarcations franchissant la Manche demeure hypothétique.

Plus qu’un simple ajustement administratif, cette réforme cristallise un affrontement symbolique : celui d’un État qui cherche à reprendre le contrôle de ses frontières, face à la réalité mouvante des migrations et aux principes universels de protection.

Quelles sont les prochaines étapes?

La ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a présenté une réforme destinée à durcir la politique migratoire. Objectif : dissuader les traversées de la Manche en petites embarcations et accélérer les expulsions des personnes en situation irrégulière au Royaume-Uni.

La réforme n’est pas encore actée. La plupart des mesures doivent passer par le Parlement. Or, les travaillistes y dominent largement : 405 sièges sur 650.

Le Home Office veut tourner la page. Dans les prochains mois, il compte mettre fin à l’obligation de fournir logement et allocation aux demandeurs d’asile. Ceux qui disposent de revenus ou peuvent travailler devront contribuer.

Sur les points les plus sensibles, le gouvernement reste évasif. Il promet des consultations futures ou des annonces repoussées à l’an prochain. Mihnea Cuibus, expert des migrations à l’université d’Oxford, met en lumière cette zone d’ombre.

Elle révèle une stratégie faite d’attente et de flou, où l’État suspend ses décisions comme pour gagner du temps. Ce décalage nourrit une tension symbolique : entre l’urgence affichée de contrôler les flux migratoires et la lenteur calculée d’un pouvoir qui hésite à dévoiler ses véritables intentions.

Le délai pour obtenir la résidence permanente passerait de cinq à vingt ans. Les règles d’expulsion des familles déboutées du droit d’asile sont aussi concernées. Leur mise en œuvre sera retardée. « Certains éléments restent encore très flous », souligne le chercheur auprès de l’AFP.

Le Parlement va-t-il approuver la réforme?

Une vingtaine de députés travaillistes rejettent le plan. Ils l’accusent de reprendre les idées du parti anti-immigration Reform UK.

Nigel Farage, chef de Reform, a déclaré mardi en conférence de presse qu’il était « théoriquement » d’accord avec la plupart des mesures annoncées.

Le front travailliste reste pour l’heure presque uni : rares sont les élus qui osent afficher leur hostilité à la réforme. Pourtant, dans l’ombre des débats, Kemi Badenoch avance ses pions.

La cheffe de l’opposition conservatrice tend une main calculée à Shabana Mahmood, lui suggérant de s’appuyer sur les voix de son camp. Derrière cette offre, une symbolique : l’équilibre fragile des alliances, où chaque vote devient une arme, chaque geste une fracture possible.

Si la cohésion du Labour venait à se fissurer, ces soutiens conservateurs pourraient se transformer en levier décisif, révélant la fragilité d’un pouvoir qui se croyait solide.

Est-ce que ce plan peut fonctionner?

Le refuge n’est plus un port sûr, mais une halte sous condition: un statut temporaire suspendu à l’horloge. Tous les 30 mois, le dossier se rouvre, mesurant le droit à rester à l’aune des soubresauts du pays d’origine.

Chaque échéance devient un seuil, où la protection peut basculer. Symboliquement, le sanctuaire se transforme en sas: un abri réversible, gouverné par le temps et par la géopolitique.

Cela suffira-t-il? « Nous n’en savons rien », avant de voir la mise en œuvre, reconnaît Mihnea Cuibus.

Le plan reprend le modèle danois. Résultat : les demandes d’asile y sont tombées à leur plus bas niveau depuis quarante ans. Mais transposer ces politiques au Royaume-Uni ne garantit pas le même effet. Le chercheur prévient : le contexte britannique diffère, et l’impact reste incertain.

Le chercheur rappelle des facteurs structurels. La langue anglaise attire. Depuis le Brexit, Londres ne peut plus renvoyer les migrants vers leur premier pays d’entrée dans l’UE, le système de Dublin n’étant plus applicable. Ces éléments expliquent pourquoi le Royaume-Uni reste une destination privilégiée.

Les organisations de défense des migrants jugent ces mesures insuffisantes. Elles ne dissuaderont pas des personnes qui fuient la guerre.

Le Refugee Council dénonce des propositions jugées « hautement irréalistes et inhumaines ». Selon l’organisation, la réévaluation régulière du statut de réfugié coûterait 872 millions de livres, soit 990 millions d’euros, au gouvernement sur dix ans.

Quels risques de recours en justice?

Shabana Mahmood l’a annoncé : les demandeurs d’asile n’auront qu’une seule occasion de déposer une demande et une seule de faire appel. Objectif affiché : réduire les recours individuels.

Le gouvernement l’avait annoncé cet été : la procédure d’appel doit s’éloigner des tribunaux. Un nouvel organisme, composé « d’arbitres » indépendants, sera créé pour trancher.

Mihnea Cuibus avertit que le gouvernement doit s’attendre à voir certaines de ses mesures attaquées en justice. Cette perspective ouvre une nouvelle ligne de tension : entre la volonté politique d’imposer des réformes et la résistance institutionnelle des tribunaux.

Le champ judiciaire devient alors l’arène où se rejoue le conflit, révélant la fragilité d’une stratégie qui, en cherchant à verrouiller l’asile, s’expose à l’épreuve du droit.

La contestation annoncée symbolise plus qu’un obstacle procédural : elle incarne la persistance d’un contre-pouvoir, capable de rappeler que la loi ne se plie pas toujours aux calculs politiques.

En raison des protections accordées aux enfants, le renvoi des familles ou la suppression des aides automatiques pourrait violer les obligations légales.

Mihnea Cuibus rappelle que l’exécutif devra respecter ses « obligations internationales ».

Kemi Badenoch et Zia Yusuf, dirigeant de Reform UK, estiment que la réforme restera inefficace. Tant que le Royaume-Uni demeure signataire de la Convention européenne des droits de l’homme, les réfugiés conserveront des recours et des protections.

Source: Agence France-Presse

Google dévoile la nouvelle version de Gemini pour renforcer son moteur de recherche

Mardi, Google a marqué un tournant dans la bataille pour l’intelligence artificielle en dévoilant la nouvelle version de Gemini. Plus qu’un simple lancement, cette étape traduit une volonté affirmée : s’imposer comme le leader d’une course technologique qui recompose les rapports de force du numérique.

Chaque avancée devient un signal, chaque déploiement une démonstration de puissance. Gemini n’est pas seulement un outil, c’est le symbole d’une conquête technologique où l’imaginaire du secteur se mêle à la réalité des algorithmes.

Dans cette arène mondiale, Google cherche à incarner l’avenir, à transformer le rêve en domination.

Pour ses concepteurs, Gemini 3 est présenté comme le meilleur modèle au monde. Il interprète et traite textes, images, sons et vidéos. Nouveauté : un agent numérique intégré, capable de générer des applications à la demande.

Avant Gemini 3, une étape avait déjà marqué la progression de Google : la présentation de Gemini 2.0, en février dernier. Ce lancement avait posé les bases d’une évolution rapide, inscrivant l’entreprise dans une dynamique de renouvellement constant.

Chaque version devient ainsi un jalon, un signal de la cadence imposée par Google dans la course à l’intelligence artificielle.

« C’est notre modèle le plus intelligent », affirme Koray Kavukcuoglu, directeur de l’IA chez Google. Selon lui, Gemini permettra à chacun de transformer ses idées en réalité.

– Gemini 3 marque un tournant –

Le nouveau modèle sera intégré à l’application Gemini mise à jour. Google revendique 650 millions d’utilisateurs mensuels. Par défaut, plus de deux milliards de personnes y accèdent chaque mois via le moteur de recherche, précise Koray Kavukcuoglu.

« Gemini a imposé un nouveau rythme », insiste-t-il. Les mises à jour arrivent plus vite et sont mises à disposition du public sans délai. « Nous l’avons livré rapidement et appris tout au long du processus », ajoute-t-il.

Pris de court par l’arrivée de ChatGPT et critiqué pour la faiblesse de sa première IA générative fin 2023, Google a depuis rattrapé son retard. Aujourd’hui, le secteur le reconnaît comme un acteur majeur.

À peine quelques mois après la première version de Gemini, Google avait dévoilé AI Overviews, une nouvelle fonction intégrée à son moteur de recherche. Mais au lieu d’incarner l’innovation attendue, l’outil a déclenché un torrent de moqueries.

Certaines réponses, comme une recette de pizza à la colle ou le conseil de manger une pierre chaque jour, ont cristallisé l’ironie du public. Ce faux pas est devenu un symbole : celui des limites d’une technologie encore en rodage, où l’ambition de transformer la recherche se heurte à l’imprévisible des algorithmes.

L’épisode illustre la fragilité de la conquête numérique, où chaque erreur se transforme en spectacle et chaque maladresse en leçon publique.

Google a rapidement corrigé les failles de son outil intégré à la recherche. Pour Robby Stein, vice‑président produit, l’arrivée de Gemini 3 dans le moteur de recherche marque un « formidable pas en avant ».

