4 Trafiquants d’ivoires ont été arrêtés récemment dans la ville d’Ebolowa non loin du carrefour Samba, alors qu’ils tentaient de vendre quatre défenses d’éléphant.
Il y’a quelques jours, 4 individus ont été arrêtés à Ebolowa pour leur implication dans le trafic d’ivoire. Parmi les individus appréhendés près du carrefour Samba, il y a un ingénieur des eaux et forêts, un ingénieur électromécanicien, un enseignant du secondaire et un autre dont la fonction reste indéterminée. Les agents des Forêts et de la Faune les ont trouvés en possession de quatre défenses d’éléphant alors qu’ils essayaient de les vendre.
Le quatrième suspect, qui avait tenté de s’échapper, a été capturé par les agents peu après. Selon les informations reçues, leur arrestation a révélé l’existence d’un important réseau de contrebande d’ivoire dans la région du Sud.
Selon l’organisation non gouvernementale Laga, spécialisée dans l’application de la législation sur les espèces sauvages, le réseau se compose de plusieurs trafiquants ayant chacun un rôle spécifique dans la vente illégale de défenses d’éléphants.
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L’un d’entre eux est en charge de collecter et stocker les défenses à son domicile, tandis que les autres agissent en tant qu’intermédiaires et vendeurs. Lors d’une opération, l’un des trafiquants a été surpris en train de voyager avec les défenses d’Ambam dissimulées dans un sac de riz en direction d’Ebolowa.
Laga a apporté une assistance technique précieuse lors de cette intervention. La législation camerounaise sur les espèces sauvages préconise que toute personne reconnue coupable du meurtre ou du commerce d’espèces sauvages entièrement protégées peut être condamnée à une peine de trois ans d’emprisonnement et/ou à une amende de dix millions de francs CFA.
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Bien que cette mesure légale existe, le braconnage des éléphants a connu une augmentation ces dernières années au Cameroun. En 2017, plus de 100 personnes ont été poursuivies en justice pour des violations liées au braconnage. Les Gardes, les agents des douanes et les forces de l’ordre ont confisqué 424 défenses d’ivoire au Cameroun en 2017.
Le trafic illicite d’animaux sauvages, y compris le bois et le poisson, représente le quatrième plus grand commerce illégal au niveau mondial, après les drogues, la contrefaçon et la traite des êtres humains.