– Risque de bulle –

« Gemini 3 offre une capacité de raisonnement exceptionnelle », affirme Robby Stein, vice‑président produit de Google. Selon lui, une simple recherche suffira désormais pour obtenir des réponses aux questions les plus complexes et en tirer un véritable apprentissage.

Dans les mots de Koray Kavukcuoglu, l’ambition dépasse la simple performance technique : « Les réponses que les utilisateurs recevront de ce modèle sont intelligentes, directes et précises ».

Loin des artifices, Gemini 3 se veut une voix épurée, débarrassée des clichés et des flatteries. Ce positionnement traduit une volonté de faire de l’IA non pas un miroir flatteur, mais un instrument de vérité.

L’image qui se dessine est celle d’un partenaire exigeant, tendu vers l’essentiel, où la précision devient gage de confiance et la rigueur, symbole d’une parole nouvelle dans le paysage numérique.

– Google impose le rythme de l’IA –

Google a dévoilé Antigravity, une nouvelle plateforme de développement. Elle intègre un agent IA capable de générer des projets d’application à partir de simples instructions en langage courant. L’outil se positionne face à Claude, développé par la startup Anthropic.

Google affirme avoir renforcé la sécurité de Gemini 3. Le modèle serait désormais plus résistant aux cyberattaques et aux usages détournés.

Les acteurs du numérique considèrent l’intelligence artificielle comme un pari majeur. Mais les immenses investissements suscitent la crainte d’une bulle prête à éclater.

Dans un entretien à la BBC mardi, Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, a reconnu que l’éclatement d’une bulle de l’IA toucherait durement toutes les entreprises. Il a décrit la croissance des investissements comme « un moment extraordinaire », tout en évoquant une possible part d’« irrationalité ».

Il a mis en garde contre les besoins énergétiques « immenses » de l’IA. En 2024, ils ont représenté 1,5 % de la consommation mondiale d’électricité, selon l’Agence internationale de l’énergie.

Il prône le développement de nouvelles sources d’énergie et le renforcement des infrastructures du secteur.

Source: Agence France-Presse

Mbappé et PSG s’affrontent en millions aux Prud’hommes de Paris

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Dans la salle des Prud’hommes de Paris, l’atmosphère est saturée de tension : regards durs, voix tranchantes, chiffres lancés comme des obus. Deux armées d’avocats s’opposent, déroulant des sommes vertigineuses. Ici, Mbappé et PSG s’affrontent en millions, et l’argent devient le symbole d’une fracture profonde, mesure d’un lien brisé et traduction d’un pouvoir disputé.

Deux ans de rancunes, deux ans de fracture entre le joueur et le club. Transition : les centaines de millions réclamés ne sont plus de simples chiffres, mais l’expression d’une séparation houleuse et d’un pouvoir disputé.

Aux Prud’hommes de Paris, le face‑à‑face entre Kylian Mbappé et le PSG a pris des allures de bataille chiffrée. Le club de la capitale a réclamé 440 millions d’euros à son ancien buteur.

En riposte, le capitaine des Bleus a exigé 263 millions d’euros à son ex‑employeur. Deux ans de litige, deux camps retranchés et des sommes vertigineuses qui traduisent la rupture houleuse entre l’icône et l’institution.

La décision sera prononcée le 16 décembre.

Audience très attendue aux Prud’hommes de Paris. Le PSG, champion d’Europe, face à Kylian Mbappé, star du Real Madrid. Les avocats ont déroulé des chiffres vertigineux. Transition : un spectacle rare pour une juridiction peu habituée à des affaires aussi médiatisées.

Au point que la confusion s’est invitée dans les rangs du public comme dans la presse.

« C’est bien 440 millions que nous demandons », a déclaré Me Renaud Semerdjian, l’un des sept avocats du PSG, à la sortie de l’audience. Plus tôt, le chiffre avancé était de 240 millions. Transition : l’écart souligne la brutalité des revendications dans ce dossier hors norme.

Le PSG a détaillé ses demandes : 20 millions pour préjudice à l’image, 60 millions pour mauvaise foi dans l’exécution d’un accord d’août 2023, 180 millions pour sa dissimulation et 180 millions pour perte de chance liée au transfert du joueur. Transition : au total, 440 millions d’euros. Me Frédérique Cassereau, avocate de Kylian Mbappé, a confirmé ce chiffre.

– Harcèlement moral –

Le litige empoisonne depuis longtemps les relations entre les deux parties.

Au début de la saison 2023‑2024, le PSG a écarté Kylian Mbappé du groupe professionnel. L’attaquant voulait aller au terme de son contrat, qui expirait à l’été 2024, sans le prolonger. Transition : ce choix privait le club d’une indemnité de transfert lucrative.

Après la première journée du championnat, Mbappé a été réintégré. Le PSG affirme qu’un accord conclu en août 2023 prévoyait que le joueur renonce à une partie des sommes dues en fin de contrat pour préserver la santé financière du club. Transition : le camp Mbappé dénonce un « fantasme ».

Le capitaine des Bleus, qui a finalement rejoint librement le Real à l’été 2024, affirme qu’aucun accord pour renoncer à ses salaires n’a existé entre lui et le club, selon son entourage.

Et voilà plus d’un an que le buteur des Bleus réclame les sommes dues selon lui par le PSG.

Les avocats de Kylian Mbappé ont évalué le préjudice à 263 millions d’euros. Dans leur requête, ils demandent aussi la requalification du contrat du joueur : de CDD en CDI. Transition : une offensive juridique qui accentue la tension avec le PSG.

Pour atteindre les 263 millions réclamés, les avocats de Mbappé invoquent plusieurs griefs : licenciement sans cause (44,6 millions), harcèlement moral (37,5 millions) et rappels de salaire et congés pour avril à juin 2024 (19 millions). Transition : une addition qui accentue la fracture avec le PSG.

Difficile de suivre la litanie des millions réclamés par les deux camps. L’audience, exceptionnelle aux Prud’hommes, a duré plus de deux heures. Transition : un affrontement hors norme, marqué par l’ampleur des sommes et la longueur des débats.

– « Deux poids, deux mesures » –

Signe de l’importance du dossier, les prud’hommes ont réservé lundi leur plus grande salle. Transition : les avocats présents pour d’autres affaires ont assisté, médusés, à cette audience hors norme.

« Nos affaires passent en une demi‑heure », s’agace un avocat, représentant une entreprise publique. Sous couvert d’anonymat, il dénonce l’inégalité : chaque partie dans ce dossier a bénéficié de plus d’une heure. Transition : « Il y a deux poids, deux mesures ! »

Me Delphine Verheyden, avocate de Mbappé, a rappelé aux quatre conseillers prud’hommaux — deux représentants des employeurs et deux des salariés — que leur mission était de protéger les salariés, « la partie faible », et non l’inverse. Transition : un rappel ferme du rôle de la juridiction.

Les avocats du PSG ont contesté la demande de requalification du contrat de Mbappé. Selon eux, les jurisprudences ne s’appliquent pas dans ce cas. Transition : le sport professionnel repose sur des contrats à durée déterminée, conformément aux règles de la Fifa.

Les avocats du PSG balaient par ailleurs les accusations de harcèlement, citant les photos du joueur « tout sourire » à l’entraînement au « loft », le « tifo » célébrant le joueur pour son dernier match sous les couleurs de Paris ou encore « la soirée privée organisée » pour son départ par le joueur lui-même et en présence « des membres dirigeants et membres du staff » du club.

Source: Agence France-Presse

Nigeria : une coopération stratégique avec Washington malgré les menaces de Trump

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La coopération stratégique avec Washington s’est trouvée fragilisée par un mot menaçant. Depuis la Maison‑Blanche, le président américain a accusé le Nigeria de massacres contre des chrétiens et évoqué une possible action militaire si Abuja ne réagissait pas.

La riposte nigériane a été immédiate mais mesurée : dialoguer, désamorcer, préserver l’alliance. Yusuf Tuggar présente la crise comme un accroc — mais l’accroc révèle une fissure plus profonde entre souverainetés et récits internationaux.

La sécurité devient un langage à double tranchant. Washington invoque la protection des communautés religieuses pour justifier la pression. Le Nigeria y voit une mise en scène coloniale qui fragilise sa souveraineté.

Abuja doit agir contre les groupes armés sans céder à un arbitrage extérieur. La bataille se joue sur deux fronts : les armes et les récits. Les mots précèdent les projectiles et peuvent remodeler durablement la géopolitique africaine.

« Nous travaillons avec Washington pour définir une coopération face aux menaces sécuritaires mondiales », a affirmé Yusuf Tuggar dans une interview exclusive à Abuja.

– Menace existentielle contre le christianisme –

Au début du mois, Donald Trump a déclaré avoir demandé au Pentagone de préparer un plan d’attaque contre le Nigeria. Motif invoqué : des islamistes radicaux « tuent les chrétiens en très grand nombre ». Le pays le plus peuplé d’Afrique se retrouve ainsi placé au centre d’une menace militaire américaine.

Interrogé par l’AFP sur une éventuelle frappe américaine contre le Nigeria, Yusuf Tuggar a répondu : « Non, je ne pense pas.» Le ministre des Affaires étrangères a ainsi écarté l’hypothèse d’une attaque, minimisant la menace brandie par Washington.

« Parce que nous continuons à discuter et, comme je l’ai dit, les discussions ont progressé. Nous avons dépassé ce stade » des menaces, a-t-il ajouté.

« C’est un léger accroc dans une relation longue et prestigieuse », a déclaré le ministre. Il assure que la collaboration avec Washington reste étroite et continue.

Le président américain a affirmé que le christianisme faisait face à une « menace existentielle » au Nigeria. Il a prévenu qu’Abuja ne mettait pas fin aux massacres, les États‑Unis interviendraient. Selon lui, l’attaque serait « rapide, violente et efficace ».

– Insécurité –

Le Nigeria, géant démographique de l’Afrique avec ses 230 millions d’âmes, porte en lui une fracture symbolique. Au sud, le christianisme structure les communautés et les récits collectifs. Au nord, l’islam façonne l’identité et l’ordre social. La division est presque équilibrée, comme deux pôles qui se regardent et se répondent.

Cette géographie religieuse n’est pas seulement statistique : elle est le théâtre d’une tension permanente. Elle nourrit les discours politiques, attise les rivalités et devient le miroir des inquiétudes internationales.

Le pays se tient ainsi à la croisée des chemins : entre coexistence fragile et instrumentalisation des différences, entre souveraineté nationale et pressions extérieures.

Dans ce partage, chaque camp incarne une mémoire et une espérance. Mais l’équilibre, aussi précis soit‑il, reste vulnérable : il suffit d’un mot, d’une menace ou d’une intervention pour transformer la ligne invisible en fracture ouverte.

Il est le théâtre de nombreux conflits qui tuent aussi bien des chrétiens que des musulmans, souvent sans distinction.

Dans le nord-est du pays, l’insurrection jihadiste menée par le groupe Boko Haram (actif depuis 2009) et sa faction dissidente rivale de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) a fait plus de 40 000 morts et forcé plus de deux millions de personnes à fuir leurs foyers, selon l’ONU.

Elle s’est étendue ces dernières années dans les zones limitrophes, aux Niger, Cameroun et Tchad voisins, entraînant la création d’une coalition militaire régionale.

– Abuja défend sa souveraineté –

Dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, des gangs criminels, appelés localement « bandits », sèment la terreur, attaquant des villages, enlevant des habitants, pillant et incendiant des maisons.

Des affrontements sanglants entre agriculteurs majoritairement chrétiens et éleveurs peuls musulmans ont aussi ensanglanté plusieurs États du centre du Nigeria, des violences qui, au-delà des questions ethniques et religieuses, trouvent selon les experts leurs causes profondes dans la mauvaise gestion foncière et l’absence d’autorité dans les zones rurales.

Selon M. Tuggar, les problèmes sécuritaires « tuent plus de musulmans que de chrétiens » et résultent de « facteurs exogènes » au Nigeria, comme la dégradation de la sécurité et l’augmentation de la menace jihadiste au Sahel.

Il a affirmé que son pays s’était efforcé de répondre aux multiples crises sécuritaires, notamment celles liées aux bandes criminelles.

La réalité, « c’est un gouvernement qui combat l’insurrection, qui lutte contre le terrorisme dans notre région », a-t-il affirmé, « parfois avec beaucoup de succès, parfois avec des revers dus à des facteurs exogènes, non à des erreurs de notre part ».

– Accusations –

M.Tuggar a indiqué que si les États-Unis ou tout autre pays souhaitent s’associer au Nigeria pour l’aider à relever les défis sécuritaires, le Nigeria y est « plus que favorable ».

« Mais le Nigeria, ses forces de sécurité, ses troupes et son armée doivent être en première ligne », a-t-il poursuivi.

Depuis les propos de Donald Trump, les autorités nigérianes ont multiplié les déclarations assurant que le Nigeria ne tolère aucune persécution religieuse.

Ces accusations de persécutions contre les chrétiens sont relayées à Washington par des acteurs politiques conservateurs, des associations de défense des chrétiens mais aussi des séparatistes biafrais.

« La désinformation vient de l’ère des réseaux sociaux, qui abreuvent les gens de fausses informations », a déclaré Yusuf Tuggar.

Quand Donald Trump a évoqué le sort des chrétiens au Nigeria, Abuja n’avait pas d’ambassadeur à Washington. Le président Bola Tinubu avait rappelé la quasi‑totalité des ambassadeurs en 2023 pour un examen d’« efficacité ». La plupart n’ont pas encore été remplacés.

« Nous avons des personnes compétentes, que nous ayons ou non des ambassadeurs accrédités », estime toutefois M.Tuggar.

Fin octobre, Donald Trump a ordonné d’ajouter le Nigeria à la liste des pays « particulièrement préoccupants » en matière de liberté religieuse. Le Congrès doit examiner cette requête jeudi. Si elle est validée, des sanctions pourraient viser des responsables nigérians.

Source: Agence France-Presse

Enfants ukrainiens enlevés depuis 2022 : familles en quête de réponses

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Lundi, des voix graves se sont élevées : des familles — mères, tuteurs, grands‑parents — dénoncent un silence organisé autour des enfants ukrainiens enlevés. Les forces russes ont arraché ces enfants à leurs quartiers, à leurs noms et à leurs racines, puis les ont déplacés en Russie.

Les proches frappent à des portes qui restent closes. Ils voient le temps effacer les preuves, recomposer les identités, dissoudre les traces. Ils appellent le monde à rompre ce silence.

Pour eux, il ne s’agit pas seulement de papiers ou de procédures : c’est la conservation d’une mémoire, d’un nom, d’un lien filial. Sans réponse internationale, disent‑ils, ces enfants risquent de disparaître doublement — d’un pays et d’une histoire.

Ils demandent justice, retour et reconnaissance. Ils demandent que la solidarité internationale devienne acte et passage, et non plus seule parole.

– Appel à l’aide après des adoptions forcées –

Darina Repina a tenu une rare conférence de presse à Paris. Tutrice légale de deux enfants enlevés et emmenés en Russie après l’invasion de 2022, Darina Repina dénonce le refus systématique des autorités russes de traiter les demandes de retour. Darina Repina déclare que les autorités ont ignoré toutes les démarches engagées et qu’« il n’y a aucun espoir d’être entendus ».

Mme Repina a déclaré lors de la conférence organisée par la Fondation Émile qu’« il n’y a aucun espoir d’être entendus ». S’adressant aux journalistes, Darina Repina a accusé les autorités de fermer toute porte au retour des enfants. Elle a exhorté la communauté internationale à ne pas rester sourde.

Margarita Prokopenko avait 10 mois lorsqu’on l’a arrachée à son orphelinat à Kherson en 2022. Les forces russes ont emmené Maksim en même temps que sa sœur et les ont déplacés durant l’occupation. Les proches dénoncent une prise forcée et une disparition administrative.

Les autorités russes ont séparé la fratrie : elles ont placé Maksim, six ans, dans un orphelinat, tandis que Margarita a été adoptée par la famille de Sergueï Mironov, proche de Vladimir Poutine.

Mme Repina affirme que les autorités russes ont cherché à donner une nouvelle identité à Margarita. « Ils ont changé le nom et le prénom de l’enfant, ils ont absolument tout changé ! » a‑t‑elle déclaré. Elle craint de ne jamais revoir la petite.

M. Mironov a nié avoir adopté Margarita Prokopenko. Il a publié un message sur les réseaux sociaux en 2023, affirmant que des « services spéciaux ukrainiens et leurs superviseurs occidentaux » cherchent à le discréditer.

– 20.000 enfants enlevés, selon Kiev –

Mme Repina élève la soeur aînée des deux enfants et espère qu’un jour la famille sera réunie. Elle se préparait à ramener les deux plus jeunes enfants chez elle lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, a-t-elle dit. Les autorités ont déchu la mère de ses droits parentaux depuis l’enlèvement des enfants.

Les autorités russes ont emmené en Russie les petits‑enfants de Lioubov Burina, Angelina et Yevhen, après le début de l’invasion. Placés temporairement dans un orphelinat de Kherson en raison d’une crise familiale, ils avaient respectivement trois ans et un an au moment de leur enlèvement.

Ils avaient respectivement trois et un an au moment de leur enlèvement, a-t-elle précisé. Tous ses efforts pour retrouver ses petits-enfants sont restés vains.

Selon les dernières informations, les enfants se trouvent à Simféropol, en Crimée annexée par la Russie, a-t-elle indiqué. « Nous avons contacté la police et les services sociaux », a dit cette femme de 55 ans.

Kiev affirme que les autorités russes ont forcé près de 20 000 enfants ukrainiens à partir vers la Russie ou les territoires occupés depuis 2022, et que ce total pourrait être sous‑estimé.

L’Ukraine a fait des enfants enlevés une priorité diplomatique. Mariam Lambert, cofondatrice de la Fondation Émile, déplore l’exclusion fréquente des proches et tuteurs légaux des discussions internationales sur leur sort.

– « Donnons-leur la parole » –

Le sujet, a-t-elle ajouté, est devenu trop politisé. « Nous avons donc décidé de le rendre public. »

« Les célébrités en parlent, les politiciens en parlent, mais pas les mères », a-t-elle confié à l’AFP. « Il est temps de leur donner la parole! »

Son organisation, fondée aux Pays-Bas, a, dit-elle, permis le retour de 48 enfants en Ukraine.

La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova‑Belova. La Cour pénale internationale vise Vladimir Poutine et Maria Lvova‑Belova pour des allégations d’enlèvement d’enfants ukrainiens. La mesure marque une étape judiciaire majeure dans le dossier.

La Russie affirme avoir déplacé certains enfants ukrainiens pour les protéger de la menace d’hostilités.

Les autorités russes prétendent que ces enfants « n’ont pas de famille » et qu’on leur offre « une belle vie ici en Russie », dénonce Mariam Lambert.

Or, assure-t-elle, ce discours est « totalement faux »: tous les enfants déportés en Russie ont de la famille en Ukraine.

« Chaque enfant de ces orphelinats a une mère, une grand-mère, une soeur ou un père », fait-elle valoir.

La Fondation Émile n’a pas de contact direct avec le gouvernement russe. Elle affirme avoir sollicité l’aide de pays tiers liés à Moscou. Parmi eux : les États‑Unis, la Slovaquie et le Brésil. La fondation espère que ces relais feront pression et obtiendront des réponses.

Source: Agence France-Presse

Force internationale à Gaza — le Conseil de sécurité donne son feu vert

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Le Conseil de sécurité a tranché et choisi une voie controversée. Par son vote, il sanctifie le plan de Donald Trump et autorise une force internationale à Gaza. Cette présence vise à stabiliser un territoire ravagé après deux années de conflit. Pourtant, les cessez‑le‑feu restent précaires et la paix promise reste conditionnelle.

Les États-Unis ont forcé la main. Ils ont menacé l’éclatement du fragile accord si le Conseil restait paralysé. La tension a pesé dans la salle comme un orage retenu.

Treize voix ont suivi l’initiative américaine; deux grandes puissances ont résisté par l’abstention. La décision se lit comme un pari: stabiliser un territoire ravagé ou attiser de nouvelles colères. Gaza devient un champ d’épreuve pour la diplomatie mondiale. Le symbole est lourd: une force extérieure promise pour contenir une guerre que personne n’a su prévenir.

Treize membres ont voté pour le texte. L’ambassadeur américain à l’ONU, Mike Waltz, l’a qualifié d’« historique et constructif ». La Russie et la Chine se sont abstenues.

La résolution américaine, plusieurs fois modifiée, endosse le plan du président Trump. Ce plan a permis l’instauration, le 10 octobre, d’un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas. La bande de Gaza reste ravagée après deux années de guerre déclenchée par l’attaque du 7 octobre 2023. Le texte a été façonné lors de négociations sensibles.

Le texte autorise la création d’une force de stabilisation internationale (ISF). Elle doit appuyer la sécurisation des frontières avec Israël et l’Égypte, démilitariser Gaza, désarmer les groupes armés non étatiques, protéger les civils et former une police palestinienne.

La composition de cette force n’est pas évoquée.

La résolution, soutenue par l’Autorité palestinienne, crée un Comité de la paix. Ce Comité exercera la gouvernance de transition à Gaza jusqu’au 31 décembre 2027. Le plan annexé en 20 points prévoit que Donald Trump préside ce Comité. La mesure s’inscrit dans la logique du mandat international et de la réforme de l’Autorité palestinienne.

La résolution évoque désormais la possibilité d’un État palestinien. Après la réforme de l’Autorité palestinienne et l’avancée de la reconstruction de Gaza, « les conditions pourraient enfin être en place pour un chemin crédible vers une autodétermination palestinienne et un statut d’État », dit le texte.

Netanyahu a répété son refus catégorique d’un État palestinien. « Notre opposition à un État palestinien sur quelque territoire que ce soit n’a pas changé », a-t-il insisté en ouvrant le conseil des ministres.

Itamar Ben Gvir a appelé à l’arrestation de Mahmoud Abbas si l’ONU reconnaît un État palestinien. Il a aussi préconisé l’élimination ciblée de hauts responsables de l’Autorité palestinienne. La déclaration vient d’un ministre de l’extrême droite et a déclenché une vive polémique.

Avant le vote, la revendication a claqué devant les caméras. Danny Danon l’a posée comme condition non négociable : ramener les dépouilles des trois derniers otages à Gaza. Mike Waltz a renforcé cette exigence côté américain, faisant de la restitution des corps un point d’honneur diplomatique.

La demande vise à transformer un traumatisme en étape politique. Elle porte une double charge : exigence de dignité pour les familles et pression stratégique pour obtenir des concessions et garanties. Symboliquement, réclamer les corps, c’est rendre visible l’obstacle humain au règlement — et rappeler que la paix se heurte d’abord aux morts qu’on n’a pas rendues.

– Objections russes –

La France a voté en faveur de la résolution et la juge utile pour les besoins urgents des populations et pour soutenir les efforts de paix en cours. Une source diplomatique française affirme que le texte inclut des références à la perspective d’un État palestinien. La résolution donne mandat à une force internationale et à un Comité de la paix pour une gouvernance transitoire à Gaza.

La Russie a diffusé un texte concurrent au projet américain. Elle a expliqué l’initiative par le fait que la résolution américaine n’allait pas assez loin sur la solution à deux États. Moscou affirme un engagement indéfectible en faveur d’une solution à deux États.

Le texte russe, également consulté par l’AFP, n’autorise ni la création d’un Comité de la paix ni le déploiement d’une force à ce stade, demandant au secrétaire général de l’ONU de proposer des « options » en la matière.

D’autres États membres ont exprimé des réticences, s’inquiétant d’un manque de clarté dans les mandats du Comité de la paix et de l’ISF.

Face à ce qu’ils ont qualifié de « tentatives de semer la discorde », les États-Unis ont redoublé d’efforts ces derniers jours pour pousser le Conseil à donner son feu vert.

– Paix imposée ou conflit renouvelé –

Mike Waltz a transformé l’appel diplomatique en ultimatum médiatique. Dans un texte publié dans le Washington Post, l’ambassadeur américain à l’ONU a posé le vote comme un choix binaire : soutenir la résolution ou accepter le retour de la violence et la domination du Hamas.

Les mots servent d’outil de pression. Ils visent à délégitimer l’hésitation au Conseil et à contraindre les indécis en opposant paix conditionnelle et chaos annoncé.

Symboliquement, l’avertissement fait basculer la parole diplomatique vers la logique du risque moral : ne pas voter, c’est prendre la responsabilité — aux yeux des États‑Unis — des morts et des guerres à venir. La formulation cherche à faire peser sur chaque abstention le poids des vies que l’on dit vouloir éviter, tout en occultant la complexité politique qui nourrit ces mêmes violences

Les États‑Unis ont souligné l’ampleur du soutien au texte. Ils ont publié une déclaration commune avec le Qatar, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie. La déclaration appelle à une adoption rapide de la résolution et affirme un appui conjoint au plan américain.

Source: Agence France-Presse

Affectation des auditeurs de justice au Cameroun : absence de base légale et risques pour la transparence

Affectation des auditeurs de justice au Cameroun : malgré sa délicatesse, la question de l’affectation des auditeurs de justice, dépourvue d’une base légale claire, a dominé l’actualité ce week‑end.

La problématique a été abordée ce dimanche lors d’une émission télévisée. En posture d’invité, le ministre délégué à la Justice Jean de Dieu Momo a rappelé la pertinence de son action au sein du gouvernement.

Incapable de fournir la base légale

Selon lui, le retirer de l’équipe après sept années d’expérience serait contraire aux principes d’une bonne gouvernance. Qui exige la continuité et la valorisation des compétences. Pour certains téléspectateurs, Jean De Dieu Momo n’a pas véritablement répondu à toutes les questions.

« Au cours du duel de l’émission “l’arène” du dimanche 16 novembre 2025 face à Me Simh Emmanuel. Le ministre Momo s’est révélé incapable de fournir la base légale. Justifiant l’acte d’affectation des auditeurs de justice du 13 décembre 2024 », estime Roger Justin Noah.

Le secrétaire général adjoint du MRC va plus loin et fait un peu de pédagogie. « En effet, les auditeurs de justice sont affectés suite à une décision d’intégration. Prise au cours d’une session du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), l’une des attributions fondamentales du CSM ».

Et « selon l’article 11.2 (b) de la loi n° 82-014 du 26 novembre 1982 fixant l’organisation. Et le fonctionnement du CSM donne un avis consultatif. Sur : Les propositions d’intégration dans la magistrature. Les propositions d’affectation et de nomination des magistrats du siège. Les mutations des magistrats entre le siège et le parquet ».

Une inertie persistante….

Le militant rappelle que la dernière session connue du Conseil remonte au 10 août 2020. Il y a plus de cinq ans. « Par conséquent, dit-il, toutes les affectations intervenues depuis cette date. Notamment celles des promotions de 2021 à 2023 dans la récente note ministérielle du 13 décembre 2024. Sont intervenues en l’absence totale de l’avis légalement requis ».

Il dénonce « une inertie persistante au plus haut niveau de l’État ». Et il relève que, s’il est avéré que cette pratique irrégulière a été initiée sous l’ère d’Amadou Ali. Elle n’en demeure pas moins illégale.

De son point de vue, la preuve de cette illégalité est simple. Car explique-t-il, s’il existait une base légale quelconque, une simple note d’affectation ne suffirait pas. Le processus exigerait un décret après avis du CSM, d’ailleurs souvent indiqué dans le timbre.

Un autre vice aggravant

L’homme politique rappelle un autre vice aggravant. « Les membres du CSM ont été nommés le 15 juin 2020 pour un mandat de cinq ans. L’article 7(a) de la loi de 1982 susmentionnée prévoit. Qu’« il est procédé à une nouvelle désignation des membres du Conseil supérieur de la magistrature, un mois au moins. Avant l’expiration du mandat en cours ».

Pour terminer, il constate que le mandat du CSM a donc expiré le 15 juin 2025. Sans qu’aucune nouvelle désignation n’ait été effectuée en amont. « Aujourd’hui, le Conseil lui-même n’a plus de composition légale. Ce qui rend toute consultation impossible ou illégitime », tranche-t-il.

Réformes attentives du Pr Gatsi : dépasser le serment présidentiel pour un État plus efficient au Cameroun

Réformes attentives du Pr Gatsi : au-delà du serment présidentiel, l’agrégé international préconise des mesures ciblées susceptibles de conduire le pays vers un État plus efficace.

Selon l’enseignant, « le discours de prestation de serment du président Biya du 6 novembre 2025 n’a pas seulement été un plaidoyer pour la paix et l’unité ». « Il a également révélé la volonté du chef de l’État d’engager le Cameroun sur la voie de réformes structurelles profondes. ».

« Pour répondre aux attentes populaires et garantir l’efficacité de l’action publique. Il a signalé que le nouveau septennat sera celui de l’adaptation institutionnelle. Et de l’amélioration de la gouvernance », explique le Coordonnateur de la Convergence Républicaine et du G 80.

Il propose « la modernisation et l’adaptation de l’architecture de l’État ». Il pense que le Paul Biya a posé le principe d’une modernisation institutionnelle.

Pour Jean Gatsi, le chef de l’État est conscient des défis de la gouvernance. Et de la nécessité d’une réponse plus agile aux besoins nationaux.

Facilitateur de développement

D’ailleurs, estime-t-il, il a explicitement désigné le besoin d’améliorer le fonctionnement de l’État. Non sans reconnaitre que l’efficience administrative est indispensable à l’avancement du projet national.

« Nous devrons également soumettre au Parlement certaines réformes permettant un fonctionnement plus efficient de l’État. Grâce à une adaptation de nos institutions aux exigences de notre environnement. »

« Cette déclaration stratégique annonce une séquence législative et réglementaire visant à simplifier et à accélérer les processus décisionnels. L’objectif est clair : l’État doit être un facilitateur du développement, et non un frein. Ces réformes visent à déverrouiller les potentiels administratifs. Et à améliorer la qualité du service public », estime pour sa part l’agrégé.

Qui croit dur comme fer que l’une des réformes les plus attendues n’est pas seulement législative, mais morale et exécutive ? « Il affirme que la lutte contre la corruption — fléau qui mine l’efficacité de l’État et détourne les ressources du développement — sera intensifiée. »

Lutte contre la corruption

Et il se fonde sur cette déclaration du chef de l’État. « Il va sans dire que les efforts engagés dans la lutte contre la corruption seront intensifiés… Soucieux d’apporter des réponses appropriées aux préoccupations des populations, nous veillerons au cours de ce septennat. A accélérer la réalisation des projets en cours… »

Pour conclure, le Professeur affirme que l’intensification de la lutte contre la délinquance économique constitue une réforme par l’exemple : elle crée un précédent opérant et garantit que les nouvelles structures institutionnelles ne seront pas immédiatement gangrenées.Les réformes visent donc à rendre le système plus transparent. Et les mécanismes de contrôle plus impitoyables », explique Pr Jean Gatsi.

Bilan des échanges Cameroun–France : Atanga Nji et Riquier au cœur du dialogue bilatéral

Bilan des échanges Cameroun–France : Atanga Nji, pour le Cameroun, et Sylvain Riquier, pour la France, ont placé leur rencontre au cœur des discussions bilatérales.

Paul Atanga Nji a reçu en audience le nouvel ambassadeur de France au Cameroun, Sylvain Riquier. En effet, cette rencontre officielle de plus de 2 heures constitue la première rencontre entre le Minat et le diplomate. Depuis sa prise de fonction le 3 septembre 2025.

Au cours de cette audience, les deux personnalités ont dressé le bilan des échanges entre leurs pays. Il a été question d’explorer de nouvelles pistes pour renforcer une collaboration dynamique et mutuellement bénéfique.

Le Cameroun et la France entretiennent une coopération bilatérale cordiale dans de nombreux domaines. Notamment ceux relevant des compétences du Minat, en particulier la protection civile.

Emmanuel Macron a nommé Sylvain Riquier pour succéder au général Thierry Marchand, arrivé en fin de mission. Avant de rejoindre le Cameroun, le nouvel ambassadeur était en poste aux Comores.

Premier partenaire commercial

Le Cameroun est le premier partenaire commercial de la France en Afrique centrale (hors hydrocarbures). La France est le 2e partenaire commercial du Cameroun. En 2019, après cinq années de contraction, les exportations françaises vers le Cameroun se sont redressées.

En 2021, elles ont atteint 541,6 millions d’euros. Tandis que les importations françaises depuis le Cameroun se sont élevées à 2595,5 millions euros.

Très diversifiée, la présence économique française au Cameroun est le fait d’une centaine de filiales. Et d’environ 200 entreprises appartenant à des ressortissants français.

Elle est significative dans les domaines de l’exploitation pétrolière, de l’agro-industrie et du bois, du BTP, de la banque, des assurances. Les services de transport et de logistique ou encore la distribution.

Avec un total de 1,1 M€ en 2020, le stock d’IDE français au Cameroun est le deuxième d’Afrique centrale. Derrière le Congo (2,8 M€). Les investissements français se maintiennent au-dessus de 1 M€ depuis 2017, après plusieurs années de baisse.

Le Cameroun est l’un des premiers bénéficiaires des financements de l’Agence française de développement.

Mécanisme de refinancement par dons

Depuis 2006, la coopération entre les deux pays s’appuie notamment sur le contrat de désendettement et de développement (C2D). En effet, ce dispositif constitue un mécanisme de refinancement par dons des échéances dues dans le cadre de la dette. Ainsi, il permet de transformer les obligations financières en opportunités de développement.

« La France a signé le troisième C2D le 30 juin 2016 pour un montant de 611 millions d’euros sur huit ans. »

Il se répartit selon les thématiques suivantes : agriculture et développement rural (182 millions d’euros). Infrastructures et aménagements urbains (156,5 millions d’euros), aide budgétaire (185 millions d’euros).

Lors de la revue à mi‑parcours, les autorités ont décidé d’affecter une réserve de 61,8 millions d’euros, dont une partie sera consacrée au secteur de l’éducation. Appui à la gouvernance (9,8 millions d’euros), appuis transversaux et partenariats (16,38 millions d’euros).

Paix mesurable pour l’Est de la RDC : feuille de route signée à Doha

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Samedi, à Doha, Kinshasa et le M23 — accusé d’être soutenu par Kigali — ont apposé leurs signatures sur une feuille de route. Plus qu’un acte protocolaire, ce geste concentre des décennies de violences et de ruptures. Pour l’Est de la République démocratique du Congo, ravagé par les conflits, cette étape dessine l’esquisse d’une Paix mesurable pour l’Est de la RDC, conditionnée à la traduction rapide des engagements en changements concrets sur le terrain.

Mais derrière l’encre, la tension demeure : promesse fragile, pacte suspendu entre méfiance et nécessité. C’est plus qu’un document. Une transformation de la guerre en parole, une conversion du chaos en trajectoire, la transformation de l’affrontement en horizon.

– Accord global signé à Doha –

Le Qatar, les États-Unis et l’Union africaine mènent depuis des mois des négociations. Objectif : mettre fin au conflit dans l’est de la RDC, riche en ressources. Transition : le M23, soutenu par le Rwanda, a pris Goma en janvier et Bukavu en février.

En juillet, à Doha, Kinshasa et le M23 ont signé une déclaration de principe pour un « cessez-le-feu permanent ». Transition : les combats ont continué, mais le front reste relativement stable depuis mars.

Samedi, les belligérants ont signé à Doha un nouvel accord de paix global. Transition : la cérémonie a réuni des responsables des deux camps, avec la médiation des États-Unis et du Qatar.

Benjamin Mbonimpa, représentant du M23 à Doha, a déclaré samedi que l’accord ne comporte « aucune clause contraignante » et ne modifiera pas « la situation sur le terrain ». Transition: pour le M23, la signature n’a pas d’effet immédiat.

Le texte signé samedi compte huit « protocoles » sur les causes du conflit. Le représentant du M23 a indiqué que les parties négocieront ces protocoles avant de parvenir à un accord de paix global.

Parmi les huit protocoles figurent la libération de prisonniers par les deux camps, la surveillance du cessez-le-feu et l’accès humanitaire à l’Est, ont indiqué les autorités congolaises. Transition : des mesures concrètes, orientées vers la désescalade et la protection des civils.

– « aucun statu quo » –

Samedi soir, Kinshasa a annoncé dans un communiqué un objectif clair. Créer rapidement des conditions de changement réel et mesurable pour les populations. Transition : l’exécutif promet des effets concrets, pas des formules.

« Aucun statu quo n’est compatible avec l’objectif de paix », précise le communiqué. Transition : l’immobilisme est exclu.

Samedi soir, Kinshasa a déclaré dans un communiqué que le processus doit, rapidement, instaurer des conditions de changement réel et mesurable pour les populations. Transition : priorité à des effets concrets, visibles et comptables.

« Aucun statu quo n’est compatible avec l’objectif de paix », souligne le communiqué.

Massad Boulos, conseiller spécial de Donald Trump pour l’Afrique, a déclaré à l’AFP que la mise en œuvre de l’accord est « l’aspect le plus important ». Transition : c’est pourquoi « de nombreux mécanismes ont été mis en place » pour couvrir ses différents volets.

« Nous avons discuté de huit points de préoccupation et de huit sujets d’accord entre les deux parties », a précisé M. Boulos. Transition : convergence sur huit axes, après examen de huit enjeux.

– « point de départ » –

Il nuance la victoire : « La signature d’aujourd’hui est une étape majeure, mais elle doit être considérée comme le point de départ du processus.» La phrase déplace l’euphorie vers l’exigence. Symboliquement, elle transforme l’instant de l’accord en seuil — une porte franchie, pas l’arrivée. La paix commence ici, dans l’épreuve de l’exécution.

Le M23 récuse toute connexion avec Kigali et affiche une ligne de rupture : renverser le régime du président congolais Félix Tshisekedi, tout en consolidant son emprise sur les zones déjà sous son contrôle.

Cette posture dessine une stratégie de double ancrage — contestation du pouvoir central et territorialisation de la force. Symboliquement, elle transforme la guerre en projet politique, où le refus d’allégeance et la permanence sur le terrain deviennent les deux piliers d’une ambition de renversement.

Fin juin, à Washington, la RDC et le Rwanda ont signé un accord de paix. Début novembre, constatant l’absence de progrès, ils se sont engagés à « redoubler d’efforts » pour sa mise en œuvre lors d’une nouvelle rencontre à Washington.

Kinshasa exige le retrait des troupes rwandaises de son territoire. Kigali, de son côté, conditionne la levée de ses « mesures défensives » à la neutralisation des FDLR, qu’il qualifie de « menace existentielle ». Transition : retrait contre neutralisation, deux exigences en tension.

Ces derniers jours, les combats ont repris dans l’Est entre le M23 et l’armée congolaise appuyée par des milices locales. Les deux camps s’accusent presque chaque jour de violer le cessez-le-feu conclu en juillet. Transition : trêve fragilisée, confrontation persistante.

Source: Agence France-Presse

Ukraine: Zelensky réclame des défenses antiaériennes

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Zelensky réclame des défenses antiaériennes : le président Volodymyr Zelensky a réitéré samedi son appel aux alliés pour livrer davantage de systèmes de protection après des frappes russes ayant fait sept morts à Kiev. Il a souligné l’urgence d’une réponse rapide et concrète des partenaires internationaux. Selon lui, la survie des civils dépend directement de ces livraisons.

Le président Volodymyr Zelensky a appelé sur les réseaux sociaux à un renforcement immédiat du soutien international, demandant davantage de systèmes de défense aérienne, des capacités de protection renforcées et une plus grande détermination des partenaires pour « sauver des vies ».

Cet appel intervient après la hausse du bilan des frappes russes qui ont touché des immeubles résidentiels à Kyiv vendredi. Les autorités ont comptabilisé une victime supplémentaire : une femme âgée décédée à l’hôpital.

La réévaluation renforce l’urgence des demandes de Zelensky pour plus de systèmes de défense aérienne et des capacités de protection accrues.

Volodymyr Zelensky a annoncé qu’une des victimes s’appelait Nataliia Khodemnchuk. Elle était l’épouse d’un agent technique de la centrale de Tchernobyl, décédé lors de la catastrophe de 1986. Cette identification ajoute une portée symbolique au bilan des frappes qui ont touché des immeubles résidentiels à Kiev.

– Vague d’attaques en Ukraine –

Volodymyr Zelensky a rappelé que, près de 40 ans après Tchernobyl, une nouvelle tragédie a coûté la vie à Nataliia.Il a attribué cette seconde tragédie au Kremlin. Il a utilisé ce parallèle pour dénoncer la responsabilité russe et renforcer son appel à un soutien international accru.

Parmi les autres victimes figuraient un couple de septuagénaires et une personne de 62 ans.

L’armée ukrainienne a annoncé samedi avoir frappé une raffinerie dans la région de Riazan, près de Moscou. Selon Kiev, l’opération visait à réduire la capacité de la Russie à lancer des missiles et des bombes.

Le gouverneur de Riazan, Pavel Malkov, a déclaré que la défense aérienne russe a abattu 25 drones ukrainiens au-dessus de la région pendant la nuit. Selon Malkov, l’opération de défense s’est déroulée sans dégâts majeurs signalés. Par ailleurs, les autorités locales ont renforcé les alertes et poursuivent les opérations de sécurisation.

Sur Telegram, il a indiqué que des débris avaient provoqué un incendie dans les locaux d’une entreprise. Aucun blessé n’a été signalé.

Les autorités du sud de l’Ukraine ont indiqué que les attaques russes de samedi ont tué quatre personnes. Les frappes ont touché plusieurs localités; les secours interviennent et les enquêtes sont en cours. Les frappes ont touché plusieurs localités, selon les bilans provisoires. Les services de secours sont intervenus et les enquêtes locales se poursuivent.

Le parquet de la région de Kherson a indiqué que trois civils ont été tués. Les décès ont été enregistrés dans le village de Myklitskyi et dans la ville de Kherson. Les autorités locales ont ouvert une enquête et les secours restent mobilisés.

Le gouverneur de la région de Zaporijjia, Ivan Federov, a déclaré qu’une attaque russe y avait fait un mort.

Source: Agence France-Presse

Francis Ngannou controversé au Cameroun : un héros devenu figure contestée

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Francis Ngannou controversé au Cameroun. Né sans rien, The Predator a conquis l’arène mondiale : champion UFC puis PFL, boxeur apprécié, il symbolise la réussite d’un enfant devenu icône. Mais l’icône se fissure. Derrière la gloire, des liens politiques supposés et un long silence ont fait basculer l’homme au cœur d’un débat public intense, transformant la célébration en interrogation sur la responsabilité et la loyauté.

Hier adulé comme symbole de résilience, Francis Ngannou est aujourd’hui la cible des critiques : ses proximités avec le pouvoir et son silence prolongé face aux crises politiques ternissent son image.

Son interview du 14 novembre 2025 marque un tournant : Ngannou dénonce la pauvreté, les abus et l’absence de paix dans son pays, tout en revendiquant sa liberté face aux accusations d’ingratitude.

De l’icône sportive au héros national+

Ngannou est né en 1986 à Batié, dans l’ouest du Cameroun. Marqué dès l’enfance par la pauvreté et le labeur dans une carrière de sable, Francis Ngannou migre en France en 2013, survit un temps comme sans-abri, puis est repéré par le MMA Factory qui lance sa trajectoire sportive.

Sa carrière explose : victoires spectaculaires, sacre à l’UFC en 2021, puis triomphe au PFL en 2024. Au Cameroun, les succès de Francis Ngannou dépassent l’arène sportive : ils deviennent une revanche collective, l’incarnation d’un peuple qui transmute ses blessures en fierté partagée. Chaque triomphe résonne comme une réparation symbolique, où l’athlète incarne la force de ceux qui refusent l’effacement et revendiquent leur dignité.

Le peuple voit en lui un modèle de résilience, un enfant du pays devenu star mondiale. La diaspora africaine l’adopte comme symbole de réussite et de fierté.

Les polémiques : silence et fréquentations

Mais l’enthousiasme s’est vite fissuré. Ngannou est critiqué pour son silence face aux crises politiques et sociales. Alors que le pays connaît répression, pauvreté et contestations, il reste muet.

Ses relations avec des figures proches du pouvoir accentuent la suspicion : Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT et soutien affiché de Paul Biya ; Rigobert Song, sélectionneur des Lions Indomptables engagé dans la campagne présidentielle ; Franck Biya, fils du président et dauphin présumé ; la famille Babolke, liée au cabinet civil.

Pour une partie de l’opinion, ces fréquentations sont une compromission. Ngannou est accusé de profiter de son aura internationale tout en cautionnant implicitement le régime. Le héros devient une figure ambivalente, parfois rejetée comme “ingrate” ou “traître silencieux”.

L’interview de novembre 2025 : rupture et repositionnement

Le 14 novembre 2025, Francis Ngannou rompt son mutisme et s’avance sur un terrain inédit. Dans une interview accordée à Bruno Tagne, il affirme qu’il n’aurait pas voté pour Paul Biya, jugeant qu’après 43 ans de pouvoir, “il a donné ce qu’il pouvait donner”.

Par cette phrase, l’athlète franchit une frontière. Désormais, le champion sportif laisse place à une voix contestataire, inscrite au cœur du débat politique et symbolique sur l’avenir du Cameroun.

Il décrit la misère qu’il observe lors de ses déplacements : pauvreté, jeunes sans perspectives, familles en détresse. Il insiste : “Le pays n’est pas en paix”, évoquant les arrestations abusives et les disparitions de citoyens.

Francis Ngannou reconnaît le rejet de sa communauté, mais en fait un acte d’affirmation. Il revendique sa liberté, récuse toute lecture prosélyte de ses relations politiques et insiste sur son indépendance.

En insistant sur son indépendance, il se définit comme un homme qui parle par sincérité plutôt que par calcul. Ce positionnement transforme son image : il n’est plus seulement un athlète, mais une figure qui incarne la tension entre exclusion et souveraineté personnelle, au cœur d’un débat plus large sur l’intégrité et la liberté de parole.

La contre-offensive numérique

Cette sortie provoque une réaction immédiate. Des “mercenaires cybernétiques” proches du régime attaquent Ngannou en ligne. Les critiques s’intensifient : Ngannou est accusé d’ingratitude, sa tribu est pointée du doigt pour son hypocrisie, et l’affaire Manuela — la mort tragique d’une jeune fille dans un accident en avril 2025 où son nom apparaît — ressurgit comme une blessure collective.

Ce faisceau d’accusations brise l’image du champion. D’icône admirée, il bascule au centre d’un procès moral, où s’entrelacent rancunes, fractures communautaires et mémoire douloureuse.

Certains demandent même à Paul Biya de déclencher une procédure judiciaire contre lui. Cette stratégie est classique : déplacer le débat des constats sociaux vers la délégitimation personnelle. En ethnicisant la critique et en instrumentalisant un drame, le régime cherche à neutraliser une voix qui dérange.

Lecture globale et enjeux

Francis Ngannou incarne une figure double et troublante. Champion admired beyond borders, il porte la fierté d’un pays. Mais l’ombre d’une ambivalence citoyenne s’est installée : un long silence, puis des liens perçus avec le pouvoir, alimentent la méfiance.

Ce basculement culmine lorsqu’il prend la parole pour dénoncer la pauvreté et la répression — transformant la célébration en interrogation. Au bout du parcours, son image devient le reflet d’une nation divisée, où gloire et responsabilité se répondent en tension.

Son cas révèle la difficulté des célébrités africaines à concilier gloire internationale et attentes populaires, dans un contexte de crise politique.

Le peuple attend d’elles une parole claire, mais le pouvoir tente de les instrumentaliser. Ngannou, en revendiquant sa liberté, se situe dans un entre-deux fragile.

Francis Ngannou n’est plus seulement un athlète : il est devenu une voix qui dérange. Son interview de novembre 2025 marque une étape dans la politisation des figures sportives au Cameroun.

Mais son image reste ambivalente : héros sportif incontesté, citoyen critiqué, figure en repositionnement. Le futur dira si cette parole tardive est le début d’un engagement durable ou une déclaration isolée.

Une chose est sûre : Francis Ngannou dénonce la misère et les abus. Il ne se limite plus au rôle de champion sportif. En franchissant cette ligne, Francis Ngannou quitte le statut de héros célébré pour devenir figure contestataire, placé au centre du débat sur l’avenir du Cameroun.

Ses mots dépassent le sport. Ils ne sont plus seulement ceux d’un athlète, mais ceux d’un homme qui incarne les contradictions d’un pays. Ngannou incarne une fracture nationale : la fierté affronte la contestation, tandis que la quête de justice et de dignité s’impose comme horizon.

Missiles russes sur quartiers habités : Kiev frappée, six civils tués

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Missiles russes sur quartiers habités : vendredi, Kiev a de nouveau été la cible d’une attaque d’ampleur. Les frappes ont éventré des zones résidentielles, transformant un immeuble en tombeau collectif où six civils ont perdu la vie. Dans une capitale meurtrie, les coupures de courant se multiplient, plongeant des quartiers entiers dans l’obscurité. Symbole d’une ville assiégée, Kiev résiste désormais dans la pénombre.

Au même moment, Moscou proclame avoir abattu plus de deux cents drones ukrainiens, transformant cette statistique en démonstration de force. Deux récits s’opposent : celui du deuil silencieux des civils et celui de la puissance militaire revendiquée.

Entre ces chiffres et ces ruines, se dessine une guerre où chaque annonce devient arme, chaque perte devient message, et chaque nuit sans lumière rappelle la fragilité d’une capitale qui refuse de céder.

L’Ukraine a subi, ces dernières semaines, plusieurs frappes d’ampleur. Ces attaques ont visé son réseau électrique, ses installations gazières et ses chemins de fer. Elles ont fragilisé des infrastructures essentielles au fonctionnement du pays. Cette situation fait craindre un hiver difficile, marqué par des pénuries et des perturbations.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces russes ont lancé 430 drones et 19 missiles contre l’Ukraine. L’armée de l’air ukrainienne affirme avoir abattu 405 drones et 14 missiles. Malgré ces interceptions, l’attaque illustre l’ampleur de la pression militaire exercée sur le pays.

Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé la Russie, affirmant qu’elle continue de terroriser les villes ukrainiennes. Il a accusé Moscou d’avoir visé des zones résidentielles à Kiev ainsi que des installations énergétiques. Cette déclaration souligne la gravité des frappes et leur impact sur la population civile.

– « Mes cheveux ont pris feu » –

Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir ciblé, comme lors des précédentes frappes nocturnes, des installations du complexe militaro-industriel et énergétique en Ukraine. Cette affirmation s’inscrit dans la ligne des justifications régulièrement avancées par Moscou pour ses attaques.

Selon les autorités ukrainiennes, cette frappe figure parmi les pires attaques contre la capitale. Elle se distingue par le nombre particulièrement élevé de missiles utilisés. Ce bilan souligne l’intensité croissante des offensives menées contre Kiev.

Le maire de Kiev, Vitaly Klitschko, a annoncé un bilan de six morts. Il a également fait état de trente-six blessés. Ces chiffres traduisent la gravité de l’attaque subie par la capitale.

« Mes cheveux ont pris feu », a témoigné Maria Kaltchenko à l’AFP. Elle se tenait devant un immeuble à la façade ravagée et noircie. La plupart des fenêtres avaient été soufflées par l’impact. Son récit illustre la violence de l’attaque et ses conséquences immédiates sur les habitants.

Elle dit avoir cherché à la lampe torche son chien paniqué et lorsqu’elle s’est retournée, le mur avait disparu. « Les portes avaient été soufflées. Il y avait des flammes partout, le feu se propageait, les voisins criaient ».

Selon les autorités, une vingtaine de sites ont été frappés dans sept des dix quartiers de Kiev. Les cibles incluent des immeubles résidentiels, un hôpital, des magasins et des bureaux. Les autorités ne donnent jamais d’informations sur les dommages subis par les installations militaires.

L’ambassade de l’Azerbaïdjan à Kiev a été endommagée lors des frappes russes. Ce pays, partenaire de Moscou mais marqué par des relations tendues, a réagi immédiatement. Bakou a convoqué l’ambassadeur russe pour exprimer sa protestation.

– Escalade des frappes –

Un haut responsable ukrainien, cité par l’AFP sous couvert d’anonymat, a indiqué que les forces russes utilisent désormais beaucoup plus de missiles balistiques. Il a souligné que ce changement était très perceptible. Cette remarque traduit une inquiétude face à l’évolution des méthodes d’attaque.

Pendant la nuit, des journalistes de l’AFP ont entendu de puissantes explosions dans le centre de Kiev. Ils ont observé l’activation des systèmes de défense antiaérienne. Vendredi soir, plusieurs quartiers de Kiev se sont retrouvés sans électricité.

Ces coupures étaient planifiées en réponse aux frappes russes précédentes. Elles visent à préserver le réseau énergétique face à de nouvelles attaques.

Vendredi matin, une attaque a frappé un marché près d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine. Selon le gouverneur régional, deux personnes ont été tuées et sept autres blessées. Ce drame illustre la persistance des violences visant les zones civiles.

Les autorités russes ont annoncé avoir détruit un grand nombre de drones ukrainiens pendant la nuit. Certains de ces appareils visaient le port pétrolier de Novorossiïsk, sur la mer Noire. D’autres ont ciblé les villes de Volgograd et Saratov, situées sur la Volga. Cette déclaration met en avant l’ampleur des attaques ukrainiennes sur le territoire russe.

– Centrale nucléaire perturbée en Russie –

Le ministère russe de la Défense a annoncé que les systèmes antiaériens ont intercepté 216 drones ukrainiens pendant la nuit. Les systèmes antiaériens russes ont abattu 66 drones ukrainiens dans la région de Krasnodar.

Ils ont intercepté 59 autres drones au-dessus de la mer Noire. Ces chiffres illustrent l’intensité des attaques nocturnes et la réactivité des défenses russes. Ce bilan met en évidence l’intensité des attaques ukrainiennes sur le territoire russe.

Un incendie a éclaté dans une raffinerie de pétrole à Novorossiïsk. Les secours sont intervenus rapidement et ont réussi à maîtriser le feu. L’incident souligne la vulnérabilité des infrastructures énergétiques russes face aux attaques.

Des fragments de drones ont endommagé plusieurs immeubles résidentiels et un bateau civil. L’incident a fait plusieurs blessés, selon les autorités. Ces dégâts illustrent l’extension des frappes ukrainiennes sur des zones sensibles du territoire russe.

L’Ukraine cible régulièrement les dépôts et raffineries de pétrole en Russie, ainsi que les conduites d’hydrocarbures ou des sous-stations électriques.

Un drone ukrainien a frappé une voiture dans la région de Belgorod, à la frontière avec l’Ukraine. L’attaque a tué un civil, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov, qui s’est exprimé sur Telegram. Cet incident souligne la vulnérabilité croissante des zones russes proches du front.

Des débris de drones ukrainiens ont endommagé plusieurs dispositifs jeudi, perturbant brièvement le fonctionnement de la centrale nucléaire de Novovoronej, dans le sud-ouest de la Russie. Le directeur de l’agence russe du nucléaire, Rosatom, a confirmé l’incident vendredi.

Selon lui, « environ huit drones » ukrainiens ont visé cette centrale nucléaire située à quelque 500 kilomètres de Moscou.

Source: Agence France-Presse

La prochaine vague robotique : quand l’IA matérielle quitte la science‑fiction pour transformer nos foyers, nos emplois et nos vies

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La prochaine vague robotique s’incarne dans des gestes banals : un bras mécanique plonge dans l’évier, un autre remplit le tambour d’une machine à laver. Ce ne sont plus des scènes de science‑fiction mais des prototypes d’Enactic, start‑up tokyoïte en quête d’un nouveau Graal — faire de l’intelligence artificielle une présence tangible dans notre quotidien.

Fini les algorithmes confinés aux serveurs. L’IA s’incarne. Elle prend forme. Elle devient robot, voiture autonome, assistant domestique. Chaque geste automatisé raconte une révolution silencieuse : celle d’un monde où la pensée artificielle s’infiltre dans la matière.

Et chaque tâche ménagère accomplie par une machine humanoïde devient le symbole d’un basculement : celui d’une humanité qui délègue, qui transforme, qui s’interroge.

– La prochaine vague de l’IA matérielle –

Après l’IA générative, place à l’IA matérielle. Elle maîtrise les lois de la physique, se déplace dans notre environnement et acquiert une perception du réel. Jensen Huang, PDG de Nvidia, l’affirme : La prochaine vague, c’est celle-là.

Les géants de la tech misent gros. Des milliards investis. Objectif : inonder le monde de robots humanoïdes. D’ici 2050, plus d’un milliard pourrait circuler, selon Morgan Stanley. La machine devient masse. Le futur, marché.

Les vidéos circulent. Des androïdes dansent, soulèvent des charges, bougent avec fluidité. La plupart viennent de Chine. Leur aisance fascine. L’engouement grandit. L’illusion d’un futur proche s’installe.

Au-delà du fantasme de majordomes robotiques, surgissent des inquiétudes. D’abord l’emploi : des tâches remplacées, des postes menacés. Ensuite la vie privée : capteurs, données, surveillance. Enfin le délai : combien de temps avant une utilité réelle ? Le progrès promet — mais il inquiète.

Hiro Yamamoto, 24 ans, dirige Enactic. Il affirme que le tournant est proche. Leur outil : des bras humanoïdes, les OpenArm. Nvidia et Stanford les utilisent déjà. Enactic promet un déploiement dès l’été prochain. Conclusion: prototype à production. Le compte à rebours commence.

Ces robots sont encore en développement. Ils devront côtoyer des humains dans des lieux chaotiques et changeants. Par exemple : maisons de retraite. Ils auront une enveloppe extérieure souple. Objectif : éviter de blesser quelqu’un. M. Yamamoto l’a expliqué à l’AFP.

– « Presque tous les rôles » –

À Canton, une silhouette féminine monte sur scène. Elle porte un masque ovale, posture d’escrimeuse. Elle avance lentement sous les acclamations. C’est le dernier robot humanoïde de XPeng. Le constructeur chinois de véhicules électriques le présente comme une performance — et une promesse.

Des machines agiles existent déjà. Boston Dynamics impressionne avec ses robots‑chiens quadrupèdes. Mais la Chine avance vite. Pékin soutient les industriels. Des chaînes d’approvisionnement locales solides accélèrent la production. Unitree et EngineAI gagnent du terrain. Course technologique : innovation contre l’écosystème industriel.

« Je n’ai pas pensé au volume annuel dans dix ans. Mais ce sera sans doute plus que des voitures.» He Xiaopeng, fondateur de XPeng, l’affirme à la presse. Les robots pourraient dépasser l’automobile en marché.

Les robots IRON marchent et dansent seuls. Ils affichent une autonomie spectaculaire. Mais la manipulation d’objets reste incertaine. Attraper, saisir, manipuler demande bien plus de finesse. XPeng n’a pas encore prouvé cette compétence à grande échelle. Spectacle, oui. Preuve opérationnelle non.

Leurs doigts agiles et leur peau flexible ne devraient pas remplacer les ouvriers des usines chinoises de sitôt, reconnaît M. He. Le prix d’une main robotique, qu’il faudrait remplacer chaque mois en cas de travaux intensifs, couvrirait le salaire d’un ouvrier sur plusieurs années.

Avec assez de données et d’entraînement, les humanoïdes pourront tout faire. Nourrice. Cuisinier. Jardinier. Presque tous les rôles, affirme Brian Gu, président de XPeng. La polyvalence robotique n’est plus une utopie.

– « Large fossé » –

Si ChatGPT apprend sur des milliards de mots, les robots doivent apprendre autre chose. D’abord la vision. Ensuite les relations spatiales entre objets. Ces éléments sont plus complexes. L’IA matérielle nécessite des données sensorielles et des entraînements différents.

Piloter à distance des robots pour leur apprendre à faire des gestes simples comme attraper une tasse « est de loin le moyen le plus fiable de collecter des données », explique M. Yamamoto.

Environ 50 démonstrations de chaque tâche sont nécessaires: pour ces tests, les bras humanoïdes d’Enactic sont pilotés à distance par un opérateur équipé d’un casque de réalité virtuelle.

L’entreprise a approché des dizaines d’établissements de soins au Japon, pour que ses robots télé-opérés y prennent en charge les tâches ingrates, afin que les soignants se consacrent aux résidents âgés: cette expérience sur le terrain est censée entraîner ses modèles pour que les robots agissent ultérieurement de manière autonome.

La start-up américano-norvégienne 1X adopte une approche similaire avec son assistant humanoïde NEO, dont elle prévoit l’arrivée dans les foyers américains dès l’année prochaine.

NEO coûte 20 000 dollars, mais ses performances restent hésitantes, une vidéo montrant le robot peinant à fermer la porte d’un lave-vaisselle, même en mode téléopéré.

Le géant japonais de l’investissement SoftBank a, lui, récemment racheté pour 5,4 milliards de dollars la division robotique de l’helvético-suédois ABB, qualifiant l’IA matérielle de « prochaine frontière ».

Pour l’heure, il subsiste un « large fossé » entre les systèmes d’IA des robots et leurs capacités physiques, tempère Sara Adela Abad Guaman, professeure-assistante en robotique à l’University College de Londres.

« La nature montre que pour s’adapter à un environnement, il faut avoir le corps adéquat », explique-t-elle. « Au final, notre sens du toucher reste incomparable. »

Source: Agence France-Presse